Un groupe qui ne vit pas si bien
On se rappelle tous des images de début de saison avec l’arrivée d’un nouveau coach en la personne de Thomas Tuchel. Souriant, il s’exprimait déjà dans un français plus que correct. D’ailleurs, les médias n’avaient pas hésité à le comparer avec Unai Emery, qui ne bénéficiait pas d’une cote très élevée auprès de la presse hexagonale et c’est un euphémisme.
On se rappelle de cette tournée d’été avec tous ces visages juvéniles, année de Coupe du Monde oblige. On se rappelle de la bonhomie de l’entraîneur allemand qui interpellait le jeune Yacine Adli parti depuis aux Girondins de Bordeaux « Alors ça va ? La forme ? Fit ? ». On se souvient aussi de ce trophée des champions remporté début août 2018 et d’un coach arrosé de champagne par ses joueurs tout sourire s’emparant du micro et reprendre à gorge déployée le célèbre hit de Pharrell Williams « Happy ». On se disait alors : « Et si c’était enfin la bonne année et si c’était « the right men at the right place » ? »
Mais avec un mercato d’été raté et des premiers pas difficiles lors de la phase de groupes de la Ligue des Champions, à ce moment-là, les supporters du PSG devaient s’armer de patience.
Chronique d’un échec annoncé
Jusqu’au départ d‘Ibrahimović en 2016, il n’y avait pas vraiment de clans, on parlait plus d’affinités même si tout le monde n’étaient pas « de grands amis », le respect était de mise. Il y avait alors peu de défiance à part peut-être envers le capitaine Thiago Silva que l’on soupçonnait d’être un peu trop proche du président Nasser Al-Khelaïfi. Mais globalement, les relations étaient bonnes.
Durant l’été 2017, tout a basculé dans l’irrationnel avec les arrivées conjointes de Neymar et du futur champion du monde, Kylian Mbappé.
Déjà à l’époque certaines voix au club ne voyaient pas d’un bon œil l’accueil digne d’une rock star réservé au très convoité numéro 10 brésilien. Même réflexion chez certains joueurs présents au club depuis quelques années, car entre son anniversaire fêté en grande pompe, ses quelques passe-droits (Sortie pour le carnaval, l’anniversaire de sa soeur ou encore sa très longue convalescence au Brésil, très loin de ses coéquipiers). Ainsi, certains ont commencé à grincer des dents. Que dire de la gestion du cas Alves qui, sportivement, ne donne plus vraiment de garanties mais continue d’être aligné semaine après semaine ? Nos jeunes titis observent cette situation, entre lassitude et énervement.
Nous vous en parlions il y a quelques jours, Presnel Kimpembe n’a pas apprécié le traitement réservé à Adrien Rabiot. Ce sentiment est évidemment partagé par les autres joueurs issus du club. Au mois de Janvier, le natif de Saint-Maurice a perdu coup sur coup sa grand-mère et peu de temps après son père. Les dirigeants du PSG lui ont fait le reproche de ne pas s’être rendu à Doha pour un stage avec une opération commerciale à la clé.
Même réflexion chez Thomas Meunier, qui n’a jamais vraiment été proche du clan brésilien et qui a toujours eu une vision collective du football, le répétant à plusieurs reprises en zone mixte « un match ne se gagne pas tout seul ». Ses déclarations ont été mal perçues par les joueurs brésiliens du vestiaire. De plus, ils ne portent pas l’international belge dans leurs cœurs. Sa communication lui a valu d’être pris en grippe par une partie des supporters parisiens. En revanche sur le terrain, personne ne peut nier son implication et son honnêteté, à défaut de sa qualité de défenseur.
Qu’on arrête de mettre les joueurs au-dessus de tout, il faut tout revoir. On ne peut plus continuer ainsi à être la risée de l’Europe du football, le grand changement c’est maintenant.