PSG v City: Une défaite mais de l’espoir
Alors qu’il avait réalisé une très bonne première période, le PSG s’incline 1-2 en passant totalement au travers de sa seconde période. Pochettino a de nouveau tardé à réagir. Mais tout est encore jouable.
Le match aller, c’est toujours compliqué à gérer, surtout à domicile. Le PSG, en recevant Manchester City pour cette demi-finale aller, devait tout faire pour prendre un avantage, mais surtout pour ne pas hypothéquer ses chances. Pochettino aligne donc l’équipe pressentie, sauf Bakker, petite surprise à la place de Diallo. L’entraineur argentin justifia cette décision par le rythme, sous entendant que Diallo n’était pas prêt. En face, Guardiola aligne l’équipe prévue sans exception, De Bruyne et Silva se partageant le poste de faux numéro 9.
Comme pressenti, les citizens prennent possession du ballon, dictent le rythme du match, mais Paris est en place. Sans ballon, le PSG s’organise en 4-4-2, avec Verratti qui vient défendre côté gauche pour aider Bakker. Avec ballon, on revient sur un 4-2-3-1 avec le petit italien complètement libre.
Paris n’est pas inquiété mais surtout Paris va faire encore mieux. A la fin du premier quart d’heure, Paris sort enfin et obtient un corner. Tiré parfaitement Di Maria, Marquinhos vient couper au premier poteau et ouvrir le score. Paris mène 1-0.
Deux mi-temps totalement différentes
On se dit alors que City va réagir mais c’est au contraire les partenaires de Di Maria, omniprésent, qui prennent le contrôle de la rencontre. Possession, gestion des temps de jeu, Paris est au niveau d’une demi-finale de ligue des champions. Il ne manque qu’un peu de justesse, parfois un peu de spontanéité pour faire encore plus mal à des citizens qui semblent perdus. A la pause, Paris mène logiquement 1-0.
En seconde période, Paris recule. Certes City est plus haut et plus agressif, mais surtout le PSG n’arrive plus à sortir un ballon. Certains joueurs semblent souffrir physiquement, Neymar et Mbappé sont transparents, mais Pochettino ne réagit pas. Et ce qui devait arriver arriva.
City va égaliser par De Bruyne. Au départ, le belge n’est pas cadré, il va alors effectuer un centre rentrant que personne ne va toucher. Navas ne peut pas anticiper, attendant le dernier moment au cas où un joueur toucherait le ballon. 1-1.
Quelques minutes plus tard, City obtient un coup franc devant la surface. Mahrez le frappe, le mur s’écarte, Navas est battu. En sept minutes, City est devant, 1-2. Deux demi-occasions mais deux buts inscrits.
Mais les partenaires de Marquinhos n’y arrivent pas. L’entraineur parisien fait enfin des changements en faisant entrer Herrera et Danilo a la place de Paredes et… Di Maria, sûrement le meilleur parisien ce soir. Étrange.
Comme d’habitude, quand le PSG souffre et que le match tourne dans le mauvais sens, Neymar s’énerve, reçoit un carton jaune et n’est pas très loin d’en recevoir un deuxième. Paris s’incline 1-2 et devra aller chercher sa qualification à Manchester.
Même si ce sont les joueurs qui sont sur le terrain, Mauricio Pochettino est le premier responsable de ce qui s’est passé ce soir. On comprend la titularisation de Bakker, mais encore une fois, vaut-il mieux mettre un joueur beaucoup trop limité mais prêt physiquement, ou un joueur meilleur, quitte à le sortir quand il sera cuit ? Chacun aura son avis.
Pour le reste, l’idée de faire jouer Verratti milieu gauche, ce n’est pas la trouvaille du siècle. Mais il fallait s’adapter pour limiter le travail défensif de Neymar et Mbappé. Mais surtout, l’argentin a de nouveau failli dans la lecture du match et dans le coaching.
Alors que son équipe souffrait, pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour faire des changements ? Sur le banc, il y avait Icardi, Kean, Draxler, Herrera, Danilo, on a connu banc avec moins de solution non ? Pochettino n’a même pas été capable de réorganiser son équipe.
Neymar et Mbappé transparents
Concernant les joueurs, Navas a fait son travail mais il ne peut rien sur les deux buts. Marquinhos a de nouveau marqué dans un match important, mais il a aussi fait son travail défensif, coupant de nombreuses trajectoires. Kimpembe a été solide sans être exceptionnel. A droite, Florenzi a réalisé une première période intéressante mais a souffert en seconde, logiquement. A gauche, Bakker a montré qu’il ne pouvait juste pas jouer à ce niveau.
Au milieu, Paredes a existé en première période quand il n’y avait pas de pression adverse, puis il a disparu sous la pression, comme d’habitude. Gueye a couru, compensé, mais il a perdu ses nerfs qui l’a amené à son carton rouge ultra logique. Verratti a réalisé une belle première période, malgré un positionnement étrange, mais il a souffert en seconde.
Devant, Di Maria a été le meilleur parisien. Combatif, il a également été très bon avec le ballon, mais il était trop seul. Mbappé a été transparent. Mauvais choix, peu de mouvement, peu d’appels, gestes inutiles, c’est le Mbappé qu’on n’aime pas. Quant à Neymar, non seulement il n’a pas été bon, n’a pas pesé, mais en plus, en fin de rencontre, il a été à deux doigts de prendre un énième carton rouge.
Tout est encore jouable. En quart de finale, sur huit rencontres, il y a eu cinq victoires à l’extérieur. Cette saison, le PSG a perdu beaucoup de rencontres au Parc mais s’est imposé à Manchester United, à Barcelone et à Munich. Mais il va falloir un autre plan, une autre attitude de la part de certains joueurs et un coach qui se sert de son banc.