PSG v Strasbourg : Paris se fait peur, mais Paris s’impose

Alors qu’il menait 3-0 à la pause, le PSG s’est fait peur avant de finir par s’imposer 4-2 face à Strasbourg. Deux matchs, deux victoires, le bilan comptable est parfait. Pour le jeu, on attendra encore un peu.

C’était donc le retour au Parc pour les joueurs du PSG en cette nouvelle saison, mais surtout pour les supporters, privés de stade, ou presque (quelques milliers contre l’OM en septembre dernier), depuis le 20 février 2020. Et on l’a senti tout de suite avec une ambiance exceptionnelle plus d’une heure avant le coup d’envoi, notamment lors du passage de Pastore sur la pelouse, et avec un énorme pic pendant la présentation des nouvelles recrues. On le savait mais on en a la confirmation : le public du Parc est énorme et on ne veut pas de match sans spectateurs.

Pour cette première dans son jardin, Mauricio Pochettino reconduit le même onze qu’à Troyes avec un seul changement : Dina–Ebimbe remplace Danilo. Comme on s’en doutait un peu, à l’annonce de la composition, le nom de Mbappé fut sifflé par une grande partie du public.

Paris prend tout de suite possession du ballon dans le camp strasbourgeois. Après seulement trois minutes, Diallo centre parfaitement pour Icardi qui, de la tête, ouvre le score. Paris ne profite pas de ce départ canon et gère le rythme du match tranquillement, même si, sur un centre de Mbappé, Hakimi voit sa frappe contrée par un strasbourgeois alors qu’elle semblait prendre le chemin du but.

Strasbourg se réveille doucement et obtient quelques corners sur des transitions mal gérés par les parisiens. Paris reprend le ballon et obtient un corner. Mal renvoyé par la défense strasbourgeoise, Mbappé hérite du ballon côté gauche, rentre intérieur et cherche à frapper fort côté ouvert. Son ballon est détourné et trompe Sels. Et ce n’est pas fini.

Une minute plus tard, Mbappé, encore lui, déborde et centre. Son ballon légèrement touché lobe Sels et termine sur Draxler, seul au second poteau, qui n’a plus qu’à pousser le ballon. 3-0 après moins d’une demi-heure de jeu. C’est le score à la pause.

Paris redémarre fort et il faut un arrêt de Sels pour empêcher Mbappé, bien lancé par Draxler, d’inscrire le quatrième but. Mais Paris retombe dans le faux rythme de la fin de première période et Strasbourg va en profiter pour réduire le score sur une tête de Gameiro, bien servi par Thomasson. Wijnaldum semble souffrir en ce début de seconde période mais c’est Dina-Ebimbe qui va sortir, remplacé par Danilo.

Les parisiens réagissent enfin sur un superbe une-deux entre Mbappé et Icardi, mais le français bute de nouveau sur Sels. Au lieu de se donner de l’air, les partenaires de Navas vont se faire peur. Lienard est seul et centre parfaitement pour Ajorque qui, de la tête, trompe Navas. 3-2 à un peu plus de 25 minutes de la fin de la rencontre.

Pochettino trop passif dans son coaching

Sarabia remplace Draxler mais ça ne change pas grand-chose, les parisiens n’y arrivent plus et Strasbourg croit en l’exploit. Les joueurs de la capitale ne mettent plus aucune intensité que ce soit dans les courses ou dans les transmissions. Mais les alsaciens vont finir à dix suite une faute de Djiku sur Icardi et un second carton jaune pour le défenseur. Et sur une accélération de Mbappé, le français centre parfaitement pour Sarabia, seul devant le but qui donne de l’air à son équipe. 4-2. Ce sera le score final.

Paris a réalisé une bonne première période, surtout dans l’efficacité offensive. Mais en seconde période, et comme d’habitude, Pochettino n’a pas été acteur. Il remplace Dina–Ebimbe alors que Wijnaldum est épuisé, par Danilo. Sarabia va remplacer Draxler à la 70^ème puis plus rien jusqu’à la 86^ème, juste après le quatrième but.

Quand Paris souffrait, un Rafinha aurait pu amener un peu de maitrise technique, et un Kalimuendo aurait pu apporter du mouvement, des courses que ne faisaient plus Icardi depuis un moment, en plus du travail de harcèlement qu’il fait plus facilement que l’argentin.

Côté joueurs, Navas ne peut rien sur les deux buts strasbourgeois et n’a pas eu grand-chose à faire par ailleurs. En défense, Kimpembe est impliqué sur les deux buts en perdant les deux duels aériens. Kehrer a réalisé un match solide, sur la lignée de son match à Troyes. A droite, Hakimi a été très bon en première avant de disparaitre en seconde, pas encore prêt à jouer 90 minutes. A gauche, Diallo a été intéressant offensivement en première période, avec une passe décisive sur un très beau centre, avant de se contenter de défendre en seconde.

Au milieu, Dina–Ebimbe a été très présent dans le combat et propre dans ses sorties de balle. Herrera fut utile avec le ballon dans les pieds mais il se jette parfois trop facilement quand il défend. Quant à Wijnaldum, on a senti qu’il manquait d’automatisme dans son jeu de passes mais aussi dans son positionnement. Il a disparu en seconde période.

Devant, Icardi a marqué… Et c’est tout, comme d’habitude. Draxler a marqué, a un peu couru, puis a disparu. Quant à Mbappé, il faut dangereux pendant une trentaine de minutes. En seconde période, il est retombé dans les gestes superflus et inutiles, a manqué de tuer le match à deux reprises, avant de finir par offrir le quatrième but à Sarabia.

Paris s’impose et enchaine une deuxième victoire en deux rencontres après s’être fait peur les deux fois et sans avoir réellement maitrisé son sujet. La suite, c’est un déplacement à Brest, vendredi à 21H avec, peut-être, le retour des derniers vacanciers.

crédit photo : PSG.fr