Lens v PSG : Miracle dans le nord
Alors qu’il a été trimballé, le PSG est allé arracher un match nul à Lens 1-1. Mais les critiques sur le contenu, sur la stratégie et sur le rôle de Pochettino ne sont pas prêts de s’arrêter.
Pour ce déplacement à Lens, Mauricio Pochettino avait décidé de relancer Mauro Icardi et de laisse Mbappé sur le banc, lui qui a beaucoup joué depuis le début de saison. Et Paris va souffrir.
Sur cette première période, les parisiens vont se faire dévorer par le pressing lensois, mais pas seulement. Avec le ballon, les joueurs de Franck Haise faisaient tourner les joueurs de la capitale et sans Kimpembe, Marquinhos et Navas, le PSG aurait dû être largement mené dès la pause. Paris a réagi par éclair, comme d’habitude, comme sur la frappe de Messi qui s’écrase sur le poteau, ou sur les reprises de Di Maria et d’Icardi que Leca va magnifiquement sortir.
Au retour des vestiaires, Paris se réorganise encore mais cette fois en 5-3-2 avec Danilo en défense centrale entre Kimpembe et Marquinhos et Di Maria un peu plus bas dans les trois milieux. Mais ça ne change rien, Paris n’y arrive pas. Et peu après l’heure de jeu, Fofana va ouvrir logiquement le score. Messi reste au sol, les parisiens s’arrêtent mais l’ivoirien, lui, joue. Il frappe, Navas juge mal et, après une faute de main, le ballon est au fond des filets. 1-0.
Pochettino réagit et effectue alors trois changements d’un coup : Winnaldum, Gueye et Mbappé remplacent, Paredes, Danilo et Icardi. Paris repasse à quatre défenseurs, trois milieux et trois attaquants. L’entrée du français engendre une chose : Lens ne se projette plus, la peur d’être pris dans leur dos. Et Paris va encore s’en sortir par miracle. Mbappé centre et Wijnaldum, de la tête, vient égaliser. Lens et le PSG se séparent sur un match nul 1-1.
L’entrée de Mbappé fait reculer Lens
Sur la première période, on n’a rien compris. Non seulement le PSG n’y était pas, mais surtout, personne ne savait ce qu’il devait faire. De plus, on a vu des choses aberrantes : Verratti milieu gauche, puis milieu, un petit passage en pointe basse avec Danilo et Paredes en relayeur pour une fin de mi-temps de nouveau à gauche. Que le coach ne soit pas coupable de tout, évidemment, mais sur ce coup, il est bien responsable de l’incohérence globale.
La seconde période ne fut pas meilleure malgré, encore une fois, des changements de système. Il n’y a rien dans cette équipe : pas de collectif, pas d’esprit de compétition, pas d’âme. Les exploits individuels ont trop longtemps masqué les lacunes. Le talent individuel a trop longtemps masqué le manque de collectif. Le talent individuel a trop longtemps sauvé le coach qui pouvait alors mentir en parlant du classement mais pas du contenu.
Il ne faudra pas se cacher derrière les trois occasions parisiennes pour dire, comme d’habitude, que le match aurait pu basculer. La chance des parisiens, c’est qu’à l’entrée de Mbappé, les lensois ont reculé, se sont moins projetés parce qu’ils ont eu peur. Et l’égalisation est venue d’un centre de… Mbappé, encore décisif, et de Wijnaldum.
Le fait de ne pas perdre ne doit masquer la réalité. Il y a une vraie décision à prendre désormais. Continuer avec ce coach mais mettre les joueurs face à leurs responsabilités, soutenir le coach s’il décide de se priver d’une (pseudo)-star. Sinon, il faudra, un an après Tuchel, reconnaitre l’erreur Pochettino.