Thomas Tuchel : un bilan mi-figue, mi-raisin
Début de saison 2018-2019, Thomas Tuchel est nommé entraîneur du PSG. D’ailleurs, le coach allemand réalise une parfaite entrée en matière pour sa première saison en Ligue 1. Sous les ordres de l’ancien entraîneur de Dortmund, le PSG survole le championnat de France avec 22 journées sans la moindre défaite, avec seulement 11 buts encaissés pour 66 buts inscrits… soit une moyenne de 3 buts par match.
Cette entame avait tout pour plaire. Le problème des bonnes choses, malheureusement, c’est que lorsque quelque chose ne va plus, on commence à douter. C’est pernicieux. Ça vient sans prévenir et réduisant à néant la confiance accumulée jusque-là .
Et le 9 janvier 2019, Paris allait s’incliner en Coupe de la ligue face à Guingamp 2-1. On se dit que c’était un soir « sans » mais que le coach a obtenu, depuis son arrivée au sein du club, une belle série de victoires et que la machine allait repartir. Par ailleurs, le calendrier de ce début d’année 2019 était vraiment chargé (entre les matchs de la Coupe de la Ligue, les matchs de L1, ceux de LDC, ceux de la Coupe de France).
Malgré tout Paris, piqué par cette défaite, relança la machine en gagnant 4 matchs consécutifs, n’encaissant qu’un seul but. Paris s’incline par la suite à Lyon et parvient à battre Manchester sur sa pelouse d’Old Trafford (2-0). Le PSG gagne en confiance, enchaîne à nouveau les victoires jusqu’au match retour, à la maison, qui se soldera par la défaite qu’on connait (1-3).
C’est alors que les problèmes pour T. Tuchel débutent. Car après la défaite, il faut trouver des explications, des justifications. Comment a-t-on fait pour perdre face à une équipe «B» alors que nous avions les cartes en main pour nous qualifier ? Je pense que T. Tuchel, pour cette «fin» de saison post-apocalyptique a eu des doutes. Il a tenté de faire jouer des joueurs comme Marquinhos ou Draxler à des postes qui n’étaient pas les leurs. Tuchel a eu ce côté jusqu’au-boutiste dans sa volonté de changer les places et les rôles de certains. avec les résultats qu’on connaît.
D’autre part, il a fait «comme il a pu», dans le sens où il a fallu occuper tous les postes, en dépit des blessés et de l’effectif trop juste pour pallier aux différents manques. Une sorte de tableau avec des pièces rapportées, occupant tant bien que mal leurs nouvelles attributions.
Autre point que le coach allemand a dû gérer, c’est le choc moral de l’ensemble d’une équipe. L’effectif parisien n’a qu’ «un» objectif : la LDC. Non pas que les autres titres ne soient pas importants, loin de là (surtout l’année dernière, on en aurait eu bien besoin), mais nos joueurs, jouant au niveau international, vainqueurs de différentes coupes internationales, ont en ligne de mire la LDC. Et après le revers de Manchester, tout s’est écroulé. Il a fallu faire du puzzle avec les joueurs pour les matchs à venir, les remettre d’aplomb pour les remobiliser.
Est-ce que T. Tuchel n’est pas trop dans l’affect avec ces joueurs ? A-t’il pas fait preuve de trop d’empathie ? Peut-être. La saison s’est achevée, tant bien que mal. Le mercato s’est soldé par de belles arrivées et un départ «annulé» pour le numéro 10 brésilien. Le goût amer de la défaite contre Manchester reste malgré tout. Et le coach est en proie aux doutes.
Comment faire taire les critiques à son encontre ? Les jours passent, les doutes grandissent. Les clubs de L1 ont mis 6 mois environ à comprendre la façon de jouer de T.Tuchel, à lui, à présent de surprendre. Finalement c’est peut être ca qu’il manque à l’entraîneur et à l’équipe. Une formule magique ! Celle-ci devra allier l’effet de surprise et la mobilisation des joueurs pour aller chercher la victoire pour le club et non les stats. Bon match. Ici c’est Paris !!!
Jérémie Estique pour Paris United