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PSG v Brest: Première victoire pour Pochettino

Paris s’est imposé 3-0 face à Brest pour la première de Pochettino au Parc des Princes. Un match plus intéressant qu’à Saint-Etienne même si le PSG a encore concédé trop d’occasions.

C’est fait! Mauricio Pochettino a remporté sa première victoire avec le PSG en s’imposant face à Brest 3-0. Le onze aligné était très proche de celui qui avait joué à Geoffroy Guichard, avec Diallo à la place de Kehrer (positif au COVID-19) comme seul changement.

La première période parisienne fut intéressante, cohérente, sans être exceptionnelle. La faute à des latéraux qui n’apportent pas, à des milieux qui ont trop de déchet et à des joueurs offensifs au jeu stéréotypé. Heureusement que Kean suivait bien un ballon envoyé de la tête par Marquinhos sur le poteau pour ouvrir le score.

Malgré cela, les parisiens ont concédé quelques occasions sur des contres bien menés par des brestois loin d‘être timorés. Comme d’habitude, Navas permettait aux siens de rentrer à la pause avec un but d’avance.

En seconde période, les parisiens prenaient toujours possession du ballon mais sans être dangereux. Comme en première période, les brestois se montraient bien plus intelligents collectivement et inquiétaient la défense parisienne à plusieurs reprises, mais trouvaient face à eux un Navas impeccable.

À peine l’heure de jeu passée, l’entraineur argentin effectuait ses deux vrais premiers changements, le premier ayant eu lieu à la 56ème minute avec l’entrée de Pablo Sarabia pour Gueye, sorti car semblant avoir le souffle coupé. Mais alors qu’il avait changé de système à Saint-Etienne, il restait en 4-2-3-1, ne changeant que les joueurs de poste. Alors que le match entrait dans les dix dernières minutes, le PSG allait faire la différence en deux petites minutes.

Paris concède trop d’occasions

Sur la première action, Mbappé réussissait, enfin, un enchaînement de dribbles puis servait Icardi qui, de l’intérieur du pied droit, donnait de l’air à son équipe. Puis, juste après, l’argentin contrôlait le ballon, talonnait pour Sarabia qui, d’une très belle frappe du gauche, donnait plus d’ampleur à cette première victoire. 3-0, score final.

Pocchetino avait donc décidé d’insister avec son système et les joueurs alignés. Encore une fois, il a effectué ses premiers changements à peine l’heure de jeu passée. La différence étant qu’il n’a pas modifié son système.

Paris n’a pas été exceptionnel mais il y a quand même des éléments à noter. Collectivement, c’était cohérent, réfléchi. On a senti une équipe qui voulait presser haut, prendre possession du ballon quand c’était nécessaire, jouer vite dans certaines phases de transition. En cette période de mise en place, ce n’est déjà pas si mal. Le problème du pressing, c’est que lorsque vous avez déjà deux joueurs qui s’en moquent (Mbappé et Di Maria) plus deux joueurs qui font le très mal (Dagba et Bakker), vous vous faites transpercer dès que l’adversaire est capable de faire deux passes.

Encore une fois Navas a permis à son équipe de ne pas douter en réalisant les arrêts qu’il fallait. Marquinhos a encore été étincelant. Jamais pris à défaut, il a compensé, comme d’habitude les erreurs de ses coéquipiers. À ses côtés, Diallo a été correct en première période avant d’être en difficulté en seconde sur quelques ballons entre lui et Bakker.

Sur les côtés, c’est le gros point noir. Que ce soit Bakker ou Dagba, ce fut catastrophique. Dans le placement défensif, les deux joueurs sont pris à chaque fois dans l’intervalle entre eux et leur défenseur central par un mauvais positionnement qui laisse des ouvertures trop importantes. Mais que dire avec le ballon ? Pas un centre n’arrive à destination. Vivement le retour de Florenzi et Bernat, même si, pour ce dernier, cela risque d’être encore un peu long.

Au milieu, il paraît qu’il faut des guerriers, des joueurs qui courent. Oui, si on était en district. Que ce soit Herrera ou Gueye, oui, ils courent, mais c’est tout. Il faut reconnaitre que l’espagnol est quand même au-dessus du sénégalais, mais c’est quand même très loin d’être suffisant. Devant eux, il y avait Verratti et il a encore été le seul à pouvoir animer cette équipe. Peut-être que son positionnement en numéro 10 pourrait être intéressant. Le problème c’est qu’aujourd’hui, le PSG a besoin de lui plus bas pour mieux sortir les ballons. C’est un vrai dilemme pour Pochettino.

Icardi retrouve le chemin des filets

Devant, Di Maria a de nouveau été transparent. Mais le plus insupportable, c’est son attitude. Même les efforts, il ne les fait plus. Ce n’est plus possible. De l’autre côté, Mbappé a tout raté pendant 75 minutes. Puis, il a réussi un enchaînement et réalisé une passe décisive. Il parait que ça suffit… On ne parlera pas de son travail défensif puisqu’il n’existe pas. Heureusement que Kean continue à marquer. Pas le but le plus beau mais un but très important puisqu’il a permis au PSG de faire la course en tête.

Chez les entrants, Kurzawa n’a rien apporté. Draxler et Florenzi sont entrés trop tardivement (86ème) pour que ce soit significatif. En revanche, Icardi a retrouvé le chemin des filets et offert une passe décisive qui ont permis à son équipe de finir le match sereinement. Il est même apparu plus fit qu’avant la trêve. Sarabia a également fait une entrée intéressante. Il a marqué, mais surtout, il a couru, ce qu’il ne faisait même plus lors des derniers matchs avec Thomas Tuchel.

Paris avait besoin de cette victoire, c’est fait. Mais il faut être lucide : pour que Pochettino mette en place ses idées et qu’elles portent leurs fruits, il va falloir le retour des blessés car trop de joueurs n’ont pas le niveau pour cette équipe. Mercredi soir, c’est un autre test qui attend les joueurs de la capitale lors du trophée des champions face à l’OM. Même si c’est un trophée insignifiant, une deuxième défaite face au rival cette saison ferait vraiment tâche.

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