OL v PSG : Répétition générale !
Match à l’extérieur, grosse ambiance, équipe adverse découpée en deux blocs distincts, présence de Solskjær et absence de Neymar ; cet OL-PSG avait clairement un avant-goût de Ligue des Champions. À l’issue de ce match, on ne peut que se réjouir que ce ne soit qu’une répétition tant la performance parisienne a été terne en ce dimanche soir.
Les systèmes
Paris se présente donc au Parc OL dans son organisation « Ligue des Champions » en 442 losange avec Marquinhos dans une position basse au milieu de terrain entouré de Di Maria et Alves sur les côtés et Draxler en créateur. La défense centrale composée de Thiago Silva et Kimpembé ; Bernat (gauche) et Kehrer (droit) occupants les côtés. Cavani et Mbappé étaient logiquement chargés de la finition. Coté lyonnais, on retrouve un système très comparable à celui de Manchester avec une défense à quatre, deux milieux défensifs Aouar et Ndombélé largement incorporés au back 4 et 4 joueurs offensifs combinant seuls devant et effectuant un pressing coordonné à haute intensité pour empêcher le PSG de repartir vite de derrière.
Les clés du match côté PSG
Avant ce match on a déterminé 3 clés qui devaient nous donner des indications sur la capacité de ce PSG de gérer ce type d’adversaires en l’absence de Neymar : Draxler en créateur ; Mbappé à la finition et l’éventuelle entrée de Paredes. En termes d’enseignements ; on n’a pas été déçus.
Le Match
Après un excellent début de match, une équipe très efficace à la récupération, les milieux parisiens en surnombre prennent le dessus sur leurs homologues lyonnais et coupent l’équipe adverse en deux. Draxler est partout : auteur de trois interceptions dans les 10 premières minutes, il récupère, oriente, lance. La troisième est la bonne, anticipant le dribble d’Aouar, il récupère proprement, remonte le ballon en quelques touches de balles et décale parfaitement Di Maria qui bat astucieusement Lopes. En ce début de match, Draxler marche sur l’eau.
Reprenant un pensif du football disant que « le plus dur était fait », le PSG recule, perd la maîtrise du ballon et commence à perdre les duels qu’il gagnait en début de match. Une forme de décontraction, voire de déconcentration s’empare du PSG qui concède par la suite occasion sur occasion. Draxler et Di Maria s’éteignent complètement, abandonnant complètement Marquinhos au milieu de terrain. Les attaquants lyonnais butent vingt minutes durant sur le portier parisien, auteur d’innombrables parades (18´, 20´ 24´et 30´). Mais Areola finit par s’incliner logiquement sur l’occasion qui semblait la moins franche de toutes : Dembélé reprenant un centre d’un excellent Leo Dubois à la 33´ minute. Peu importe, ce n’est que justice. La Première période se finit avec un sauvetage incroyable de Denayer sur sa ligne. Il empêche ainsi un doublé de Di Maria, qui aurait été synonyme de braquage ! À noter que les latéraux parisiens Kehrer à droite et Bernat ont été aussi utiles contre les ailiers lyonnais que la ligne Maginot contre les blindés allemands…
La seconde période s’ouvre comme s’était fermée la première : les Lyonnais dominent, combinent et se retrouvent facilement dans la surface. Monsieur Turpin veut récompenser le bon match de la petite équipe de province et offre un généreux pénalty à Nabil Fékir après un frottement entre Thiago Silva et Moussa Dembélé. Nabil ne se fait pas prier et valide l’offrande à la 49ème minute. Le reste du match sera un simili de siège de la surface lyonnaise ; le jeu parisien manquant d’intensité, de tranchant et d’inspiration pour créer de véritables occasions. On finira ce débrief en mentionnant que Mbappé a tout raté comme il avait tout raté au match aller, avant ce soir-là de signer un quadruplé ! Ses performances actuelles sont en trompe l’œil : déformées, boursouflées par le nombre de buts « comptablement inutiles » qu’il marque lors de chaque gros score.
Voilà un match en forme de piqûre de rappel, une prestation similaire contre les Mancuniens ne manquerait pas de mettre un terme à notre saison, un terme que chacun qualifiera de très prématuré !
Les Notes
Thiago Silva : 6.5/10 prestation solide entachée de ce pénalty concédé
Kimpembé : 4/10 peu tranchant dans ses interventions défensives et suffisant balle au pied, remplacé par Paredes
Bernat : 3.5/10 intéressant balle au pied, inexistant défensivement, remplacé par Diaby
Kehrer : 3/10 inintéressant balle au pied, inexistant défensivement
Marquinhos : 7/10 : a tenté de surnager, complètement abandonné par ses compères du milieu
Alves : 2/10 prestation indécente, rien à sauver de ce match
Draxler : 4/10 s’est complètement éteint après un début de match masterclass… Incompréhensible
Cavani : 4/10 a beaucoup joué en remise, n’a pas été servi une seule fois : zéro occasion pour lui, remplacé par Choupo-Moting á la 75ème.
Mbappé 2/10 : Kylian a été cherché tout le match par ses compères de l’attaque ; il a 4 à 5 grosses occasions ; aucune au fond. Travail défensif quasi inexistant.
L’homme du match
Aréola : 7.5/10 Un match typique d´Alphonse : semble habité, imbattable près à écœurer les attaquants adverses avant de concéder un but sur une glissade un peu ridicule. Peu serein au pied face au pressing lyonnais par la suite
Rédaction pour Paris United Henri Lacoste
montage vidéo PariscompsHD