Paris s’adjuge le classico à domicile
De retour au Parc des Princes depuis la débâcle en C1, les parisiens enchainent cette 29e journée de Ligue 1 à domicile, sous les yeux de leurs camarades Neymar et Cavani, tous les deux en tribunes. Mais surtout devant un public toujours amer de regrets et d’autant plus exigeant en ce jour de « Classique ».
« ON N’OUBLIE PAS »
Hormis le faux suspense lié à la titularisation de Balotelli côté marseillais, la seule surprise de cet avant-match se situe dans les rangs parisiens. Dans un désormais traditionnel 3-5-2, Tuchel choisit de faire redescendre Marquinhos en défense, aux côtés de Thiago Silva et Kimpembe. A sa place dans le cœur du jeu, Dani Alves composera avec Paredes et Verratti. Kurzawa – Meunier en pistons latéraux et Di Maria – Mbappé pour combiner en attaque. Dans les buts, Areola remplace un Buffon qui n’a pas rejoué depuis la défaite contre Manchester.
Pour ce retour au Parc, les Ultras qui ont promis de boycotter les 30 premières minutes du match, arborent une banderole sobre et sombre « On n’oublie pas ». Sur une autre, on peut lire « Dijon – PSG, 0-4, attention au match retour ». Le ton est donné : les parisiens n’ont pas le droit à l’erreur ce soir.
La lumière au bout du tunnel
Dès les premières minutes, l’ambiance se réchauffe dans les tribunes malgré l’absence des Ultras, entre chants parisiens et sifflets à l’encontre des joueurs Olympiens. La première occasion est marseillaise : frappe de Balotelli (qui sera d’ailleurs la seule du match pour l’Italien), captée par Areola qui se couche bien sur son côté gauche. A la 15e minute, Paredes, au contact sur Sanson, récupère le ballon et le transmet à Verratti qui tarde à lancer Di Maria, hors-jeu. Malgré un joli ballon piqué sur Mandanda, le but de l’Argentin est refusé. Les Ultras font alors leur entrée dans les virages et les chants redoublent de ferveur. Le reste de la première période est quelque peu stérile avec une possession légèrement en faveur du PSG et des occasions qui se font trop rares. Thiago Silva est averti pour un tacle par derrière sur Balotelli et Kurzawa l’est aussi dans la foulée pour avoir réclamé une faute de façon un peu trop virulente auprès de l’arbitre.
A la demi-heure de jeu, Dani Alves et Meunier, blessés, sont successivement remplacés par Dagba et Kherer. Le jeu parisien se déséquilibre alors progressivement. Les assauts marseillais arrivent par la droite alors que les relances parisiennes se font côté gauche. A la 45e minute, le troisième corner marseillais du match est repoussé de la tête par Thiago Silva. A la réception, Di Maria décale sur Dagba qui lance Kehrer dans le couloir droit. L’Allemand tente une transversale réceptionnée dans l’axe par Di Maria à nouveau après un sprint de 70 mètres. L’Argentin parvient à contrôler ce ballon grâce à une aile de pigeon, crochète à l’extérieur et lance dans la surface Kylian Mbappé qui surgit côté gauche. Le français fixe Mandanda et frappe de l’intérieur du pied en première intention. Le ballon finit sa course dans le petit filet droit. Ouverture du score au meilleur moment grâce notamment à la doublette offensive des Rouge et Bleu (1-0, 45+1).
Impuissant, l’OM sombre lentement, sûrement
A la reprise, aucun changement à déplorer de part et d’autres des deux camps. Dès la première minute de jeu, un dégagement de Mandanda est dévié dans le rond central sur Ocampos qui part côté gauche, suivi de près par Kehrer. Le marseillais parvient péniblement à centrer ce ballon sur Germain qui surgit au premier poteau devant Thiago Silva. Le ballon est dévié dans le petit filet droit d’Areola qui ne peut rien (1-1, 47ème minute). Premier but de l’OM au Parc depuis 4 ans. 6e but concédé par Paris à domicile cette saison. Le but relance l’OM, mais le temps fort marseillais est rapidement éteint par le deuxième but parisien. A la 55e minute, Di Maria déborde côté droit. Confronté à 3 adversaires aux abords de la surface marseillaise, il parvient à glisser le ballon à Kehrer, qui lui remet en une touche dans la profondeur. L’argentin se remet sur son pied gauche et termine le travail à bout portant, 2-1.
