PSG v Brest : Merci Donnarumma

En manque d’efficacité, Paris s’impose 1-0 face à Brest. Mais il s’est fait peur, Donnarumma stoppant même un penalty qui aurait couté cher.

C’est souvent compliqué les lendemains de ligue des champions. L’adversaire moins prestigieux, le relâchement, c’est alors à l’entraineur de trouver les mots pour garder tout le monde mobilisé, parfois avec un peu de turnover. Mais en cette fin d’après-midi, Christophe Galtier a misé sur la continuité avec seulement Marquinhos et Mendes qui seront sur le banc, remplacés par Danilo et Bernat.

Paris démarre sur un petit rythme. Quand les matchs s’enchainent, il faut souvent un quart d’heure pour mettre en route la machine. À part un bon centre de Ramos et une frappe de Mbappé, Paris ronronne. Brest est même tout près de créer la surprise mais Slimani est trop court pour reprendre le centre.

Un manque d’efficacité criant

Le premier quart d’heure terminé, les parisiens haussent le rythme. Après une belle action, Messi frappe mais Mbappé, sur la trajectoire, détourne. Puis c’est Neymar qui s’en va en profondeur, bien servi par l’argentin, malheureusement hors-jeu que quelques centimètres. Les brestois s’en sortent bien car sur l’action, Herelle avait fauché Neymar et avait reçu un carton rouge, finalement annulé.

Logiquement, Paris va finir par trouver la faille. Un superbe ballon par-dessus la défense de Messi pour Neymar. Le brésilien contrôle et enchaine due frappe croisée du pied gauche. 1-0. Les partenaires de Kimpembe insistent mais manquent de réalisme. Messi puis Mbappé ne concrétisent pas. À la pause, Paris ne mène que 1-0.

Les joueurs de la capitale entament la seconde période comme ils ont fini la première, avec du rythme et des occasions. Mais comme en première, le manque de réalisme est criant, comme sur cette frappe complètement ratée par Mbappé à la suite d’une action Messi – Neymar –Mbappé de toute beauté. Parfois, c’est aussi le manque de réussite comme sur cette tête de Messi qui termine sur le poteau.

À l’heure de jeu, Galtier décide alors d’offrir ses premières minutes à Fabian Ruiz et de faire souffler Verratti. Mais à force de ne pas prendre le large, Paris va le payer. Fadiga s’en va, élimine Kimpembe qui l’accroche. Penalty pour Brest. Slimani s’élance mais donnarrumma détourne. Paris s’en sort bien.

À un quart d’heure de la fin, Ekitike, Sarabia et Mendes remplacent Mbappé, Neymar et Bernat. Mais il ne se passera plus grand-chose et Paris s’impose 1-0.

Paris a donc eu du mal à entrer dans son match. Puis, entre la 20^ème et 65^ème minute, ils ont largement dominé. Seule l’efficacité dans le dernier geste ne leur a pas permis de se donner de l’air au tableau d’affichage.

Sans Verratti, la lumière s’éteint

Christophe Galtier avait promis du coaching, de la rotation. Dans son équipe de départ, il n’y en a eu que deux. Il a ensuite sorti Verratti à l’heure de jeu pour offrir une demi-heure à Fabian Ruiz. Mais les remplacements de Mbappé et Neymar sont intervenus assez tard, autour de la 75^ème. Alors que les matchs s’enchainent, il ne faudrait pas en arriver à cramer certains joueurs.

Côté joueurs, Donnarumma a été décisif sur quelques situations dans le temps fort brestois et se permettant le luxe d’arrêter le penalty qui aurait permis aux bretons d’égaliser.

Derrière, Danilo a été l’auteur d’un match très solide. Le portugais montre encore une fois qu’il est un vrai joueur de collectif, peu importe le poste où on fait appel à lui. Avec lui Ramos a été bon. Quant à Kimpembe, il avait été très bon jusqu’à cette erreur où il se fait dépasser par Fadiga et provoque le penalty. Heureusement, Donnarumma veillait.

Sur les côtés, Bernat a montré des choses intéressantes mais on sent qu’il manque encore de coffres pour répéter les efforts. À droite, Hakimi a été très moyen mais il est toujours trouvé arrêté alors que sa force c’est d’être lancé.

Au milieu, Vitinha a semblé moins fringant. Il faut dire qu’il était incertain face à la Juve, qu’il a finalement joué et qu’il a enchainé aujourd’hui. Avec lui, Verratti a de nouveau rayonné. D’ailleurs, après la sortie de l’italien, non seulement Paris n’a plus réussi à sortir un ballon, mais la possession s’est même équilibrée à 50-50 (63% pour le PSG avant).

Devant, Neymar a encore été le meilleur parisien. Buteur, il a défendu, distribué même si, aujourd’hui, il a abusé de quelques touches de balles inutiles. Mbappé a totalement manqué d’efficacité alors qu’il avait les moyens de marquer un voire deux buts. Quant à Messi, il a offert le but et quelques passes qui ont fait mal, mais bien trop peu.

Les remplaçants ont eu du mal à entrer dans la rencontre. Avec peu de temps de jeu, il faut dire qu’ils ne sont pas forcément mis dans les meilleures dispositions.

Paris s’impose et reprend la tête de la ligue 1. Ceux qui veulent voir le verre à moitié plein diront que les victoires s’enchainent et c’est très bien. Pour ceux qui veulent le voir à moitié vide, ils diront que c’est sûrement la moins bonne prestation parisienne depuis le début de saison, que certains joueurs enchainent beaucoup (trop). Rendez-vous mercredi en ligue des champions, à Haïfa, avant un déplacement à Lyon et la trêve internationale.