PSG v Reims : Paris montre ses limites !
Le PSG s’incline pour la deuxième fois de la saison face à Reims (0-2), en seulement sept journées. En ne respectant pas à ce point son adversaire, en effectuant autant de changements, Tuchel a mis son équipe en difficulté. Placé en milieu de semaine et en plein cœur d’une série importante pour le PSG, ce match face à Reims ressemblait à un match piège.
La composition
Avec tous les absents, Tuchel aligne un onze inédit: Navas – Mbe Soh, Diallo, Kimpembe, Kurzawa – Paredes, Herrera, Bernat – Sarabia, Choupo-Moting, Neymar. Comme attendu, Paris démarre sur un faux rythme. Pas de pressing, des échanges trop mous, avec trop de touches de balle. Reims est dans un confort. C’est d’ailleurs flagrant quand les Rémois attaquent et qu’ils se retrouvent à quatre dans la surface à la réception d’un centre.
Juste avant la demi-heure de jeu, ce qui devait arriver arriva. Sur une nouvelle action du côté de Kurzawa, Munetsi centre. Mbe Soh est attentiste et ne saute pas. Ce n’est pas le cas de Kamara qui ouvre le score de la tête malgré la tentative d’arrêt de Navas. 0-1 (29ème). Abdelhamid est même tout près de donner un avantage de deux buts à son équipe, de la tête, au milieu d’une défense apathique. En tout cas, pas de révolte dans le dernier quart d’heure. Et même une nouvelle blessure qui oblige Tuchel à remplacer Choupo-Moting par Di Maria.
Paris sans solutions
Au retour des vestiaires, c’est donc Sarabia qui occupe le poste d’avant-centre, entouré par Neymar à gauche et Di Maria à droite. Mais Paris n’y est toujours pas. Heureusement qu’il y a Di Maria, le seul à mettre du rythme, tenter des choses, mais sans réussite. Avant l’heure de jeu, Mbe Soh est remplacé par Meunier. Le problème, c’est que Paris n’a le droit qu’à trois changements et qu’il faudrait changer au moins six joueurs !
Puis Marquinhos remplace Kurzawa, Bernat prenant le poste de latéral gauche. Mais à un quart de la fin, c’est encore Reims qui va être à deux doigts de plier le match. Oudin hérite du ballon, crochète Paredes avec une facilité déconcertante et enveloppe son ballon pied gauche. Heureusement pour le PSG, ce dernier termine sa course sur le poteau de Navas.
A l’entame des dix dernières minutes, les Parisiens poussent (enfin) un peu. Mais c’est trop brouillon. Les centres n’arrivent pas et sont régulièrement renvoyés par la défense rémoise. Et encore une fois, personne ne tente des frappes à mi-distance pour faire sortir le bloc. Dans le temps additionnel, Dia va même tenter et réussir un geste superbe et inscrire le deuxième but rémois. 0-2 (94ème). Paris s’incline pour la première fois au Parc depuis le 12 mai 2018 (contre Rennes sur le même score).
Les limites du turnover
Ce PSG-là ne méritait pas mieux. Trop de joueurs décevants, trop de joueurs pas au niveau. Trop de joueurs absents. C’est la limite du turnover trop important. Non seulement il n’y a pas d’automatisme, tout en mettant en difficulté les joueurs peu utilisés dans une situation très compliquée. Si vous ne mettez pas de vitesse et un minimum d’envie, ça ne passe pas. Navas n’a pas eu grand-chose à faire mais il a encaissé ses deux premiers buts sous les couleurs parisiennes. En ce qui concerne les latéraux, ce fut catastrophique. Kurzawa a été dans la lignée de ses performances: inutile offensivement et en grande difficulté défensivement. A droite, Mbe Soh a souffert pour son premier match avec les pros. Kimpembe a manqué sa première période mais plus présent, notamment de la tête, en seconde. Avec lui, Diallo a de nouveau montré ses limites quand il évolue dans l’axe, tant dans la lecture du jeu que dans la relance.
Au milieu, Paredes a de nouveau été transparent. Alors c’est vrai, il n’est pas mis dans des conditions idéales en jouant avec Herrera mais surtout Bernat dont ce n’est pas le poste. Mais même dans le rythme, il ne montre rien et ses passes ne trouvent que trop rarement preneur. Herrera et Bernat ont montré de l’envie mais sans créer de décalage offensivement.
Devant, Choupo-Moting n’a pas été trouvé avant de sortir sur blessure. Sarabia a eu beaucoup de déchets et Neymar n’a fait aucune différence, s’enfonçant trop souvent dans des actions individuelles plein axe, là où il y avait la densité rémoise. Di Maria a apporté de l’envie quand il est entré mais il était trop seul. Marquinhos a amené son envie, des courses, mais ce fut trop tard. Quant à Meunier, il a à peu près tout raté.
Le club de la capitale va devoir se poser des questions sur le nombre de blessures parce que c’est très inquiétant, après seulement deux mois de compétition. Tous les gros clubs jouent tous les trois jours en faisant tourner un ou deux joueurs. Ce soir, en comptant les changements de poste, Paris avait changé neuf joueurs. C’est trop. Les hommes de Tuchel vont devoir se reprendre car des échéances importantes arrivent avec un déplacement à Bordeaux samedi avant d’aller à Galatasray, mardi prochain.
@Yacine Hamened pour Paris United
Crédit visuel : @Matthias Design