Troyes v PSG (1-3) : Une soirée au boulot
En s’imposant à Troyes 1-3, les parisiens se redonnent de l’air en tête du classement. Un match juste cohérent avec des joueurs qui essaient de respecter le jeu et qui courent, ça a suffi.
Lens était revenu à trois points après sa victoire face à l’OM samedi soir 2-1. Paris devait donc s’imposer pour reprendre le large et se rapprocher du titre. Christophe Galtier revenait à son système en 3-5-2 avec Zaïre–Emery en piston droit et Ekitike devant.
En première période, pendant un peu plus d’une demi-heure, les parisiens allaient prendre possession du ballon face à des troyens très bas, qui n’espéraient plus grand-chose de leur fin de saison. Ce qui était intéressant, c’était surtout le mouvement et le contre-pressing des joueurs de Galtier qui permettaient de récupérer très vite le ballon. On voyait également moins de jeu à l’intérieur.
Paris ouvrait le score grâce à un but de la tête de Mbappé qui suivait bien un centre contré de Vitinha qui avait rebondi sur la barre transversale. Le petit point négatif, c’était que les partenaires de Marquinhos allaient lever le pied, comme d’habitude, et se faisaient quelques frayeurs, Donnarumma empêchant même l’égalisation grâce à un bel arrêt.
Pour une fois, les parisiens revenaient en seconde période bien mieux que d’habitude. Ils restaient sérieux, sans être éblouissants. Ça continuait de combiner et de se créer des occasions mais il manquait la finition pour se mettre à l’abri. Ce fut fait sur un très bon ballon de Verratti pour Vitinha qui s’y reprenait à deux fois pour inscrire le deuxième but.
Mais comme trop souvent cette saison, le PSG allait encaisser un but, sur un centre, encore une fois. 1-2 à quelques minutes de la fin, le scénario cauchemar prenait forme. Mais quelques minutes plus tard, Mbappé voyait sa tentative repoussée par le gardien troyen. Le ballon revenait sur Ruiz qui, d’une belle frappe pied gauche et avec l’aide du poteau, scellait la victoire parisienne. 1-3, c’était le score final.
Une équipe qui court, ça suffit en ligue 1
Christophe Galtier avait donc décidé de revenir à une défense à trois après l’échec du losange face à Lorient. Mais surtout, ce soir, son équipe a couru, fait des efforts et ça change tout.
Côté joueurs, Donnaruma a fait les arrêts qu’il fallait pour éviter l’égalisation. Derrière, Ramos a eu quelques difficultés dans la profondeur, mais il ne fut pas aidé par un Marquinhos parfois perdu. Quant à Danilo, il fut une nouvelle fois solide et sérieux.
Sur les côtés, Zaïre–Emery a été très bon. En plus de bien respecter son rôle, le titi a montré de la personnalité, comme sur cette action où il décidé de servir Ekitike plutôt que Mbappé. Il mérite vraiment bien plus de temps de jeu. À gauche, Bernat a peut-être réalisé un de ses meilleurs matchs de la saison, même s’il fut pris deux ou trois fois défensivement.
Au milieu, Verratti a été bon. Il a récupéré et distribué, lui aussi en respectant le jeu. Normal, Messi absent, l’italien n’a pas été obnubilé par l’argentin. Ruiz a alterné bonnes périodes et transparence mais il a eu le mérite de tenter bien plus que d’habitude. Et surtout, il a marqué un joli but qui a permis à son équipe de ne pas se faire peur dans les dernières minutes.
Pour Vitinha, il a semblé parfois perdu. On l’a même vu échanger avec son entraineur sur une incompréhension concernant son rôle et son positionnement. L’entraineur parisien lui a demandé d’évoluer plus bas mais c’est sur une position haute que le portugais a inscrit le deuxième but de son équipe.
Devant, Mbappé a marqué, a tenté, mais il a eu beaucoup de déchets dans la finition. Avec lui, Ekitike a bougé, s’est créé une belle occasion d’entrée, mais il a aussi été utile en pivot, comme sur cette très belle passe pour Marco Verratti qui aurait mérité une meilleure conclusion de l’italien.
Ce dimanche soir, le PSG se redonne de l’air. Sans être exceptionnel mais en étant juste cohérent, les parisiens reprennent six points d’avance à quatre journées de la fin, et ça doit permettre aux joueurs de la capitale d’aller chercher ce fameux onzième titre. Dans une semaine agitée, le principal était là.
crédit photo : psg.fr