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Florentino Pérez, ou l’art de manier la mauvaise foi

Si dimanche soir, le monde du football avait les yeux rivés sur la Super Ligue, l’intérêt ne fut finalement que de courte durée dans la mesure où cette compétition s’est terminée avant même d’avoir commencé, suite au retrait de 8 de ses 12 participants. Néanmoins, lors d’un entretien sur Cadena Ser, Florentino Pérez a préféré jouer la carte du dénie, plutôt que d’admettre l’échec du projet.

Invité ce matin sur Cadena Ser, la question posée à Florentino Pérez était pourtant simple : « Combien de clubs font encore partie du projet ? » ou plus exactement, combien ont payé l’amende pour s’être désistés.

Force est de constater que le président du Real Madrid a l’esprit pratique :

« Aucun n’a payé, car cela vient tout juste d’arriver, d’ailleurs ils sont presque tous là (…) pour le moment les 12, car ils ne sont pas encore parti. »

Une réponse qui prête à sourire, mais qui a sa propre logique, car afin de pouvoir quitter officiellement la Super League, vous l’aurez compris, un club doit d’acquitter d’une amende, et il est vrai que tout s’est emballé durant ces derniers jours, entre la création de la Super Ligue et le départ de la quasi-totalité de ses clubs fondateurs, au point que ceux-ci n’ont pour le moment probablement pas eu le temps de s’en acquitter.

Toutefois, peut-être que le problème de situe précisément dans le coût de l’amende en question ? Car lorsqu’il est demandé à Florentino Pérez quel est son montant, celui-ci a, encore une fois, préféré botter en touche plutôt que répondre :

« Question suivante. Je ne répondrai pas à cela. Je ne donnerai pas le montant du contrat d’une personne n’étant pas là, je ne parle que de ce qui me concerne moi, ainsi que le Real Madrid. »

D’ailleurs, une autre reproche faite au président du Real Madrid, est le fait d’avoir décidé de prendre les rennes de la Super Ligue, sans avoir auparavant consulté les socios. Une remarque que celui-ci ne semble pas avoir apprécié : « Je dois également leurs demander qui je dois recruter ? »

Particulièrement sur la défensive, et pour cause, le bras de fer annoncé avec l’UEFA n’aura pour ainsi dire pas eu lieu. Néanmoins, Florentino Pérez ne s’avoue pas vaincu, et va jusqu’à trouver des responsables à cet échec, aussi bien à l’étranger que du côté de l’Espagne :

« Les fans de Chelsea étaient 40 (ndlr : plusieurs centaines de fans de Chelsea ont manifesté, mardi, devant Stamford Bridge, contre le projet de Super Ligue), et je peux dire qui les guide. La même personne qui a donné des t-shirts aux joueurs de Cadiz. Ce n’est pas normal de ce comporter comme ça en ce moment, nous devons tous montrer le bon exemple. »

Javier Tebas, président de la Liga, en a également pris pour son grade :

« M. Tebas est l’un de ceux qui doivent réfléchir à l’état dans lequel est l’industrie du football. »

Enfin, Florentino Pérez a décidé de clore le débat en avançant qu’une campagne de fausses informations aurait nuit à la création de la Super Ligue : « Certaines personnes ont réalisé une campagne instrumentalisée, affirmant que nous allions en finir avec les Ligues, que l’on ne récompenserait plus la méritocratie, que l’on mettrait fin au football alors que nous travaillons afin d’assurer sa survie. Il y a des gens qui ont des privilèges et qui ne veulent pas les perdre, même si cela passe par la ruine des clubs. » a-t-il avancer, avant de conclure : « Le format de la Champions League est obsolète et n’est intéressant qu’à partir des 1/4 de finale. »

 

Source & crédit photo: Cadena Ser

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