Officiellement de retour au Paris Saint-Germain en tant que directeur sportif, Leonardo est prêt à travailler sur tous les fronts. Déjà passé par le club de la capitale entre 2011 et 2013, l’ancien international brésilien est très exigeant concernant les hommes forts à intégrer à son projet et notamment sur le rôle de l’entraîneur.
Une vision déjà constatée
Après le rachat en 2011 du PSG par les Qataris, le président Nasser Al-Khelaïfi nomme Leonardo au poste de directeur sportif. Première décision forte de la part du Brésilien, l’évincement de l’entraîneur de l’époque, Antoine Kombouaré, et ce malgré une première partie de saison plutôt réussie. Toutefois, Leonardo désire un entraîneur capable d’assumer le nouveau statut acquis par le PSG. C’est dans cette optique que Carlo Ancelotti prend ses fonctions à l’aube du mois de janvier 2012. Néanmoins, l’arrivée du coach italien est à mettre en corrélation avec la volonté du club de recruter des joueurs pouvant faire évoluer le nouveau projet voulu par les Qataris. A l’image des arrivées successives de joueurs comme Zlatan Ibrahimovic ou Thiago Silva.
Au terme de l’année 2013 et de l’aventure parisienne d’Ancelotti, les dirigeants parisiens ne sont jamais parvenus à séduire un entraîneur de son calibre et se vont se rabattre sur Laurent Blanc. Le Français, qui à l’époque, faisait figure d’un choix par défaut. En effet, après avoir essuyé les refus d’Arsène Wenger, Pep Guardiola, Fabio Capello ou encore José Mourinho, le PSG jette finalement son dévolu sur Blanc. Il est important de rappeler que le « Spécial one » avait dénigré le club parisien à l’époque, alors qu’aujourd’hui, le coach portugais fait une cour assidue aux dirigeants parisiens et au football français. En effet, l’ancien entraîneur de Chelsea n’est plus en odeur de sainteté suite à ses piètres performances, notamment à Manchester United.
Cette incapacité du PSG à enrôler des grands entraîneurs se constate également après le départ de Laurent Blanc. Après une élimination compliquée en quart de finale de Ligue des Champions, c’est Unai Emery qui est choisi pour tenter d’insuffler un vent nouveau au sein du club parisien. Très en vogue à l’époque de par ses succès en Europa League, le coach espagnol ne parvient pas à porter le projet. Suite à ses déroutes européennes, Doha décide d’évincer l’entraîneur basque en 2018. Suite au départ d’Emery, les dirigeants parisiens présents à Doha sont séduits par le football pratiqué par Thomas Tuchel. L’ Allemand devient donc l’entraîneur du PSG en 2018, sans avoir eu l’aval réel du président Al-Khelaïfi.
Chamboulement à prévoir ?
Le retour de Leonardo au poste de directeur sportif et avec les pleins pouvoirs pose la question de l’avenir de Thomas Tuchel. Un sentiment d’autant plus renforcé quand on sait que lors de ce mercato, deux grands entraîneurs sont libres sur le marché des transferts. En effet, Antonio Conte et Massimiliano Allegri plaisent énormément aux dirigeants du PSG. Si Conte a récemment été nommé nouvel entraîneur de l’Inter Milan, Allegri reste à l’heure actuelle, sans club. Une situation qui pourrait redistribuer les cartes vis-à-vis du projet autour de Thomas Tuchel.
Leonardo est un homme de conviction et sûr de lui. Lors de son arrivée au Milan AC, il avait tenté de remplacer Gennaro Gattuso car la légende italienne ne correspondait pas à sa vision et ses idées. Cependant, malgré les efforts déployés par le Brésilien, l’ancien numéro 8 du Milan est conforté dans ses fonctions par sa direction. C’est cette force de persuasion du directeur sportif qui nous permet de penser aujourd’hui, qu’au moindre faux pas de Thomas Tuchel, la piste menant à Allegri serait immédiatement réactivée. Les représentants du tacticien italien avaient déjà rencontrés les dirigeants du PSG à Doha au mois de mai dernier, afin de proposer leur client au club de la capitale.
Malgré la récente prolongation de Thomas Tuchel, la situation de Massimiliano Allegri est sérieusement étudiée, notamment avec le retour de Leonardo au premier plan.
