Les recrues se montrent déjà
En s’imposant à Nîmes (0-4), le PSG a pris, provisoirement, la tête de la Ligue 1. On a aussi pu voir que les recrues s’étaient bien intégrées et ça donne de l’espoir pour la suite.
Avant le match, on se demandait quelle équipe allait pouvoir aligner Thomas Tuchel, entre les retours tardifs de sélection, les blessés et les suspendus. On a vu que, pour la Ligue 1 en tout cas, le coach allemand possédait un groupe assez étoffé pour passer sans encombre un match à Nîmes. Et les recrues ont apporté.
Florenzi, un vrai apport offensif
L’ancien joueur de la Roma est à Paris depuis moins de deux mois mais on a l’impression qu’il y ait depuis bien plus longtemps. Bien intégré au groupe, il montre, sur le terrain, de vraies qualités.
Défensivement, on attendra de le juger dans une rencontre où l’adversaire est plus fort et propose plus que ce que les nîmois ont proposé, les dix premières minutes mises à part. Mais offensivement, l’italien est très bon. Même si Meunier avait montré, lors de ses deux premières saisons, de belles qualités offensives, Florenzi fait preuve d’une très grande justesse de centre. Il choisit souvent les bonnes zones, mais il centre surtout pour un joueur et pas au hasard. De plus, comme le PSG domine souvent, il joue très haut et sa qualité technique lui permet de réaliser des gestes exceptionnels, comme ce but face à Angers, ou cette reprise de volée à Nîmes qui est venue mourir sur le poteau de Reynet. C’est aussi lui qui est venu, à un mètre du but, conclure sur le deuxième but parisien. On attend désormais la Ligue des champions pour confirmer toutes ces belles promesses.
Rafinha, un plus technique au milieu
Quand le brésilien est arrivé dans les dernières minutes du mercato, l’interrogation ne venait pas de son niveau footballistique, mais plutôt de sa capacité à enchainer les matchs.
Formé à la masia, personne n’avait de doute sur les qualités techniques du joueur, ni sur sa capacité à jouer dans une équipe qui a souvent le ballon. Il a montré, à Nîmes, qu’il n’y avait pas de raison d’en avoir.
Souvent bien placé entre les lignes, mais aussi bien orienté, sa qualité technique lui permet de recevoir le ballon et de le conserver facilement. Sa vision du jeu et sa qualité de passe ont fait le reste, comme sur la passe en profondeur pour l’ouverture du score de Mbappé.
Le doute, le concernant, c’est sur sa capacité à enchainer les matchs et à ne pas se blesser. En 2018 – 2019, il n’a joué que huit matchs et en 2017 – 2018, 18 rencontres. L’année dernière, au Celta, il a participé à 32 matchs, mais il ne jouait que la Liga. S’il est capable d’enchainer, il postule à une place dans un trio au milieu qui pourrait être composé de Danilo, Verratti et le brésilien. On a hâte de voir ça.
Kean, différent d’Icardi
Le PSG cherchait une doublure à Icardi et est allé chercher Kean, en prêt. C’est une doublure mais au profil différent. Plus joueur d’espace et de profondeur, l’italien a montré quelques bribes de ses qualités à Nîmes. Dommage qu’il n’ait pas marqué. La première fois, un peu par sa faute, quand il échoue devant Reynet en fermant son pied plutôt que de l’ouvrir. La seconde fois par un manque de réussite quand sa reprise de la tête est venue s’écraser sur la barre transversale.
L’avantage, c’est que l’italien peut évoluer en pointe, comme vendredi soir, mais aussi sur les côtés, ce qui pourra pallier à une éventuelle absence d’un Mbappé ou d’un Di Maria. Quand les automatismes seront trouvés, que la confiance sera retrouvée, lui qui n’a marqué que deux buts avec Everton, on peut facilement imaginer que, lui aussi, va faire du bien à l’équipe.
En attendant de voir Danilo, on peut dire que Leonardo a donné à Tuchel un groupe de qualité. De plus, avec ces arrivées, le PSG possède des joueurs avec des profils différents pour pouvoir s’adapter à différents schémas, mais aussi à différents styles de jeu. À Thomas Tuchel, désormais, de permettre à tout le monde de s’exprimer au mieux.
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