Monaco v PSG: Giflé en Principauté
Après huit victoires de suite, le PSG s’incline 3-2 à Monaco. En dehors du résultat, il y a des prestations très inquiétantes… Et que dire du collectif.
S’il y avait un match à perdre entre Monaco et Leipzig, il valait mieux que ce soit à Monaco. En tout cas, Thomas Tuchel aligne une équipe mixte mais qui tient la route, normalement, pour la Ligue 1.
La première période se joue sur un rythme de vétéran le dimanche matin. Pas d’intensité, pas de course, c’est triste des deux côtés. Puis, comme d’habitude, sur un éclair, Paris ouvre le score. Sur une récupération, Di Maria lance Mbappé qui trompe Mannone. Moins de dix minutes plus tard, Rafinha est taclé par Fofana. Penalty transformé par Mbappé. 0-2, sans avoir joué, on se dit que la soirée va être tranquille.
Avant la mi-temps, Paris va se voir refuser deux buts dont un dont on attend l’explication. Après une longue ouverture, Kean intercepte une passe en retrait de Badiashile. Pourtant, il est signalé hors-jeu. Puis, c’est Mbappé qui va voir son but refusé, de nouveau pour hors-jeu. À la pause, Paris mène 0-2.
Dès la 52ème minute, Monaco réduit l’écart. Un une – deux Martins, Fofana va mettre hors de position Danilo et Kurzawa. Kimpembe n’est pas assez tranchant dans son intervention et Martins réussit à servir Volland qui réduit l’écart. Pas de réaction parisienne. Au contraire, à la 63ème minute, Monaco va égaliser. Au départ, Dagba juge très mal la trajectoire et n’arrive pas à toucher le ballon. Ça navigue devant la surface parisienne, et, dans le dos de Kurzawa, dépassé, Fabregas est trouvé. Il sert Volland qui inscrit un doublé. 2-2, à un peu plus de vingt minutes de la fin.
Paris ne se crée aucune occasion et les changements de Tuchel n’apportent rien du tout. Et là, dans une seconde période cauchemardesque, la cerise sur le gâteau. Dagba donne un énième ballon vers l’arrière vers Diallo. Le parisien ne sait plus quoi faire du ballon jusqu’à marcher dessus. Volland récupère et est ceinturé par le défenseur. Penalty et expulsion. Fabregas transforme et permet aux monégasques de mener et de s’imposer 3-2.
Ce soir, pour composer son onze, Thomas Tuchel n’avait pas énormément de choix et il n’y a pas grand-chose à dire sur sa composition de départ. Évidemment, les joueurs sont coupables de la prestation catastrophique. Mais encore une fois, on peut se poser la question des principes de jeu de cette équipe, qui n’en a pas. Pas de maîtrise, pas d’intensité, pas de principes clairement établis.
Les joueurs 100% responsables
Ce qui est sûr, c’est que l’efficacité de la première période a masqué d’énormes lacunes tactiques et techniques. La seconde fut simplement inadmissible.
Mais alors que dire des joueurs ? Heureusement que Navas est au niveau et qu’il a permis à son équipe de ne pas craquer plus tôt dans la rencontre. Derrière, Dagba a été catastrophique, Kurzawa déplorable et Diallo cauchemardesque. Kimpembe a compensé jusqu’à craquer lui aussi, comme cette intervention qu’il manque sur le deuxième but.
Au milieu, Danilo est en souffrance. Rafinha a existé dix minutes avant de disparaitre. Sur les côtés, Di Maria a été transparent, même s’il lance Mbappé sur le premier but. Quant à Sarabia, on est à deux doigts de lancer un avis de recherche depuis le mois de mars.
Devant, Mbappé a fait preuve d’une grande efficacité même s’il a eu du déchet dans ses choix de jeu. Kean a semblé moins en jambes et a donc moins existé, ne se créant aucune occasion, si l’on excepte le but refusé. On ne parlera même pas des entrants tant leur apport a été insignifiant.
Ce match n’a aucune signification pour mardi. La Ligue des champions, c’est une autre compétition. On peut même, si on veut pousser l’optimisme jusqu’au bout, se dire que personne ne voulait se blesser avant Leipzig. En tous cas, Tuchel, son staff et ses joueurs ont quatre jours pour préparer un premier match décisif. Ça va arriver très vite.