Nouveau rebondissement à l’heure de jeu sur un contre parisien mené par Dagba. Di Maria, lancé à pleine vitesse fait face à Mandanda qui sort de sa surface pour dévier le ballon de la main. Carton rouge pour Mandanda qui est immédiatement remplacé dans les buts par Yohann Pelé, suite à la sortie de Mario Ballotelli. En faisant sortir l’italien, Rudy Garcia sonne la retraite et envoie clairement un message de renoncement pour ce qui est du reste de la rencontre. Suite à la faute de Mandanda, le PSG obtient un coup franc à 28 mètres des buts marseillais, légèrement excentré côté droit. Sur un superbe enroulé du gauche, Di Maria trouve la lucarne droite de Pelé, fraichement entré en jeu. 3-1. Le reste de la rencontre est dicté par le Paris SG qui joue le surnombre et la possession pour étouffer une équipe de l’OM qui a manifestement rendu les armes (Thauvin est remplacé par Radojnic à la 76e). Dans le temps additionnel, Sakai, en retard sur Mbappé, provoque un penalty. Le jeune champion du monde le tire côté droit mais voit sa frappe arrêtée par Pelé. Le score en restera là.
Sans grand spectacle, le travail est fait, notamment grâce à un Di Maria hors normes au poste de deuxième attaquant. Les 50 premières minutes bien qu’équilibrées ne nous ont offert que peu d’action. La dernière demi-heure a logiquement tourné en faveur des parisiens qui auraient pu enfoncer le clou en toute fin de période face à un rival résigné. On notera quelques difficultés au milieu de terrain avec une énième combinaison différente (Verratti – Paredes – Alves) qui peine toujours à convaincre.
Les notes des joueurs
Areola (6,5) : Peu inquiété malgré son but encaissé (2 frappes cadrées) et serein dans son jeu au pied.
Marquinhos (6) : Repositionné en défense, il est pourtant en retard sur le but marseillais. Ni en soutien de Kehrer, ni en couverture de Germain.
Thiago Silva (7,5) : Décisif sur coup de pied arrêté, il n’a pas hésité à jouer des coudes pour faire déchanter Balotelli (averti à la 16e minute).
Kimpembe (6,5) : Sobre et efficace en soutien de Kurzawa. Averti à la 56e minute pour une altercation avec Ocampos, « classique » oblige…
Kurzawa (6,5) : Bon dans ses duels défensifs, il n’a toutefois délivré que 2 centres, en plus d’être averti inutilement à la 25e minute (remplacé par Bernat à la 80e).
Kehrer (6,5) : Impuissant face à l’assaut d’Ocampos sur le but marseillais, le jeune allemand est resté dans son match et s’est bien rattrapé en délivrant la passe décisive du 2e but, en plus d’être impliqué sur le premier (remplace Meunier à la 32e minute)
Verratti (7) : Match plein de notre «Petit Hibou » qui tarde cependant à lancer Di Maria à la 14e minute sur ce qui aurait pu être l’ouverture du score.
Paredes (6) : Approximatif dans les duels, l’Argentin peine encore à trouver sa place dans l’entre jeu. On notera une frappe complètement dévissée sur un corner à deux ainsi qu’un coup franc direct qui a fini en tribune.
Dagba (6,5) : impliqué sur le premier but, et surtout sur l’action qui mène au rouge de Mandanda, le titi s’est montré discret le reste du temps.
Mbappe (7,5) : Tranchant et décisif, il a su faire preuve d’efficacité sur un premier but sans fioritures. Un peu moins sur le penalty de fin de rencontre…

Di Maria (9) : Auteur d’un doublé et d’une passe décisive, il a fait preuve d’une débauche d’énergie phénoménale. Au four et au moulin, il a été impliqué sur toutes les actions dangereuses (les 3 buts, le premier hors-jeu et l’expulsion de Mandanda). Bien qu’averti inutilement à la 37e minute, il aurait même pu marquer l’histoire du club avec le penalty de fin de match finalement tiré par Mbappé. Un guerrier comme on les aime dans ce genre de match.
Vidéo homme du match
Article de Soufiane
Vidéo de PariscompsHD