Sarabia, un ami qui vous veut du bien
Enfin décisif mardi soir, Pablo Sarabia connait un début de saison mitigé. Mais l’Espagnol, en quête de confiance et de repères, a toutes les qualités pour briller avec le PSG.
Le temps. Un luxe pour le footballeur moderne, une utopie pour son entraîneur. La culture de l’instant a depuis longtemps pris le pas sur les grands bâtisseurs et l’obligation de résultats ne laisse guère de place aux retardataires. Peu de clubs échappent à cette nouvelle norme. Et encore moins les joueurs, même dans le cadre d’un transfert de 18 M€. Preuve que les attentes et surtout l’impatience ne sont pas forcément liées au montant d’un chèque.
Il faut espérer que Pablo Sarabia n’a pas trop traîné sur les réseaux sociaux ces dernières semaines. Et qu’il a évité certains débats animés. Pas assez décisif. Pas assez technique. Trop limité pour un club comme le PSG. Quelques qualités et beaucoup de défauts. Nous sommes début octobre et l’Espagnol de 27 ans a déjà remporté un premier trophée individuel : celui du bide de l’année, attribué par les membres pressés du gang des statistiques.
Dans le fond, comment pourrait-il en être autrement avec un zéro pointé ? Avant mardi soir et cette offrande pour Icardi face à Galatasaray, Sarabia n’avait rien donné. Ni but, ni passe, depuis la reprise du championnat. Suffisant pour balayer une intersaison prometteuse et surtout une année aboutie avec Séville. Mais les chiffres peuvent être trompeurs. Ils ne disent pas tout et surtout rien sur de nombreux aspects. La disponibilité, le pressing, le repli défensif, les couvertures, les appels… Autant de qualités qui n’entrent pas dans une fiche de stats mais qui offrent une vision moins étriquée.
Pablo Sarabia n’aura jamais la vitesse d’un Mbappé. Pas plus que la science du dribble de Di Maria, la qualité de passes de Neymar ou le sens du but de Cavani et Icardi. Mais le néo-international de la Roja a bien d’autres choses à offrir au sein de l’attaque royale du PSG. A commencer par son altruisme et son goût pour l’effort. Cela passera évidemment par une adaptation réussie à un nouveau pays, un nouveau championnat, une nouvelle équipe et de nouvelles attentes. Pas si simple pour un joueur de 27 ans qui n’avait jamais quitté l’Espagne.
Alors faut-il croire en lui ? L’imaginer régulièrement sur le terrain alors que les étoiles offensives parisiennes en ont bientôt fini avec les blessures et les suspensions ? L’Espagnol n’a pas signé au PSG pour faire de l’ombre aux stars de l’effectif mais rien ne lui interdit de se faire une place au soleil. Aussi petite soit-elle. Thomas Tuchel croit en lui. Ceux qui l’ont connu à Séville aussi. Et tout ne serait qu’une question de confiance pour retrouver le grand Sarabia. Alors un peu de patience. Même si au PSG plus qu’ailleurs, le temps est rarement un allié fidèle.
@nikop17 pour Paris United
