PSG v Nice: Paris souffre, mais Paris gagne
Au terme d’un match moyen et une seconde période non maitrisée, le PSG l’emporte 2-1 face à Nice. L’essentiel est là, en plus de ne pas avoir de blessé. Place à la préparation de la Ligue des champions.
En recevant Nice, le PSG avait plusieurs objectifs à remplir. Remporter le match, c’est fait. Éviter d’avoir de nouveaux blessés, c’est fait. Pour le reste, on n’a rien vu.
Pourtant, Pochettino a lancé Draxler, peut-être pour voir s’il avait une carte à jouer avant le Barça. Il a mis Kean sur un côté, peut-être pour voir s’il pouvait être une alternative à Sarabia. Il a aussi aligné Kehrer, sûrement pour faire souffler Florenzi, lui qui a du mal à enchaîner les matchs.
Dans son horrible maillot rose et mauve, les parisiens ont réalisé une première période tranquille, sans forcer, bien aidés par des niçois inoffensifs, trop timides. Cela a suffi pour mener 1-0 grâce à Draxler.
En seconde période, les azuréens sont revenus avec un autre d’état d’esprit et les parisiens ont souffert. Cette fois, ce furent les joueurs de la capitale qui ont aidé leur adversaire avec le réajustement tactique incompréhensible de Pochettino, passé du 4-2-3-1 à un 4-4-2. Comme les niçois ne trouvaient pas la faille, Gueye et Marquinhos leur donnèrent un petit coup de pouce. Encore une fois, Paris a voulu ressortir de derrière alors qu’il était pressé. Encore une fois, Gueye n’a pas voulu jouer vers l’avant et a donné le ballon à Marquinhos. Et pour une fois, le défenseur brésilien a complètement raté sa relance. Rony Lopes reprenait alors l’offrande et la convertissait d’une puissante frappe sous la barre d’un Navas médusé pour permettre à son équipe d’égaliser.
A 1-1, on fut alors plus près d’une victoire niçoise qu’autre chose. Mais la chance du PSG, c’est d’avoir des joueurs qui, même dépassés, peuvent inverser un résultat sur un seul geste. Mbappé a alors centré. Icardi a remisé parfaitement, de volée, pour la tête de Kean. Paris l’a emporté 2-1 et est en tête de la Ligue 1 avant que Lyon, ce soir, et Lille, demain, ne jouent.
Paris dominé en seconde période
Pourquoi Pochettino a changé son système à la pause ? Paris n’était pas exceptionnel mais au moins il était organisé, cohérent. Encore une fois, pourquoi l’argentin a attendu la 77ème minute pour effectuer ses premiers changements ?
Comme d’habitude, Navas, de retour, a fait ce qu’il fallait pour éviter à son équipe une désillusion. En défense, tout le monde est passé à côté de son match, à commencer par Marquinhos. Au milieu, Paredes a régalé en première période, quand il n’y avait pas de pressing. Il a souffert en seconde quand il y en avait et que les niçois ont décidé de courir. Avec lui, Gueye a récupéré beaucoup de ballons, il court son jeu est trop porté vers la non prise de risque et donc vers l’arrière, comme sur le but niçois. C’est dommage. Draxler a, lui, été intéressant en première période en numéro 10, ouvrant même le score. Mais très peu utilisé depuis l’arrivée de Pochettino, comment aurait-il pu faire plus que 45 minutes ? À force de faire jouer les mêmes et de ne faire entrer les remplaçants que pour dix minutes, il n’y a pas de miracle.
Devant, Icardi a réalisé une superbe passe décisive pour le but de la victoire. Mais franchement, jouer avec l’argentin alors qu’il n’y a pas de centres, ça ne sert pas à grand-chose. Kean a marqué le but de la victoire. L’italien est brouillon, limité techniquement, mais aujourd’hui, son activité, ses appels, son travail défensif sont indispensables dans une équipe qui souffre. Enfin, Mbappé a centré pour Icardi sur le deuxième but. C’est tout.
On peut alors tout dire désormais. Les joueurs avaient peur des blessures, ils se sont gérés. Cela se tiendrait, si c’était leur première prestation de ce type cette saison. Finalement, on va compter sur l’atmosphère de la Ligue des champions, la musique, la rivalité avec le Barça pour espérer voir au moins des joueurs qui courent, qui font des appels même si c’est pour ne pas recevoir le ballon mais pour libérer un espace à un partenaire, qui viennent aider leurs coéquipiers à défendre en nombre. Après, advienne que pourra.