Paris s’incline d’entrée à Lens (1-0) au terme d’un match bien pauvre. Une équipe remaniée, des choix étranges, il y avait trop de manques pour espérer mieux.
Le PSG entamait donc son championnat à Lens. Privé de nombreux joueurs, Tuchel alignait une équipe inédite : Bulka dans les buts, Kehrer – Kimpembe en défense centrale, avec, sur les côtés, Bernat à gauche et Kurzawa à droite. Au milieu, Gueye accompagne Herrera et Verratti et en attaque le trio Ruiz –Kalimuendo – Sarabia.
La première période parisienne fut une longue passe à dix, avec près de 78% de possession de balle. Mais sans rien créer, sans se créer d’occasions. La faute à une équipe lensoise solide et qui défendait très bas. D’ailleurs, ce sont les joueurs du Nord qui se sont créés la meilleure occasion de la première période avec cette frappe de Ganago sur le poteau.
Au retour du vestiaire, le match va basculer sur une énorme erreur de Bulka. Le gardien parisien a Kimpembe seul à sa gauche, mais il va choisir de jouer avec Verratti. Sauf que sa passe est manquée, interceptée par Ganago, qui se défait de l’italien et trompe le gardien polonais.
Ce but va donner des ailes aux lensois. Pendant quelques minutes, ils vont manquer des situations de contre à cause d’une certaine faiblesse technique. Paris reprend possession du ballon, mais toujours sans rien créer, si ce n’est par Verratti. Et encore une fois, le coaching est étrange avec des remplacements de joueurs défensifs, Bakker et Diallo entrant aux places de Kimpembe et Bernat. Mais surtout, Thomas Tuchel a réussi à faire entrer Jesé et ses ,au moins, dix kilos de trop. Paris s’incline donc dès son premier match de championnat sur le score de 1 à 0.
Seul Verratti a surnagé
Bulka aura donc plombé le match avec une erreur de relance catastrophique qui a permis à Lens de s’imposer. Derrière, Kimpembe a fait son match, et Kehrer a été à l’image de ce qu’il fait depuis qu’il est à Paris : catastrophique. Sur les côtés, Kurzawa n’a pas été bon mais comment aurait-il pu en être autrement en le positionnant à droite ? À gauche, Bernat n’a pas été mis en difficulté mais il n’a pas non plus apporté offensivement.
Au milieu, Herrera a essayé mais avec moins de réussite que lors de ses derniers matchs. Gueye est resté sur la lancée de ses dernières prestations : insignifiant. Aucun jeu vers l’avant, aucune prise de risque. Heureusement qu’il y avait Verratti, le seul joueur à tenter, à chercher à trouver des passes pour avancer, pour aller marquer.
Devant, Sarabia a été transparent. Kays Ruiz a été intéressant la première demi-heure, essayant de jouer simple, de venir proposer entre les lignes. Son entente avec Verratti fut bonne. Mais il lui manque encore beaucoup de choses pour peser vraiment sur le jeu. Quant à Kalimuendo, il a pesé dos au jeu pendant la première période avant de disparaître.
Pour les deux jeunes, il faudra les revoir et ne pas s’arrêter à la rencontre de ce soir. Ils ont montré des choses intéressantes et ils méritent d’avoir une autre chance, dans un autre contexte, avec d’autres joueurs autour d’eux.
Mais que dire de Tuchel ? Mettre Kurzawa à droite et pas Dagba, pourquoi ? Oui, Dagba fait beaucoup de passe vers l’arrière, mais ça n’aurait pas pu être pire que Kurzawa sur son mauvais pied. Faire entrer Bakker, et aussi tard, pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir lancé Xavi Simmons au lieu de faire entrer Jesé dont on voit le surpoids et qui n’a pas joué lors de ses prêts successifs ?
Évidemment, rien n’est dramatique, ce n’est que la première journée. Oui, le PSG va récupérer les malades du COVID et ce n’est pas rien. Mais ce soir, on a vu qu’il manque des joueurs pour avoir un effectif cohérent et plus solide. Et dans quatre jours, c’est déjà l’OM.
crédit photo: leparisien.fr
