PSG v Rennes (0-2) : Logiquement battu
Dans une rencontre d’une piètre qualité, le PSG s’incline pour la quatrième fois en championnat, la septième en 2023 toutes compétitions confondues. La fin de saison s’annonce très longue.
En cette fin de dimanche après-midi, le PSG recevait Rennes. Avec tous les absents, Christophe Galtier bricolait une défense. Mais avec son envie de continuer dans son système à trois axiaux, c’est Bernat qui occupait le poste de défenseur axial droit, Danilo au centre et Bithsiabu axial gauche. Pour le reste, pas de surprise.
La première période n’était pas folle et on avait l’impression de deux équipes qui se craignaient, qui ne voulaient pas prendre de risque. Rennes se créait la première vraie grosse situation mais Toko–Ekambi oubliait ses deux partenaires complètement seuls devant le but, le camerounais ayant, juste avant, manqué sa prise de balle sur une erreur de relance de Btschiabu.
En face, le PSG ne se créait rien jusqu’au dernier quart d’heure quand Mbappé allait d’abord trop croiser sa frappe sur un très bon ballon de Verratti avant de voir Mandanda, bien sorti, l’empêcher d’ouvrir le score après une passe exceptionnelle de Messi. Puis c’était au tour de l’argentin de recevoir un ballon en profondeur, de se défaire de la défense rennaise mais d’écraser sa frappe.
À cinq minutes de la pause, c’était de nouveau Mbappé qui héritait d’un super ballon de Messi mais le français manquait d’efficacité et butait une nouvelle fois sur Mandanda. Mais à force de rater, Paris allait le payer. Une perte de balle de Messi, dont l’attitude est déplorable à ce moment, un long ballon sur Toko–Ekambi, une défense dépassée, et le camerounais qui crucifiait Donnarumma. 0-1, c’était le score à la pause.
Pas de leader, pas de révolte, pas d’équipe
Au retour des vestiaires, Zaïre–Emery remplaçait Pembélé et prenait position dans le couloir droit. Mais d’entrée de seconde période, comme trop souvent, Paris perdait le ballon sur une mauvaise passe de Bernat. Toko–Ekambi était lancé et centrait parfaitement pour Kalimuendo qui donnait deux buts d’avance à son équipe.
Christophe Galtier était obligé de coacher et il faisait entrer Ekitike et Sanches et sortait Ruiz et Bernat. Paris passait à quatre défenseurs avec Zaïre–Emery latéral droit. Mais ce PSG est d’une faiblesse abyssale tant sur le plan technique que tactique que mental. Aucune réaction, aucune révolte, pas de leader. Et sans un manque d’efficacité dans le dernier geste, les rennais pouvaient mener bien plus largement. Paris s’inclinait logiquement 0-2.
Ce dimanche, au lieu de s’adapter, Galtier a préféré maintenir son système quitte à positionner des joueurs de manière improbable comme Bernat troisième défenseur axial droit. Il a sorti Pembélé à la pause, parce que c’est plus facile de sortir un jeune, pour faire entre Zaïre–Emery. Là-aussi, il aurait pu passer à quatre avec Bernat latéral droit et le titi au milieu de terrain mais il a préféré ne rien toucher et aligner ce dernier en piston puis en latéral droit d’une défense à quatre après la sortie de Bernat.
Ce PSG est une équipe lisible, amorphe, sans leader, sans caractère. Face à Rennes, Danilo a fait ce qu’il a pu, Mendes aussi et, dans une moindre mesure Verratti et Zaïre–Emery. Pour le reste, ce fut insignifiant, au mieux, sinon catastrophique.
Paris a donc de nouveau perdu contre une équipe juste cohérente. La suite, c’est Lyon au Parc, un déplacement à Nice puis la réception de Lens. Dans trois journées, le championnat pourrait être complètement relancé.
Crédit photo : psg.fr
