L’histoire d’amour entre la filière argentine et le club de la capitale existe depuis de nombreuses années et perdure encore aujourd’hui, notamment avec les arrivées récentes de joueurs comme Ezequiel Lavezzi, Ángel Di María ou Leandro Paredes. Cet attachement presque charnel a clairement marqué le Paris Saint-Germain de par la prépondérance de certains éléments de l’Albiceleste.
Le premier atout mondial
La fin des années 70 constitue les prémices des premières arrivées argentines dans la capitale. De par sa prestance, l’emblématique président Francis Borelli, se retrouve impliqué dans les négociations autour de l’arrivée du champion du monde 1978, Osvaldo Ardiles. Débarqué au Paris Saint-Germain en 1982, l’ancien milieu de Tottenham est à l’époque, au cœur de tractations compliquées sur fond de conflit géopolitique et d’attrait financier controversé.
Au sommet de sa carrière avec sa sélection, Ardiles est un joueur majeur de l’Albiceleste en 1982 lors du mondial espagnol. Toutefois, parallèlement à cette grande compétition, le génial joueur des Spurs décide de mettre fin à son aventure outre-Manche et les enjeux de la guerre des Malouines (conflit pour la souveraineté de ces îles entre l’Argentine et le Royaume-Uni) motivent d’autant plus ce choix. La perte de son cousin durant le conflit armé et les nombreux morts argentins sont insupportables pour Ardiles, tellement attaché à sa terre d’origine.
Présent en Espagne et plus précisément à Barcelone, Borelli engage les pourparlers directement avec le joueur, qui fait également rêver des clubs italiens. Au vu des volontés financières extravagantes de la part d’Ardiles et un retour de Tottenham dans la course, les discussions entre le club de la capitale et le joueur argentin finissent par se conclure.
Le 3 juillet 1982, Osvaldo Ardiles est un joueur du Paris Saint-Germain. Énorme coup sur le marché des transferts mais toute cette effervescence s’estompera seulement six mois plus tard avec les ajustements tactiques réalisés, autour de l’arrivée d’un certain Safet Susic. Ainsi, l’aventure tourne court pour l’Argentin toujours affecté par la guerre et ses conséquences. Il finira par retourner en Angleterre.
Le totem argentin
En 2003-2004,malgré une seule saison sous les couleurs du PSG, Juan Pablo Sorin s’avère être l’une des plus grandes satisfactions argentines des dirigeants parisiens de ces 15 dernières années.
Évoluant du côté de Barcelone avec des illustres compatriotes comme Riquelme, Sorin éprouve des difficultés à s’intégrer pleinement au jeu barcelonais. C’est pourquoi, le défenseur argentin rejoint en 2003 le Paris Saint-Germain. Fort de sa « grinta », Sorin fait l’unanimité au Parc des Princes et pour la totalité des supporters parisiens. Outre ses qualités défensives, le natif Buenos Aires se mue en véritable porte-bonheur pour les « Rouge et Bleu » avec 26 matchs sans défaite et des buts importants notamment face à l’ennemi marseillais lors de la coupe de France 2004. Malheureusement cet amour sera terni par les relations compliquées entre le défenseur et l’entraîneur parisien de l’époque, Vahid Halilhodzic. Il quittera le PSG la saison suivante pour rejoindre Villarreal.
Les « Gaby » à Paris
Le premier d’entre eux est le talentueux Gabriel Calderon. Après avoir fait les beaux jours du Bétis Séville après la coupe du monde 1982 et côtoyé dans les catégories de jeunes le légendaire Diego Maradona, Calderon rallie la capitale en 1987. Exceptionnel tireur de coup franc et impressionnant balle au pied, le milieu de terrain argentin disputera trois saisons exceptionnelles au Paris Saint-Germain, avant de craquer devant les demandes du coach de l’époque, Tomislav Ivic.
Le second est le hargneux Gabriel Heinze. Une arrivée motivée par les demandes de Luis Fernandez en 2001, la signature du latéral gauche argentin est à mettre en corrélation avec un de ses compatriotes et mentor, Mauricio Pochettino. En effet, associés en arrière garde, les deux argentins se distinguent et marquent foncièrement les esprits. Le club de la capitale a su manier ses deux éléments et cette aventure parisienne a permis à « Gaby » Heinze de s’ouvrir les portes des clubs les plus prestigieux, comme le Real Madrid et Manchester United.
Concernant Pochettino, la fin de l’ère Fernandez provoque son départ de Paris pour les Girondins de Bordeaux et plus tard vers l’Espanyol. Aujourd’hui, Mauricio Pochettino est l’entraineur de Tottenham.
Valentin Dionot pour Paris United
Visuel de : ClemgraphicUNTD
