PSG v Bayern : Désillusion
Le PSG s’est incliné 1-0 en finale de la Ligue des champions face au Bayern. Les Allemands étaient peut-être plus forts, mais ce match laissera des regrets aux joueurs de la capitale.
On en a rêvé. Puis, autour de 22h15, le rêve a commencé à s’effacer. A 23H, c’était fini. Comme un symbole, c’est Coman, formé au PSG dans la même génération que Kimpembe, qui a brisé le rêve parisien.
Thomas Tuchel avait donc décidé de reconduire le onze victorieux de Leipzig, avec le seul retour de Navas dans les buts. Dans le papier d’avant-match, on avait dit que Paris ne devait pas jouer trop bas, trop subir. Malheureusement, c’est ce qu’il s’est passé.
Malgré tout, les partenaires de Silva ont tenu en première période, se sont même créés des occasions. Dans ce même papier, on avait parlé d’efficacité. A la 44ème minute, Herrera sert Mbappé. Le Français a alors la possibilité et l’ouverture pour fermer son pied et croiser sa frappe. Il choisit de l’ouvrir et son ballon arrive sur directement sur Neuer. Le PSG ne méritait peut-être pas d’ouvrir le score, mais il en a eu l’opportunité.
Au retour des vestiaires, même scénario : le Bayern avance et le PSG n’arrive pas à sortir. Et sur un centre de Kimmich, c’est donc Coman qui va tromper Navas et offrir la victoire aux Allemands. Pourtant, les joueurs de la capitale vont se créer une dernière occasion, mais Choupo-Moting, héros du quart de finale ne pas réussir à toucher le ballon pour égaliser. Paris a rêvé, mais Paris n’a pas réussi à atteindre son but.
Les choix de tuchel
Il y a tellement de choses à dire sur le contenu, le choix des joueurs, le coaching. Pourquoi Tuchel a attendu si longtemps pour faire entrer Verratti alors que son équipe agonisait ? Pourquoi Tuchel a reconduit la même équipe alors que le Bayern n’allait pas subir comme Leipzig ? Pourquoi Tuchel insiste depuis des semaines avec Marquinhos en 6 et Kehrer à droite ? Pourquoi Tuchel, alors mené 1-0, n’a pas tenté quelque chose, un retour au 4-4-2 les 20 dernières minutes par exemple ? Pourquoi avoir sorti Di Maria alors que tu étais mené ? Parce qu’à la limite, Paris aurait pris un deuxième but, on ne lui en aurait pas voulu d’avoir au moins tenté quelque chose.
Marquinhos est un combattant, et il l’a prouvé encore ce soir. Mais quand il y a de la densité, du pressing, il est trop limité pour évoluer à ce poste. Pour Kehrer, on l’a répété à maintes reprises : il a des lacunes de placement, de technique. Il a fait illusion pendant une quinzaine de minutes puis il s’est fait dépasser par Coman, et aurait même pu (dû ?) coûter un penalty.
Paredes a été intéressant 25 minutes puis il a reculé, jouant parfois même plus bas que Marquinhos. Silva a été très bon défensivement mais il n’a pas su pousser son bloc à gagner des mètres quand Paris réussissait enfin à sortir un peu. Enfin, devant, les trois n’ont pratiquement pas existé, agresser dès qu’ils recevaient le ballon.
Finalement, comment gagner une finale quand tu n’as que Kimpembe, Navas, Herrera et Bernat qui sont réellement au niveau de la Ligue des champions.
La saison se termine sur un goût étrange. Le PSG peut être fier d’avoir atteint la finale de la ligue des champions, mais peut être frustré de ne l’avoir pas réellement joué. Il faut, malgré tout, construire sur ce qui a fonctionné, comme l’état d’esprit et trouver une vraie animation collective autre que donner le ballon à Neymar ou Mbappé et on verra.
Notre rêve est passé, mais il reviendra, on l’espère, très vite.
crédit photo: onze mondial