Auxerre-PSG (1-2) : Dans la douleur
Encore malmené dans une rencontre, le PSG s’impose 1-2 à Auxerre. Mais ce match a encore montré toutes les lacunes parisiennes cette saison, et il est temps qu’elle se termine.
Avec la victoire de Lens à Lorient (1-3), les parisiens savaient qu’il leur fallait absolument une victoire pour reprendre leurs six points d’avance en tête du classement. Christophe Galtier reconduisait son 3-4-3 avec Ekitike en pointe.
Le début de rencontre était parfait. Mbappé enrhumait la défense auxerroise puis enveloppait parfaitement son ballon dans la lucarne de Radu. Juste après, Ekitike laissait passer le ballon et le numéro 7 enveloppait, sans contrôle, son ballon le long du poteau du gardien auxerrois. 0-2 après seulement huit minutes de jeu, on se disait alors que Paris allait dérouler.
Mais comme trop souvent, les joueurs de Galtier relâchaient l’étreinte. Auxerre en profitait pour se créer des occasions mais heureusement Donnarumma brillait et quand ce n’était pas lui, la barre transversale prenait le relais. Entretemps, les partenaires de Marquinhos avaient aussi eu les occasions pour tuer le match mais ça manquait d’efficacité, notamment quand Ekitike, seul au deuxième poteau, manquait le ballon. 0-2, c’était le score à la pause.
Autre habitude parisienne, ne pas revenir en seconde période. Auxerre saisissait cette fois l’occasion et, après plusieurs tentatives, Donnarumma s’inclinait. 1-2.
Une deuxième mi-temps catastrophique
Les parisiens allaient alors souffrir, voyant les joueurs de Pelissier pousser, tenter, mais heureusement, plus avec le cœur qu’avec une animation défensive solide, les joueurs de la capitale tenaient. Paris s’imposait 1-2 et reprenait six points d’avance au classement.
Ce dimanche soir, Galtier avait maintenu sa confiance au onze qui avait démarré les derniers matchs, notamment Ekitike, et Zaïre–Emery à la place de Hakimi suspendu. Mais on a surtout vu une équipe sans idée, incapable de proposer autre chose que chercher Mbappé. Mais surtout, encore une fois, l’entraîneur parisien n’a pas coaché, ou plutôt si mais par obligation à cause des blessures d’Ekitike et de Ruiz. De plus, à l’entrée de Vitinha, l’organisation a semblé encore plus chaotique, plus personne ne savait quoi faire.
Côté joueurs, Donnarumma a de nouveau montré qu’il était très fort sur sa ligne, permettant à son équipe de ne pas sombrer. Malheureusement, il a encaissé un but sous son ventre, qui ressemble fortement à celui de Coman avec le Bayern.
En défense, le trio a semblé en grande difficulté, notamment dès qu’il a fallu gérer la profondeur. Ramos fait alors son âge et il a été mangé sur le duel aérien qui amène le but. Marquinhos a souffert mais heureusement, il se rattrape en fin de match avec deux frappes contrées. Sur les côtés, Bernat a été intéressant offensivement avant de souffrir physiquement. Zaïre–Emery a rempli son rôle mais il a surtout été beaucoup oublié par ses partenaires.
Ekitike, du déchet mais des efforts
Au milieu, Verratti a tenu son rang même s’il a encore abusé de la recherche de Messi. Ruiz a été intéressant pendant une grosse demi-heure puis il a disparu avant de sortir blessé. Devant, Mbappé a inscrit un très beau doublé. Il a marqué un troisième but refusé par la VAR pour un hors-jeu de quelques millimètres et aurait pu aussi avoir une passe décisive à son actif si Ekitike ne s’était pas manqué. Avec lui, Messi a erré, multipliant les pertes de balle et les touches de balle inutiles.
Enfin, il y a Ekitike. On peut résumer son match à son déchet, notamment son raté devant le but sur une passe de Mbappé. Mais on peut aussi voir son match avec les nombreux appels qu’il a faits pour libérer des espaces. Il a également fixé l’axe défensif auxerrois et c’est après sa sortie que ces derniers ont pu jouer plus haut. Il aurait pu être servi un peu plus souvent également.
Ce soir, c’est un résumé de la saison. Malgré le fait que le PSG ait une semaine pour travailler, il n’y a toujours aucune animation défensive lisible et une animation offensive qui dépend plus des exploits individuels que du collectif. On a également vu un PSG incapable de tuer son adversaire, s’endormir et se faire bouger par un mal classé. Enfin, on a vu un coach ne pas utiliser son banc alors que ses joueurs souffraient physiquement.
Ce dimanche soir, le PSG a validé son onzième titre de champion de France. Pas mathématiquement mais avec six points d’avance et seize buts d’écart avec Lens, il n’a aucune possibilité pour que les parisiens soient rattrapés. Et un titre de champion, surtout celui-là, le onzième, ce n’est jamais à galvauder.