Les staffs médicaux inquiets pour la reprise
La reprise de la Ligue 1 n’est pas encore officiellement actée que ça pose déjà de nombreux problèmes. On a du mal à comprendre vraiment ce qui va se passer.
La Ligue a donc planché sur deux dates pour une reprise : le 3 juin ou le 17 juin. Étant donné la situation actuelle, et le début de confinement partiel prévu à partir du 11 mai, c’est la date du 17 juin qui semble tenir la corde. Mais ce n’est pas si simple.
Les staffs médicaux des clubs se posent énormément de questions sur cette reprise mais aussi sur tous les tests qu’il va falloir effectuer ainsi que les précautions à prendre. Beaucoup semblent aujourd’hui se dire que ce sera impossible.
Il y a, tout d’abord, tout ce qui est lié à la maladie elle-même. Il va falloir tester tous les membres qui entourent l’équipe (joueurs, staffs, dirigeants) et même plusieurs fois car on sait aujourd’hui que certains tests sont négatifs mais que deux jours après le même joueur peut être positif. De plus, les joueurs vont être en contact avec d’autres personnes en rentrant chez eux, ce qui peut les contaminer plus tard. Il y a ensuite la problématique des joueurs partis à l’étranger. Que va-t-il se passer pour eux à leur retour ? Quatorzaine puis reprise avec le groupe ?
Quid de la reprise ?
Les médecins veulent également réaliser un certain nombre de tests un peu plus poussés. Les conséquences du covid au niveau cardiaque. Aujourd’hui, il n’existe que très peu de données sur le sujet et ça interroge les staffs médicaux. On sait également que de nombreux sportifs de haut niveau ont mal vécu le confinement psychologiquement. Ils veulent donc les tester à ce niveau-là aussi. Mais quelle décision doit-être prise si un seul de ces tests s’avèrent négatifs ? C’est toute la problématique.
Enfin, il y a la reprise des entraînements et des matchs. Les séances vont-elles se faire en petit groupe ou tous ensemble ? Les joueurs vont-ils devoir porter des masques ? Comment remettre les joueurs à niveau alors qu’ils auront été partiellement arrêtés pendant huit semaines, situation jamais vécue en cours de saison.
Des interrogations sur tout
Le calendrier prévoit ensuite des rencontres tous les trois jours. Or, on sait que l’enchaînement des matchs est un problème, surtout quand on n’a pas fait le travail athlétique nécessaire avant. Le risque de blessure est six fois supérieur dès le 2ème match. Et le fait de devoir presque immédiatement la saison suivante (23 août ?) s’ajoute au casse-tête.
Les clubs vont devoir gérer tout cela, plus l’UNFP, car des joueurs seraient très réticents à reprendre à cause des risques pour leur santé mais aussi celle de leurs proches. Se posera également les problèmes de fin de contrat au 30 juin, puisque les joueurs ne seront pas obligés de signer d’avenant pour aller au bout de la saison.
Un médecin a déclaré que finalement, encore une fois, « le côté économique va prendre le pas sur la santé des joueurs« . On est encore loin de voir le bout du tunnel.