PSG v Strasbourg: Une victoire avant les vacances

Pour le dernier match avant la trêve, les parisiens ont fait le travail en s’imposant 4-0 face à Strasbourg. Même si elles vont être courtes, les vacances vont faire du bien à tout le monde.

Pour ne pas décrocher et partir en vacances dans le calme, le PSG se devait de s’imposer face à Strasbourg. Pour cela, Thomas Tuchel restait fidèle à son système des dernières semaines, le 5-3-2, avec Bakker en défenseur axial gauche, Dagba dans le couloir gauche, Pembélé à droite, un milieu Herrera – Rafinha – Verratti et un duo Mbappé – Di Maria devant.

La première période va se résumer à une longue possession parisienne, les strasbourgeois étant venus seulement pour tenir. Oui, juste tenir parce qu’on ne peut même dire qu’ils avaient envisagé de jouer des contres avec un déficit technique si flagrant et aucun joueur capable de faire une passe correcte.

Paris va donc logiquement se créer les meilleures occasions, sauvées par Kawashima ou Simakan. Sauf une fois, quand Pembélé va suivre un ballon repoussé par le gardien strasbourgeois pour ouvrir le score et s’offrir son premier but chez les professionnels.

La seconde période sera un copier – coller de la première. Paris domine, mais Paris ne concrétise pas par manque de justesse dans le dernier geste. Mais Strasbourg va être puni d’avoir proposé un football si négatif. Dans les dix dernières minutes, les parisiens vont inscrire trois buts par Mbappé, Gueye, d’une très belle frappe en dehors de la surface, chose rare côté parisien, puis Kean. Paris s’impose 4-0 sans forcer.

En ces temps compliqués, la victoire était impérative. Malgré tout, il y a quand même des choses à dire dans le contenu, en commençant par Thomas Tuchel. L’entraineur se plaint du calendrier, de la fatigue, mais il ne commence à coacher qu’à partir de la 78^ème minute, et il n’a fait entrer Fadiga qu’à la 89^ème. De plus, ce système avec deux attaquants est un problème. Di Maria et Mbappé n’ont fait que fuir l’axe, soit pour s’excentrer, soit pour décrocher. À quoi cela sert d’avoir des joueurs de couloir pour centrer s’il n’y a jamais personne devant le but ? Heureusement pour le PSG, les strasbourgeois étaient tellement limités et inoffensifs que Paris ne risquait pas grand-chose, à part un coup du sort.

Pas de coaching encore ce soir

Chez les joueurs, Navas n’a rien eu à faire. Marquinhos a de nouveau été impérial à son poste, mais aussi à celui de Kehrer. Parce que pour l’allemand, ça devient dramatique. Mal positionné et auteur de relances déplorables dont une, qui aurait pu permettre à Strasbourg d’égaliser. Ce n’est juste plus possible. Quant à Bakker, il est sérieux, volontaire, mais ça s’arrête là.

Sur les côtés, Pembélé a donc inscrit son premier but chez les pros. Auteur d’une bonne première période, le titi a baissé de rythme en seconde. À gauche, Dagba a fait ce qu’il a pu, notamment offensivement. Déjà qu’il ne centre pas quand il est à droite, à gauche ce n’était pas le mettre dans les meilleures dispositions. Malgré tout, il a fait des appels, il a proposé, c’est déjà ça.

Au milieu, le duo Rafinha – Verratti a de nouveau montré qu’il était techniquement compatible. Le brésilien est de mieux en mieux et il faut espérer qu’il soit épargné par les blessures, son principal problème durant sa carrière.

Devant, Di Maria et Mbappé n’ont pas été bons. L’argentin a manqué de précision dans beaucoup de ses gestes, même s’il offre le but à Mbappé. Le français a à peu près tout raté, sauf son geste pour marquer dans le but vide. Mais surtout, les deux, alors que Paris ne joue qu’avec deux attaquants, n’ont fait que fuir l’axe. Ce qui a donné une possession stérile pour le club de la capitale, incapable d’avoir de la profondeur et du monde dans la surface.

Les parisiens vont pouvoir couper et ce ne sera pas un luxe. Thomas Tuchel a découvert qu’il pouvait aussi compter sur ses remplaçants pour certains matchs de Ligue 1. Le calendrier, très dense pour rattraper le retard, va désormais redevenir plus classique, sauf si la coupe de France, chère au Président Le Graët, est placée à des dates qui n’étaient pas prévues au départ. Et il faudra être prêt pour une deuxième partie de saison qui s’annonce passionnante.