PARIS SG : RETOUR VERS LE FUTUR
Deux jours après le premier échec de l’ère Tuchel, les critiques sont nombreuses, tantôt réalistes, tantôt sévères, voire extrêmes.
En repositionnant le contexte, voici une synthèse sur la situation du club de la capitale.
Un premier échec très tôt dans la saison : inhabituel
Au-delà des comparaisons avec les équipes, les staffs et les débuts de saison récents du PSG, ce départ raté en Champions League est une première sous l’ère QSI. Il est à relativiser pour plusieurs raisons, et il peut-être inquiétant pour d’autres.
Pour les plus pessimistes d’entre nous, l’heure est grave et cet échec symbolise le manque de profondeur de l’effectif parisien dans certains secteurs (couloir défensif gauche, milieu de terrain défensif) d’une part, et le manque de cohésion d’équipe, de rigueur collective, d’autre part. Des manques individuels et collectifs, dont la responsabilité incomberait à la direction sportive du club. Mercato raté, et management à revoir. Déjà.
Pour les autres, c’est une défaite « de dernière minute », chez le finaliste de la Ligue des Champions édition 2018 et actuel co-leader de Premier League, qui réalise donc un début de saison idéal, dans la continuité. Et puis, le PSG va maintenant recevoir 2 fois d’affilée au Parc des Princes, et il a l’occasion de se remettre très vite à l’endroit, avant d’aller à Naples, puis de recevoir Liverpool pour la revanche fin novembre. De plus, le 0-0 entre les deux autres adversaires du groupe est plutôt positif. Keep calm and look to the future. Regardons devant.
Entre ces deux analyses opposées, la vérité est certainement au milieu de tout cela, mais il est en tout cas beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions hâtives, dans un sens ou dans l’autre.
La « Verratti dépendance »
Au cœur du match et de la tempête parfois, à Anfield, son nom était sur toutes lèvres. En clair, qu’il joue, ou qu’il ne joue pas, Verratti reste incontournable. Et c’est bien évidemment encore plus flagrant en ce début de saison, sans Motta non plus. Marquinhos aura beau faire au mieux tout ce qui lui est demandé, un cran plus haut que son poste de prédilection, il ne paraît pas être en capacité, ni aujourd’hui ni demain, d’amener toutes les garanties nécessaires à ce poste stratégique. Clairement, la dimension du secteur du milieu de terrain parisien n’est pas aujourd’hui du niveau du top 4 européen. Ce constat est probablement parmi celui les plus partagés du moment. Ce qui n’enlève rien aux performances de Rabiot d’une part, et aux qualités de Marquinhos d’autre part. Avec Marco Verratti sur la pelouse, le PSG retrouve tout un équilibre, mais force est de constater qu’il lui manque une doublure.
La défense pointée du doigt
Les chiffres du secteur défensif du PSG en ce début de saison, sont très moyens, et nous amènent à cette réflexion : les problèmes et les manques évoqués ci-dessus, au cœur du jeu parisien et d’un match, ont-ils un impact sur le rendement défensif ? A y regarder de plus près, nous sommes tentés de dire forcément oui. Un seul « cleansheet » pour Areola : à domicile contre Saint-Etienne, à la veille de la mise au vert pour préparer la Ligue des Champions. Pour le reste, Paris a pris 4 buts lors des 5 premières journées de Ligue 1 : 2 à Nîmes , 1 à Guingamp, et 1 contre Angers au Parc. C’est trop. C’est trop contre ces adversaires là, dans une période de début de saison avec toutes ses forces vives, et avec les objectifs et ambitions parisiennes. Les 3 buts encaissés à Liverpool, qui paraissent tous évitables pour une équipe qui vise le titre en Champions League, malgré le contexte d’Anfield, viennent amplifier ce constat. La défense parisienne manque de qualité (côté gauche, laissons le temps cependant à Bernat de s’affirmer, à N’Soki de postuler et à Kurzawa de revenir), de stabilité et certainement que les manques dans ce fameux premier rideau du milieu de terrain parisien y sont pour quelque chose. Attendons de voir là aussi, pour tirer de réelles conclusions.
Et maintenant ?
Le retour aux affaires « hexagonales » arrive très vite, ce dimanche à Rennes. L’enjeu ne sera pas de savoir si le rouge de leurs adversaires est une couleur qui porte malheur aux parisiens. Il sera temps d’apporter des débuts de réponses à toutes ces questions soulevées à Anfield. Réponse sur l’esprit d’équipe, réponse sur la solidité défensive, réponse sur les individualités. Pour toutes ces questions, Rennes et son bon début de saison, son potentiel offensif, et ses ambitions nationales et européennes, est l’adversaire idéal pour le PSG.
Et on a vraiment hâte d’y être, pas pour effacer l’échec d’Anfield, mais pour se tourner vers le futur, débuter une nouvelle série de victoires. Et souhaiter qu’elle ne s’arrête plus avant Nöel.