PSG vs Atalanta : les clés d’une qualification
Avant de retrouver le parfum de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain sait maintenant à quoi s’attendre. Ce sera un duel inédit face à la redoutable équipe italienne de l’Atalanta Bergame. Pour mettre fin aux polémiques sur la qualité du tirage offert aux Parisiens, il suffit de respecter la compétition : une équipe présente en quarts de finale n’est pas là par hasard. D’année en année, le top 8 européen est la référence, et l’équipe de Bergame a ce qu’elle mérite cette saison : représenter son pays parmi les tous meilleurs clubs d’Europe. Le PSG est averti, le club de la capitale lui-aussi a ses certitudes et… ses incertitudes.
A 16 jours de son quart de finale de Ligue des Champions en ouverture du Final 8 face au Paris Saint-Germain, l’Atalanta Bergame défend sa place sur la 3ème marche du podium de Serie A, 8 points derrière la Juve et à un petit point seulement du dauphin l’Inter Milan. Le club du nord-est de Milan compte bien égaler ainsi sa meilleure performance en championnat, comme en 2019. Voici un focus en statistiques sur cette équipe italienne qui aura tout à gagner dans ce tournoi final inédit.
L’Atalanta Bergame : une équipe spectaculaire et parfois imprévisible…
Pour sa 1ère participation à la Ligue des Champions, l’Atalanta Bergame se sera fait remarquer depuis le début de la compétition, jusqu’à sa participation à venir dans le tournoi final. En effet, c’était très mal parti en septembre pour les hommes de Gasperini qui ont enchaîné 3 défaites en autant de journées, et encaissé 11 buts en 3 matches dont 2 revers cuisants à Zagreb (4-0) en ouverture, puis à Manchester City (5-1). Les coéquipiers de Duvan Zapata se sont donc qualifiés sur le fil grâce à leur succès à Donestk (3-0) lors de la dernière journée.
Bilan de la première phase : 12 buts encaissés, 8 buts marqués. A l’époque, l’équipe italienne peut se réjouir d’être tombée dans un des groupes les plus faibles de cette édition 2019-2020. En fait, l’Atalanta se révèle en avançant dans les compétitions. En huitièmes de finale face au FC Valence, les joueurs de Bergame vont plus loin et assurent le spectacle en l’emportant à l’aller et au retour en marquant 4 buts à chaque fois (4-1 en Italie, 4-3 au retour en Espagne).
Avant de défier le Paris Saint-Germain, l’équipe italienne présente donc un bilan plus équilibré durant ses 8 matches joués avec 16 buts encaissés et 16 buts marqués.
L’infographie ci-dessus du match de dimanche dernier chez le voisin de l’AC Milan montre à quel point l’Atalanta Bergame sait paradoxalement conserver le ballon face à des adversaires pourtant favoris (1-1, possession 53% vs 47% en faveur de l’Atalanta). Comme cela avait été le cas deux semaines plus tôt au Juventus Stadium (2-2, , possession 51% vs 49% en faveur de l’Atalanta). Le PSG est prévenu, et c’est déjà beaucoup. Les Parisiens auront tout à perdre, mais ils restent favoris de cette confrontation, notamment grâce à leur expérience plus ou moins heureuse des grands rendez-vous. Avantage PSG.
… mais une équipe souvent déséquilibrée
Dans le championnat italien, l’Atalanta Bergame jouit de la même réputation qu’en Europe. Ses forces résident dans sa malice collective, l’adresse de ses attaquants Zapata (18 buts en Serie A) et Ilicic (15 buts) entre autres, et son explosivité.
Ci-dessous les heatmaps du match aller Valence-Atalanta (à doite), montre toutes les facultés de l’équipe italienne pour dominer son adversaire
L’habileté de son maître à jouer argentin Alejandro Gomez fait de l’Atalanta une équipe redoutable offensivement, très joueuse et parfois trop. La heatmap ci-dessous qui résume la saison de Bergame démontre ce penchant saisissant vers l’avant. Là aussi, Thomas Tuchel et le PSG ont matière à réflexion, tellement ce déséquilibre paraît démesuré à ce niveau.
A contrario, il est impossible de masquer les errements défensifs récurrents du Paris Saint-Germain. Si l’équipe italienne paraît parfois déséquilibrée, le PSG, lui, nous a trop habitués à sa nonchalance et son manque de rythme, sa conservation qui ronronne, au niveau de ses lignes arrières souvent. Objectivement, même si la période forcée sans compétitions entretient le manque troublant de repères et d’assurance côté Paris Saint-Germain, l’Atalanta Bergame est un adversaire nouveau et tellement inédit qu’il doit être respecté à sa juste valeur : celle qui imposera au PSG de jouer à son plus haut niveau s’il ne veut être confronté à une nouvelle désillusion. Face à tous ces scénarios possibles, avantage Atalanta.
Pour ou contre les uns ou les autres, ces qualités et ces défauts énoncés alimentent l’incertitude de ce quart de finale inédit. A la question de savoir si le Paris Saint-Germain joue la victoire finale en Ligue des Champions, et même si cela n’a rien à voir (à part sa célébration symbolique en pensant à Kylian Mbappé ce qui n’est pas rien), la réponse pourrait être calquée sur celle de Fabio Quartararo : « Le titre on va se lancer, on va dire oui. » A l’instar de la nouvelle idole du sport automobile français à qui chacun souhaite le meilleur pour la suite, et qui aborde les courses les unes après les autres, c’est de cette méthode et de cette mentalité que le PSG doit s’inculquer, avec ses maux et ses absents, pour grimper sur le toit de ce qui se fait de mieux en Europe et dans le monde. Rien que ça.
Crédits : psg.fr , whoscored.com, sofascore.com
Rédaction pour Paris United, Fredi