Paris s’est imposé en finale de la Coupe de la Ligue face à l’OL aux tirs aux buts (0-0, 6 tirs aux buts à 5). Une finale bien pauvre, difficile, mais un titre de plus au palmarès parisien.
Pour cette dernière finale de la Coupe de la ligue, Thomas Tuchel a décidé de revenir à un 4-3-3. Navas est dans les buts, derrière une défense avec Kurzawa latéral droit, Bakker à gauche et Kimpembe – Silva dans l’axe. Au milieu, c’est le retour de Marquinhos en sentinelle, accompagné de Verratti et de Gueye, préféré à Paredes. Devant, Di Maria accompagnera Neymar et Icardi et donc pas de Sarabia, alors que Di Maria sera suspendu face à l’Atalanta. En face, l’OL se présente en 3-5-2, avec le retour de Depay devant et un milieu Caqueret – Guimaraes – Aouar. C’est finalement Lopes qui garde les buts lyonnais, Tatarusanu étant touché au dos et donc forfait.
Mais que dire de cette première période ? Oui, il a fait très chaud, mais le niveau technique y fut déplorable. Perte de balles, mauvais choix, pas de jambes pour donner du rythme. Heureusement côté parisien, il y a eu Silva qui a tenu la baraque, bien accompagné par Kimpembe, Navas serein comme d’habitude, et au milieu, un joueur à survoler cette période : Marco Verratti. Ce soir, il montre pourquoi il est indispensable, pourquoi il n’a pas d’équivalent dans cet effectif, et pourquoi il est le seul joueur capable de sortir les ballons sur des pressings adverses.
Un niveau technique inquiétant
A la pause, Paris et l’OL sont à égalité 0-0, même si les Lyonnais se sont créés une grosse occasion mais le centre de Dubois n’a pu être repris par un Aouar surpris. On attend de voir ce que Tuchel va proposer comme coaching tant Icardi et Di Maria semblent cuits en plus d’être transparents, mais aussi Gueye qui a encore trop de déchet, Kurzawa mis en grande difficulté, ou Bakker, pas au niveau.
Au retour des vestiaires, pas de changements. En même temps, avec Thomas Tuchel, à moins d’un blessé, on ne s’attendait pas à du coaching. En revanche, Neymar semble avoir monté le curseur d’un niveau. Il trouve parfaitement Di Maria dans la profondeur. Malheureusement, l’Argentin est inefficace ce soir, sans jus, sans vitesse, sans jambes.
Peu avant l’heure de jeu, c’est le moment choisi par Tuchel pour enfin, apporter du changement avec les sorties d’Icardi et de Gueye et les entrées de Sarabia et Herrera. C’est Neymar qui se retrouve en position de faux numéro 9. Encore une innovation du coach parisien. A la 70ème minute, sur une accélération, Kurzawa demande à sortir, apparemment blessé à la cuisse. C’est Kehrer qui le remplace.
Trop de joueurs pas en difficulté
Paris se crée finalement quelques situations mais, à part ce coup de tête de Neymar sorti par Lopes, les actions ne se finissent pas. En face, Lyon ne tente rien. C’est donc sur ce triste et pauvre 0-0 que se termine le temps réglementaire. On jouera donc une prolongation. Trente minutes de plus, sous cette chaleur, en pleine préparation, ce n’est sûrement pas super pour les organismes.
Paredes fait son entrée à la place de Silva, victime d’une crampe derrière la cuisse et sorti pour ne pas prendre de risque. Di Maria place enfin une bonne frappe mais Lopes repousse. Sur le contre, c’est Traoré qui fixe Kimpembe mais le défenseur parisien reste bien sur ses appuis et parvient à détourner la frappe du Lyonnais. Ce sera tout pour ces quinze premières minutes de cette prolongation.
A quelques minutes de la fin, Diallo remplace Marquinhos. Toujours rien sur la pelouse mais entre la fatigue, la chaleur et la peur de faire l’erreur fatale, c’est un plus compréhensible. A la dernière minute, Paris obtient un super coup franc suite à une faute de Rafael sur Di Maria, bien lancé par Neymar, encore une fois. Le Brésilien s’élance mais ça passe largement au-dessus. Cette dernière finale se jouera donc aux tirs aux buts.
Les cinq premiers tireurs inscrivent tous leur tir aux buts. Place à la mort subite. Navas stoppe la frappe de Bertrand Traoré. C’est Sarabia qui s’élance, prend à contre-pied Lopes et offre la Coupe de la Ligue au PSG.
Dans une rencontre pauvre techniquement, la chaleur n’a pas aidé pour élever le niveau. Paris s’est donc offert la dernière coupe de la ligue après avoir remporté la première, en 1995, face à Bastia (2-0).
On pourra discuter de la compo de départ, du niveau de certains joueurs, du coaching. Mais on pourra quand même dire que Silva et Kimpembe ont répondu présents, que Neymar est le seul joueur actuellement capable de créer du danger, et que Verratti est tout simplement indispensable, et qu’il tient plus que 60 minutes…
Homme du match
Verratti : Tous les ballons sont passés par lui. Toutes les actions dangereuses sont parties de lui. Il a montré qu’il était le seul capable de sortir des pressings. Indispensable, tout simplement.
