Avec le titre honorifique de champion d’automne, et en obtenant la qualification en huitième de finale de la Ligue des Champions, en finissant à la première place de leur groupe, le bilan est pour le moins satisfaisant pour les Parisiens. Cependant, cette première moitié de saison comporte aussi son lot de déceptions. Que ce soit sur le plan sportif ou extra-sportif. Braquons le projecteur sur les » flops » de la mi-saison.
Quelques lacunes dans l’effectif
Il est vrai qu’avec son arrivée tardive, Leonardo ne pouvait pas faire de miracle, et compenser en à peine quelques semaines tous les trous que comportait l’effectif parisien. En se concentrant à raison sur l’essentiel, il laisse les côtés de l’arrière-garde vulnérables à toutes blessures et/ou méformes. Un point qui commence à devenir récurrent chez les rouges et bleus, et cela pourrait coûter cher lors des échéances importantes. Et il y a encore et toujours ce problème de sentinelle, de 6, de chien de garde. Plusieurs noms lui sont attribués, mais le plus parlant serait sûrement «le remplaçant de Thiago Motta». Voilà deux ans et demi que l’Italo-brésilien nous a quitté en laissant un énorme vide dans l’entrejeu, et rien ne laisse à penser que son successeur pointera le bout de son nez lors du mercato hivernal.
Car pour le moment c’est Marquinhos qui occupe ce poste lorsque les Parisiens évoluent en 4-3-3. Et ce n’est franchement pas une réussite, le Brésilien est défenseur central de formation, sûrement un des meilleurs au monde. Il est donc logique qu’il éprouve certaine difficultés à évoluer dans un rôle qui ne correspond pas à ses qualités. Pour l’heure, le mercato laisse un goût d’inachevé, et avec ses innombrables contacts, on est en droit d’attendre de Léo qu’il trouve la solution. Solution qui pourrait même se trouver en interne, avec l’arrivée d’Herrera, Gueye et la forme retrouvée de Paredes, une bonne surprise pourrait se révéler. Encore faudrait-il que Thomas Tuchel prenne la peine d’essayer.
Des doutes sur la préparation physique et le staff médical
Depuis le début de saison le PSG a utilisé pas moins de trente joueurs différents en Ligue 1, ce qui est un record dans les cinq grands championnats européen. Et on doit cela à un nombre incalculable de blessures depuis le début de saison. À tel point qu’il serait plus rapide de lister les joueurs qui ont échappés aux pépins physiques que l’inverse. Ces chiffres record viennent démonter les arguments de la malchance, du hasard. Les blessures font partie des aléas de chaque club professionnel, mais à ce niveau-là, le staff médical et les préparateurs physiques sont forcément pointés du doigt. Surtout que le début de saison n’est pas un cas isolé, c’est un problème que le Paris Saint-Germain traine depuis plusieurs années. Là ou la plupart des grands clubs européens ont repris le 30 décembre, les Parisiens ont eu le luxe de reprendre le 2 janvier. Ce qui signifie trois jours de préparation en moins, chose qui n’est pas idéale en ce début d’année 2020 qui lance le marathon du club de la capitale car ils vont enchaîner 13 rencontres en un mois et demi jusqu’au 8èmes de finale contre Dortmund. Parmi toutes les blessures, on constate aussi pas mal de rechute. Edinson Cavani en est le parfait exemple. Trois blessures différentes, à la hanche, au mollet et la cuisse en cinq mois, et le professionnalisme de l’uruguayen n’est plus à prouver, son hygiène de vie est irréprochable, le problème vient donc d’ailleurs. Un grand club se doit d’avoir une cellule médicale et physique digne de ses objectifs. Ils vont devoir faire leurs preuves sur la longueur.
Des joueurs en difficulté
Dans un cadre purement sportif certains joueurs sont de réelles déceptions. Le nom le plus clinquant serait Edinson Cavani. Qu’on le veuille ou non, son début de saison est décevant. Alors ce n’est évidemment pas que de son fait. Les blessures à répétions et les choix du coach, il n’y peut rien ou presque. Mais « le Matador » nous a habitué à mieux que ce qu’il a montré lors de ces rares apparitions cette saison. On pourrait aussi parler de Layvin Kurzawa. Mais où est donc passé le Kurzawa de l’AS Monaco ? Il faut quand même rappeler qu’à son arrivée, on parlait de l’un des tous meilleurs latérals gauche Français. Force est de constater qu’année après année, son niveau diminue et qu’il a largement sa place dans les flops aujourd’hui. De l’autre côté de la défense, Colin Dagba, après une saison pleine de promesses, il n’a pas réussi à confirmer et s’imposer à un poste qui est loin d’être inaccessible au PSG. Il montre encore une très grosse frilosité quand le niveau augmente. Et enfin dans une moindre mesure, Ander Herrera. C’est malheureusement ses accumulations de blessures qui lui jouent des tours. Le peu qu’on à pu voir de son talent laisse présager le meilleur. Nous sommes tous déçus de ne pas le voir plus souvent que ça sur le terrain.
Voilà quelques unes des faiblesses que le Paris Saint-Germain dans sa globalité devra corriger pour la deuxième moitié de l’exercice 2019/2020. Si certains points devrons sûrement attendre la saison prochaine. Il y a de quoi faire dès la reprise. En commençant ce soir face à Linas-Montlhery si les Parisiens veulent récupérer leur trophée en coupe nationale.
