PSG v Leipzig: Trois points et rien de plus
Au terme d’un match d’une médiocrité absolue, le PSG s’impose face à Leipzig (1-0). Paris est toujours en vie, mais on se demande presque comment c’est possible.
Un match capital pour continuer à exister, c’était ce qui attendait le PSG ce soir. Thomas Tuchel aligne un 4-3-3 qui se transforme en 3-4-3 quand son équipe a le ballon avec Danilo qui décroche entre Diallo et Marquinhos.
Paris ouvre le score rapidement sur un penalty très généreux. Neymar transforme. Puis… Plus rien. On pourrait presque terminer le papier, ici, avec le score final.
Paris a été catastrophique jusqu’à la 85ème minute. Perte de balle, défense qui recule et recule encore, des attaquants incapables faire un appel. Rien n’a l’air préparé, maitrisé.
Sur la première période, Paris est largement dominé mais, heureusement, Leipzig manque de justesse dans le dernier geste, notamment par Forsberg. Herrera est perdu au milieu avec l’impression de ne pas comprendre le rôle qui lui était demandé. Paredes semble lui aussi perdu. Axe gauche quand Danilo est à ses côtés, il doit revenir dans l’axe quand Paris a le ballon. Mais il n’y arrive pas. Bakker est pris deux fois sur trois dans l’intervalle intérieur à cause de son habituel mauvais positionnement. Et devant, les trois joueurs n’ont pas de poste. Ils dézonent, ne sont pas coordonnés, jusqu’à se retrouver tous les trois du même côté sur certaines actions. Paris est tellement faible, qu’à un moment, il y avait une ligne de sept joueurs alignés devant la surface.
En seconde période, ce fut encore pire. Leipzig pousse, se crée des situations et Paris compense par du combat, des joueurs qui se jettent sur les ballons comme ils peuvent pour sauver ce petit but d’avance.
Évidemment, comme d’habitude, Thomas Tuchel ne fait aucun coaching alors que Paredes est très proche du rouge, que Di Maria est transparent et que Neymar et Mbappé se moquent du football. Quand Rafinha entre à la place de l’argentin, Paris change de système pour défendre à cinq derrière. Le message est clair : tenir, n’importe comment, mais tenir, et donner le ballon à Neymar et Mbappé. Mais les deux ne peuvent plus faire aucune différence.
Paris, en mode petit poucet
A la 84ème minute, Verratti remplace Herrera. Première séquence de passes du club de la capitale. Puis, à la 90ème minute, Kean et Sarabia remplacent Mbappé et Neymar. En six minutes de temps additionnel, Kean va faire plus que tous les autres joueurs offensifs et surtout montrer pourquoi un attaquant axial qui connait son rôle, c’est important. Paris s’impose 1-0 et passe devant Leipzig au classement.
Paris a surement joué son pire match de Ligue des champions de l’ère QSI. Neymar a été le Neymar insupportable, celui qui est frustré de tout rater et qui s’enfonce dans la complexité plutôt que de simplifier son jeu. Paris a décidé de laisser le ballon pour jouer le contre, sauf que Mbappé n’a fait que demander le ballon dans les pieds. De plus, cette attaque à trois Neymar – Mbappé – Di Maria n’a jamais fonctionné.
Au milieu, n’en déplaise à certains, Verratti est simplement indispensable. Pour garder le ballon, pour sortir des pressings mais aussi pur trouver des passes dans la profondeur. Kean a montré qu’il méritait plus de considération.
Le vrai problème, c’est que Thomas Tuchel n’a plus la main. Di Maria ne doit plus jouer. Mbappé et Neymar ne doivent pas rester sur le terrain aussi longtemps. Mais il ne peut pas les sortir ou les mettre remplaçants. Il a perdu la main définitivement en janvier, contre Montpellier, quand il avait sorti Mbappé, que le français avait fait son cinéma en public et que, derrière, il n’avait pas été sanctionné. Di Maria est sorti énervé ce soir. Même si son match a été catastrophique, son énervement était plus pour dire « tout le monde est mauvais, mais c’est moi qui sors ».
Paris a pris trois points et a son destin en main. Prochaine étape à Manchester, mais dans quel état ?