Ligue 1 / Nantes v PSG : Un Paris à deux visages
Paris s’impose 1-2 à Nantes au terme d’un match à deux visages. 70 minutes tout en maîtrise puis n’importe quoi. Sans Neymar, ce n’est vraiment plus la même équipe… Et le coaching de Tuchel interroge.
Ce mardi soir, Paris était à Nantes pour continuer sa bonne série. Privé de Bernat, Dagba, Silva, Marquinhos, Neymar et Herrera, Thomas Tuchel effectue seulement deux changements par rapport à l’équipe qui a battu Montpellier samedi (5-0) avec Icardi et Kehrer qui prennent la place de Kouassi et Neymar. Mbappé est donc titulaire et chacun se fera son avis.
Paris domine dès le début de la rencontre et se crée la première énorme occasion par Icardi mais l’Argentin, après un bon contrôle, décide de frapper fort Petric bien sorti. L’ancien interiste avait sûrement le temps de lober le gardien nantais. Dommage.
Paris contrôle le match, même si sur quelques transitions, les Nantais arrivent à se projeter sans réussir à se créer d’occasion. Au contraire, c’est Mbappé qui va se créer une nouvelle occasion, parfaitement servi par Di Maria. Mais le Français va, lui, tenter le lob mais ça va passer largement au-dessus. Mais fort logiquement, Paris va ouvrir le score avant la demi-heure de jeu.
Sarabia trouve Mbappé. L’international français accélère et centre en retrait pour Di Maria. L’Argentin reprend pied gauche et son ballon est juste effleuré par Icardi. 0-1 et le but accordé à Icardi. A cinq minutes de la pause, Paris se fait peur. Sur un centre au deuxième poteau, Kurzawa manque son contrôle puis son dégagement. Heureusement, la reprise de Simon passe largement au-dessus. Les joueurs rentrent au vestiaire sur ce score de 0-1 pour les parisiens. Une première période maitrisée mais dans laquelle les partenaires de Kimpembe auraient dû mener plus largement avec plus d’efficacité.
Le manque de coaching de la part de Tuchel
Le match reprend et Paris poursuit sa domination. Paris est tout près de mener 0-2 sur un csc de Girotto, mais le ballon atterrit sur la transversale de Petric. Ca va arriver sur corner. Di Maria le frappe et Kehrer, de la tête, double la mise. 0-2 à une demi-heure de la fin.
Nantes se décide enfin à sortir et Blas est tout près de réduire le score en transperçant la défense parisienne mais Navas sort parfaitement. Paris répond sur un très bon ballon de Verratti mais la tête de Sarabia est complètement manquée.
Alors que Paris n’est pas en danger, ils vont se mettre en difficulté tout seul. Verratti donne à Kimpembe qui veut donner en talonnade à Kehrer. Le défenseur français se rate et Simon en profite pour défier Navas en un contre un et réduire le score. 1-2 à 20 minutes de la fin.
Tuchel décide de sortir Icardi pour Draxler. Mais Nantes se remet à espérer quand Simon décale Emond. Mais le Belge va se précipiter et envoyer le ballon largement au-dessus des buts de Navas. L’erreur de Kimpembe a complètement changé le visage de ce match et Paris ne maîtrise plus grand-chose. C’est au tour de Sarabia de laisser sa place à Paredes. Paris se réorganise en 4-3-3.
Et heureusement que Paris a cette saison un gardien de haut niveau. Navas va de nouveau sauver le match de son équipe sur un nouveau duel face à Simon grâce à une très belle sortie dans les pieds de l’attaquant nantais. Meunier, sur un centre de Verratti reprend de volée mais Petric, du pied, empêche les Parisiens de respirer. Nantes tente encore mais Navas veille encore une fois. Paris ‘impose 1-2 avec une fin de match qui fait peur.
De la maîtrise puis plus rien
Paris a donc maitrisé une rencontre sans rythme jusqu’à la réduction du score. Et là, c’est devenu n’importe quoi. Plus de structure d’équipe, plus de maîtrise. Pourtant, Paris aurait dû mener par trois ou quatre buts d’écart à ce moment-là et s’éviter la fin de rencontre indécise.
Encore une fois, on peut s’interroger sur la gestion du match de Tuchel. Quand Paris maîtrisait mais s’endormait, et avec l’enchaînement des matchs, le coaching n’aurait-il pas dû avoir lieu plus tôt pour reposer certains mais aussi pour redynamiser l’équipe ? La réorganisation de fin de match en 4-3-3 est-elle prémonitoire de ce qui va se passer à Dortmund ? D’ailleurs, le coach parisien n’a effectué que deux remplacements alors qu’il possède un vrai banc. C’est un vrai problème parce que ça prouve qu’il ne maîtrise pas du tout les évènements, surtout quand le match bascule d’un coup. Seule certitude, sans Neymar, cette équipe n’ira pas très loin en ligue des Champions.
Homme du match
Navas : 9. Un match plutôt tranquille jusqu’ à 20 minutes de la fin. Et là, il a montré pourquoi Paris l’avait recruté. Et Paris lui doit sa victoire.
Les notes des joueurs
Meunier : 6. Pas gêné défensivement, il a apporté offensivement, multipliant les centres avec plus ou moins de réussite.
Kehrer : 5,5. Un bon match défensif où il s’est montré présent et costaud dans les duels. Et en plus, il a marqué sur corner. A souffert en fin de rencontre quand Nantes a monté le volume.
Kimpembe : 4,5. Tranquille et même trop tranquille jusqu’à cette grosse erreur qui permet à Nantes de revenir au score et de les remettre dans le match.
Kurzawa : 5,5. Un match sérieux où il s’est appliqué à ne pas prendre de risque.
Gueye : 6,5. Il a l’air de mieux en mieux physiquement. Il a encore récupéré beaucoup de ballons, mais surtout il l’a fait plus haut sur le terrain. Meilleur dans l’utilisation du ballon.
Verratti : 6. Quelques ballons perdus mais c’est souvent lui qui a trouvé les passes qui ont cassé les lignes nantaises, notamment vers Di Maria.
Di Maria : 7. Quand Neymar n’est pas là, il est le vrai dépositaire du jeu parisien. Décisif sur les deux buts parisiens.
Sarabia : 5,5. Il a fait le travail défensif, comme d’habitude. En revanche, il a eu plus de déchet dans ses transmissions.
Icardi : 5,5. Il a marqué un but chanceux après plusieurs rencontres sans but. En revanche, il manque le troisième but qui aurait soulagé son équipe pour la fin de rencontre par manque de spontanéité.
Mbappé : 5. Il a fait quelques différences notamment sur le côté. Par contre, il a eu trop de déchets dans la finition, encore une fois. Et son attitude…
Crédit photos : psg.fr