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Leonardo, une lumière dans la nuit

Si le PSG n’a pas réalisé un grand match mercredi soir pour s’imposer face à Bruges, Leonardo a lui réalisé une performance XXL. Pour le plus grand plaisir des journalistes et des supporteurs parisiens.

On ne va pas se mentir, on s’est tous un peu fait chier hier soir au Parc des Princes. La faute évidemment à cette affiche de Ligue des Champions low-cost, pas vraiment la plus emballante de l’automne sur le papier à trois semaines d’un déplacement cinq étoiles à Madrid. Un PSG-Bruges en phase de poules, ça ressemble davantage à une promo de Noël chez Lidl qu’à un panier caviar – foie gras de chez Hédiart.

Et pourtant, le Parc avait encore fait le plein. Avec l’idée que ce PSG, indigeste face à Dijon cinq jours plus tôt en championnat, allait rectifier le tir de manière spectaculaire. Oui, c’est vrai, on imaginait les Parisiens revanchards et affamés, prêts à dévorer les Belges comme on dégomme un menu moules-frites au Léon de Bruxelles de la Place Clichy après un Five entre potes. Raté !

Un jeu souvent insipide, des individualités pour la plupart hors-sujet, un collectif sans équilibre et des Belges séduisants mais maladroits : il a fallu lutter pour ne pas piquer du nez au cours d’une soirée où seuls la musique de la Ligue des Champions, les chants du Collectif Ultra Paris, Keylor Navas et l’entrée de Cavani ont permis de garder les yeux ouverts.

On laissera à d’autres le soin d’expliquer les défaillances passagères des Parisiens. Aux spécialistes auto-proclamés de s’inquiéter sur le manque d’intensité ou le discours prétendument inaudible de Thomas Tuchel. A certains plus avisés d’évoquer le retour prochain de Neymar ou la préparation estivale plombée par les blessures. Nous, on a plutôt envie de parler de celui qui a fini par égayer notre triste soirée.

Zidane, Platini… Tous dans le même panier

Leonardo, puisque c’est de lui dont il s’agit, avait des choses à dire. Et le Brésilien rate rarement sa cible dans ces moments-là. Pour le plus grand plaisir des privilégiés de la zone mixte mais également des supporteurs parisiens, longtemps désemparés face aux longs silences d’un club attaqué et qui voient désormais Leo comme le Saul Goodman de la porte de Saint-Cloud.

S’il n’a pas encore troqué son éternel costume pour la robe d’avocat, le directeur sportif a tenu un discours sur fond de plaidoirie, ne prenant aucune pincette pour défendre les intérêts du PSG et en remettre certains à leur place. Platini et ses critiques du jour ? « Je ne vais pas parler de racisme mais ça ressemble à de la jalousie. » Zidane qui rêve de Mbappé ? « Ça agace et cela ne se fait pas. » Un transfert prochain du jeune champion du monde ? « Tout le monde veut, personne ne peut ! »

Avec Leonardo, les choses sont claires. Le discours est ferme, précis, direct. Le PSG n’entend plus se faire marcher dessus et le Brésilien sait choisir ses mots pour le rappeler. Une autorité naturelle et des paroles tranchantes, bien loin de la longue apathie médiatique qui a plombé les intérêts et l’image du club ces dernières saisons.

Oui, Leonardo est bien la recrue phare de ce PSG 2019-20. L’homme qui a lancé le projet QSI en 2011 et qui doit permettre à la fusée parisienne de prendre encore de la hauteur dans les saisons à venir. On adorait Leo quand il arpentait les pelouses dans les années 90. On l’aime encore plus dans ce costume taillé sur mesure. Celui d’un dirigeant que l’on écoute. Que l’on respecte. Et avec qui, pour le coup, on ne se fait jamais chier.

@nikop17

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