Angel Di Maria, la force sûre du PSG
Depuis son arrivé en Juillet 2015, Angel Di Maria a su, année après année, conquérir le cœur des supporteurs parisiens. Malgré des périodes de moins bien, il s’est toujours relevé, et prouvant à tous les entraîneurs qu’il a vu passé dans la capitale, qu’il était indispensable au bon fonctionnement de l’animation offensive du PSG.
Un besoin de stimulation
« El Fideo » n’a jamais été la tête d’affiche du Paris Saint-Germain, il secondera les grands buteurs parisiens : Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani ensuite, puis encore à ce jour, Neymar et Kylian Mbappé. Ça n’a jamais été sur ses épaules que tous les espoirs reposaient. Et c’est peut-être mieux comme cela. Sa plus mauvaise période au PSG est sûrement la première partie de saison 2016/2017. L’année où l’effectif était plus que limité, et là où aucune vraie star n’attirait la lumière sur elle. Edinson Cavani et Angel Di Maria étaient les deux seuls vrais grands noms cette saison-là. C’est l’arrivée de Julian Draxler au mercato hivernal qui piquera l’orgueil de l’Argentin, le poussant à élever son niveau de jeu. Car c’est là qu’il est le plus fort, quand il est sous pression, quand la concurrence est vraiment rude. À la formation de la MCN, Unai Emery avait d’ailleurs été l’un des premiers à dire que l’attaque parisienne ne reposait pas seulement sur son trio d’attaquant. Et qu’il allait falloir compter sur son numéro 11. Cette année encore, il a su se faire une place au milieu des stars, en poussant Thomas Tuchel à jouer avec quatre joueurs à vocation offensive.
Sur le toit de la Ligue 1, pas encore de l’ Europe
Au niveau des statistiques, l’Argentin n’est pas en reste. Meilleur passeur de Ligue 1 à ce jour avec 8 passes décisives en 19 matchs. Soit un ratio de 0,42 passes décisives par match. Il devance ainsi le monégasque Islam Slimani et le brestois Yoann Court, 7 unités chacun. Mais ce n’est pas une surprise; depuis son arrivée au PSG, « ADM » comptabilise 50 passes décisives en 137 matchs de championnat. Cependant si il règne en maître au niveau national, il souffre un peu de la comparaison avec nos voisins européens. En Premier League, c’est le belge Kevin De Bruyne qui mène la danse avec 15 passes décisives en 21 matchs (0,71/m). À l’Est en Allemagne, Thomas Muller compte lui 11 passes décisives pour 17 matchs (0,64/m). De l’autre coté des Alpes en Série A, Luis Alberto de la Lazio de Rome atteint un total de 12 en 17 rencontres (0,70/m). Et enfin chez nos voisins Espagnols, Luis Suarez comptabilise 7 passes en 17 matchs (0,41/m). « El Fideo » n’est clairement pas en avance sur ses concurrents en Europe. Mais il ne faut pas occulter le fait que le PSG a mis du temps à trouver son système préférentiel pour se mettre en route. Avec les automatismes qui vont devenir de plus en plus précis et la capacité de l’Argentin à enchaîner les matchs sans se blesser. Ce qui n’est pas le cas pour les joueurs cités ci-dessus. Il y a fort à parier qu’il arrivera à combler ce retard lors de la seconde moitié de la saison.
Décisif dans les grands rendez-vous
Certains joueurs ont pour réputation de briller face à des équipes dites, plus faibles et de s’éteindre lors des échéances importantes, où face aux grosses écuries européennes. À Paris, Zlatan Ibrahimovic a souvent porté cette étiquette. Pour Angel Di Maria, cette tout l’inverse qui se produit. Plus l’affiche est prestigieuse, plus il se sublimera. On se souvient encore de son match aller extraordinaire face au Barça en 2016/2017. Victoire 4-0, c’est lui qui ouvrira le score sur coup franc, puis il creusera l’écart, en inscrivant le 3ème but, d’un magnifique enroulé pied gauche pleine lucarne. L’an dernier, la phase de poule de la Ligue des Champions avait très mal commencé pour les parisiens. Lors du troisième match de poule, le PSG reçoit Naples. 93ème minute du match Paris perd 2-1, et avec deux défaites en trois matchs, les huitièmes de finale semblent inatteignables. C’est encore lui qui égalisera à la dernière seconde, avec sa spéciale, enroulé du gauche lucarne opposée. Et cette année encore, face à Madrid en ouverture des phases de poules. Alors que beaucoup voyaient les Parisiens s’incliner, en raison de l’absence de Neymar et Mbappé. L’Argentin endossera le rôle de leader d’attaque, en inscrivant les deux premiers but du match.
Il est vrai qu’il n’atteint pas les chiffres de Messi, de Ronaldo. Ni même de ses deux compères du PSG. Mais Di Maria peaufine ses statistiques lors des matchs qui compte. Paradoxalement, il est jugé très timide, réservé par ses coéquipiers ou son entourage. Il est vrai qu’hors du terrain, on entend jamais parler de lui. Pourtant il ne peut s’empêcher de briller lorsque l’attente est grande. C’est sûrement pour ça qu’il est devenue l’un des chouchous du Parc.
Source: Transfermarkt.fr
Crédit photos :@Flo_Pernet, cotesports.fr