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Les changements, c’est maintenant

À partir de samedi, le PSG va désormais enchaîner les matchs tous les trois jours jusqu’au départ des joueurs qualifiés pour la Coupe du monde. Christophe Galtier va donc devoir gérer, aussi, les temps de jeu.

C’était la dernière trêve internationale avant la Coupe du monde. Samedi, en recevant Nice, les parisiens vont attaquer une série onze matchs en six semaines. Mais alors qu’il n’avait pas pu le faire depuis la reprise, désormais, le coach parisien est attendu sur la gestion des temps de jeu et des remplaçants.

S’il n’avait pas pu le mettre en place plus tôt, c’est qu’il existe plusieurs raisons. Tout d’abord, pour parfaire les automatismes et être prêts très vite, l’ancien entraîneur niçois a privilégié l’enchaînement des matchs par une équipe-type.

Une autre raison, c’est l’arrivée tardive de certaines recrues et le temps d’adaptation des autres. Ekitike n’avait pas participé à la tournée au Japon, comme Renato Sanches, quand Fabian Ruiz ou Carlos Soler sont arrivés dans les dernières heures.

Enfin, Galtier s’est heurté à la réalité PSG. Comme l’OM et Lens suivaient le rythme, les joueurs de la capitale n’ont pas pris leur distance avec leurs concurrents en championnat. Quand on connait la pression qui entoure le club rouge et bleu, l’entraîneur a préféré éviter le risque de faire tourner et de laisser des points en route. Non pas que les joueurs arrivés n’ont pas le niveau mais avec l’enchaînement des rencontres, ils n’ont pas pu travailler une semaine entière sur les principes de jeu et la mise en place. C’était alors trop risqué. La dernière réalité c’est qu’avec le très bon début de saison de Messi et Neymar, et le statut de Mbappé, il lui était difficile de sortir l’un de ses trois joueurs très tôt dans la rencontre.

À partir de samedi, c’est un autre programme qui s’annonce, tout aussi chargé mais avec une échéance en fin de période : la Coupe du monde. Dans cette série de matchs, où toutes les rencontres seront importantes pour virer en tête à la trêve, le staff va devoir se projeter sur les rencontres qui s’annoncent, par avance, les plus compliqués.

Gérer les retours de sélection

Ce weekend, Paris reçoit Nice, puis se déplace à Lisbonne avant de voyager à Reims puis de recevoir Benfica et l’OM. Neymar et Mbappé ont joué les deux rencontres de leurs sélections dans leur intégralité, alors que Messi en a joué une et demi mais il était à New-York quand les brésiliens étaient au Parc des Princes. Les autres internationaux ont eu du temps de jeu, comme Soler et Sarabia avec l’Espagne ou Danilo, Vitinha et Mendes avec le Portugal.

Christophe Galtier doit pointer les matchs capitaux. On peut facilement imaginer que les deux rencontres face à Benfica puis celle face à l’OM sont primordiales par rapport à Nice et Reims. Si on part du principe que, sauf blessure ou suspension, dans les trois rencontres importantes c’est l’équipe-type qui sera alignée, il va falloir faire tourner contre les deux autres.

L’entraîneur parisien avait déclaré avant Brest avoir hésité à faire tourner mais il s’était posé la question suivante : dois-je mettre l’équipe-type et faire tourner quand le match est plié ou faire tourner et faire entrer les titulaires en cas de problèmes ? Le problème, justement, c’est que les titulaires n’avaient pas réussi à plier le match. Le scénario qu’on prévoit ne se réalise pas souvent, il faut donc peut-être voir les choses autrement.

Après les paroles, les actes

Dès samedi, voir Mukiele, Ruiz, Bernat, Soler ou Sarabia débuter ne serait ni inconcevable ni présomptueux, surtout avec les absences de Verratti, suspendu, et Kimpembe, blessé. Ces joueurs ont besoin de jouer, pour acquérir des automatismes, d’autres ont besoin de souffler et même avec les soi-disant remplaçants, Paris doit s’imposer devant un Nice en difficulté. Évidemment, à Lisbonne, l’équipe-type sera de retour et on peut de nouveau penser qu’à Reims, Galtier pourrait de nouveau offrir du temps de jeu aux remplaçants, avant de faire enchaîner la grosse équipe face à Benfica puis l’OM.

Cette gestion et les résultats vont aussi conditionner la suite jusqu’au 13 novembre. Si Paris a pris les devants et est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, l’ancien entraîneur lillois va pouvoir donner plus de temps de jeu à son banc voire leur offrir le dernier match de Ligue des champions face à Haïfa, au Parc des Princes.

En effet, même si les Messi, Neymar et Mbappé veulent toujours jouer pour continuer à gonfler leurs statistiques, plus on se rapprochera de la Coupe du monde, plus la peur de la blessure sera présente dans l’esprit de ces joueurs. Alors qu’habituellement les sélections ont plus de trois semaines de préparation avant d’attaquer la Coupe du monde, cette année, elles n’auront qu’une semaine. Une blessure, et c’est pratiquement la phase de poule qui devrait être manquée.

Christophe Galtier a beaucoup parlé de coaching, de turnover, de temps de jeu à gérer lors de ses interviews de présentation. À lui, désormais, de lier les paroles aux actes.

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