PSG v Manchester: Une claque pour commencer

Pour son entrée en lice en Ligue des champions, le PSG s’incline à domicile face à Manchester United (1-2). Un match catastrophique mais surtout des attitudes qui en disent long.

Paris devait s’imposer pour son premier match de la saison en Ligue des champions. Pour gagner, Thomas Tuchel décide d’aligner un milieu de terrain sans aucun joueur de ballon : Danilo – Gueye – Herrera. Derrière, Diallo remplace Marquinhos pas prêt, et devant, Mbappé débute en pointe, entouré de Di Maria et Neymar.

La première période est juste catastrophique. Aucun pressing, des pertes de balle multiples, aucun mouvement, des joueurs qui gardent le ballon et jouent en marchant. Peut-être la pire première période du PSG depuis plus de cinq ans. Paris va encaisser un but sur penalty qui va être tiré deux fois après que le premier ait été repoussé par Navas mais que la VAR faisait retirer, le gardien parisien n’ayant pas au moins un pied sur la ligne. À la pause, Paris est mené logiquement 0-1.

Des attitudes insupportables

En seconde période, Gueye est remplacé par Kean. Paris se réorganise dans un 4-2-3-1 mais animé n’importe comment. Malgré tout, les partenaires de Kimpembe sont quand même un peu mieux. L’égalisation va arriver rapidement sur un corner et un but de Martial contre-son-camp. Mais Paris ne va pas profiter de son très petit temps fort.

Manchester est juste organisé, sans rien proposer de spécial, mais ça suffit à gêner le PSG. Ce sont eux qui vont se créer les meilleures occasions et il va falloir un grand Navas pour que Paris ne soit pas mené.

Malheureusement, ça va craquer. Danilo est dépassé par Rashford, Bakker est parti fermer la passe sur le côté plutôt que de protéger son but. L’anglais frappe et donne la victoire à son équipe. Paris s’incline logiquement et se met déjà en difficulté pour la suite de la Ligue des champions, surtout que les matchs vont s’enchainer très vite.

Cette défaite est imputable à tout le monde, de Tuchel à Neymar en passant par Mbappé. Comme d’habitude, l’entraineur parisien a proposé une équipe incohérente, sans joueur pour faire le lien entre le milieu et l’attaque. Mais surtout, à part la sortie de Gueye à la pause, on peut s’interroger sur le fait que Di Maria ait joué si longtemps, qu’Herrera aussi, et que Mbappé et/ou Neymar soit resté si longtemps sur le terrain. On avait dit que lorsque Mbappé avait montré publiquement son mécontentement en étant remplacé contre Montpellier, Tuchel ne pouvait plus le sortir, ni lui, ni Neymar. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, ils joueront 90 minutes.

Tuchel, toujours pas de coaching

Thomas Tuchel veut des joueurs, un groupe étoffé, mais il ne se sert d’aucun pour booster son équipe. Le plan de jeu ? Il n’y en a jamais eu et ça ne changera pas. Ce soir, son équipe a manqué de vitesse de jeu, de spontanéité, et d’état d’esprit. C’est trop.

Heureusement pour les parisiens, Navas a encore montré qu’il était un grand gardien et qui a permis à son équipe de tenir le plus longtemps possible. Derrière, Kurzawa a fait un match moyen, avec beaucoup de déchet offensif. À sa décharge, il n’a pas joué depuis plus d’un mois. À droite, Florenzi n’a pas pu proposer autant. Pourquoi ? Parce que devant lui, Di Maria ne lui a jamais permis de prendre le couloir. Dans l’axe, Kimpembe a été moins monstrueux que les dernières semaines, mais il n’a pas commis d’erreur. Diallo a coûté le penalty et a souffert en première mi-temps. Il s’est bien repris, compensant par un engagement conséquent. Mais axial droit, c’est trop compliqué pour lui.

Au milieu, Danilo a montré qu’il était une vraie sentinelle, mais il ne faut pas lui demander de jouer au foot. Avec lui, Herrera a couru mais lui aussi a manqué de justesse. Quant à Gueye, on attend un bon match depuis plus d’un an et son match face au Réal.

Devant, ce fut le pire. Neymar a été insupportable. Il a abusé des dribbles, qu’il a, en plus, presque tous ratés. Ce Neymar-là est inutile. Avec lui, Mbappé a fait tout ce qu’il ne doit pas faire : pas de prise de profondeur, des demandes que dans les pieds, des semblants de dribbles arrêtés. Ce n’est pas un neuf, et, sur le côté, quand il a cette attitude, il est, lui aussi, insupportable. Enfin, Di Maria n’avait pas les jambes. Comment aurait-il pu en être autrement quand il n’a pas joué depuis plus de trois semaines ?

Paris se complique la tâche lors de cette phase de groupe face à un United pauvre, triste, mais qui a été plus dangereux que les joueurs de Tuchel. La semaine prochaine, il va falloir aller gagner à Istanbul avant d’aller s’imposer la semaine suivante à Leipzig. Les quinze prochains jours vont peser très lourd dans la saison parisienne.