Sarabia : forces et faiblesses
Pablo Sarabia est la recrue la plus utilisée depuis le début de saison par Thomas Tuchel. Une recrue qui s’inscrit parfaitement dans le travail collectif voulu par l’entraîneur allemand.
Joueur le plus en vue lors de la préparation estivale, Pablo Sarabia enchaîne les matchs depuis le début de saison. L’ancien sévillan a même été passeur décisif, mardi soir en ligue des champions, offrant l’unique but de la rencontre à Icardi. Pourtant, quand il est arrivé cet été, il devait plus faire partie de la rotation, les Mbappé, Neymar et autres Cavani étant prévus pour démarrer les rencontres. Mais voilà, entre les blessures, les suspensions, la fin du mercato, l’international espagnol, présent depuis la reprise, a pris la place dans le couloir droit. Certaines critiques s’abattent sur Sarabia, que certains jugent trop juste, pas encore efficace ou décisif. En fait, il faut regarder le jeu et le rôle de l’Espagnol différemment.
Un atout précieux
Il est un joueur de collectif.Tout d’abord, dans le travail défensif de replacement, de harcèlement à la perte de balle, il n’est pas avare d’efforts. Il permet au latéral droit placé derrière lui de ne jamais se retrouver en deux contre un. Il oblige aussi son adversaire à jouer vers l’arrière ou à allonger, en fermant les angles de passes, ce qui empêche l’équipe adverse de ressortir proprement le ballon. Son importance dans ce domaine s’est vérifiée contre le Real, Lyon et Galatasaray, soit les trois gros matchs disputés par les Parisiens depuis le début de saison. Mais offensivement, il y a un manque de puissance.
Offensivement, le numéro 19 parisien est très intéressant quand son équipe a le ballon et joue haut. La qualité de ses déplacements et son aisance technique lui permettent de créer du danger, de trouver des décalages, d’éliminer et centrer. Il a également une belle qualité de frappe, qu’on n’a pas encore pu apprécier, le PSG ne tentant pas assez sa chance dans ce genre d’exercices pourtant précieux pour faire sortir des défenses renforcées.
Des pistes d’amélioration
Pourtant, il y a un domaine dans lequel Sarabia doit progresser mais qui risque surtout de limiter la concurrence avec les autres joueurs offensifs parisiens: la puissance, la vitesse. En effet, quand le PSG évolue plus bas et qu’il cherche des transitions rapides, que les courses sont donc plus longues, l’Espagnol est souvent rattrapé par son défenseur. Point positif: Paris domine la très grande majorité des matchs. Point négatif: en ligue des champions, le PSG vivra toujours des temps faibles, plus ou moins longs, où le bloc sera moins haut sur le terrain. Dans ces moments-là, l’apport offensif de l’Espagnol sera forcément moindre. En revanche, quand il sera remplaçant, son intelligence et son implication devraient lui permettre d’être très souvent un des premiers à pouvoir entrer. Et là, son manque de puissance pourra être moins visible du fait de la fatigue des joueurs présents depuis le coup d’envoi.
Sarabia, c’est ce type de joueur sur qui le coach peut compter, pas un top joueur, mais tellement précieux, intelligent, technique, capable d’apporter qu’il démarre un match ou qu’il entre en cours de jeu. Acheté 20M€, c’est presque rien sur la marché des transferts des joueurs offensifs.
Moins attendu et même moins connu que d’autres recrues, et si finalement, c’était la très bonne surprise du mercato parisien.
Crédit photo : psg.fr