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Lyon v PSG : un match au parfum de Ligue des Champions

Pour le choc de cette 23ème journée de Ligue 1 (coup d’envoi dimanche à 21h), le PSG se déplace dans le Rhône pour affronter un Lyon revanchard après la claque du match aller (5-0). Un bon test pour les deux équipes avant leurs huitièmes de finale en coupe d’Europe.

 

Une préparation avant Manchester pour le PSG…

« Avant Manchester, on joue contre Villefranche (ndlr : en Coupe de France) et Bordeaux (ndlr : en Ligue 1), ne l’oubliez pas ». Thomas Tuchel a rappelé en conférence de presse cet après-midi les deux matches que devront jouer son équipe avant de penser Europe, mais sait que tous les regards ne convergent que vers Old Trafford et l’affrontement qui les attend.

C’est donc le bon moment pour affronter Lyon, l’équipe la plus à même d’offrir un match de ce standing, dans le niveau de jeu et l’intensité. Rappelons que dans la manche une, les hommes de Bruno Génésio avaient plus que gêné ceux du technicien allemand pendant la première période, en jouant et pressant haut. Avant de subir deux coups durs avec la blessure précoce de Nabil Fekir et l’exclusion de Lucas Tousart. Kylian Mbappé avait plié la rencontre à lui tout seul en inscrivant un quadruplé en seconde période (5-0). Pour ce match retour en terre lyonnaise, Thomas Tuchel se veut pourtant méfiant et connaît la qualité des joueurs rhodaniens : « L’OL n’a pas perdu un match en Ligue des champions, il a gagné à Manchester contre City. C’est une équipe avec beaucoup de qualité et c’est mérité qu’ils soient en 8es de finale. C’est un grand défi de les jouer, ils attaquent avec beaucoup de courage et de qualité ».

Le PSG, qui sera privé de Neymar (indisponible jusqu’à la mi-avril), Marco Verratti et Layvin Kurzawa, se déplace évidemment dans la peau du leader après quatre succès d’affilée, le dernier en date contre Rennes au Parc (4-1). La recrue hivernale Leandro Paredes est dans le groupe mais ne devrait pas commencer dans le onze (voir la rubrique : l’homme à suivre). Une bonne préparation pour Thomas Tuchel qui devra élaborer un système et adopter une tactique en composant avec ces absents de marque.

 

… et Barcelone pour Lyon

Vainqueur du PSG en janvier dernier (2-1) sur le gong après une frappe lointaine de Memphis Depay, l’OL compte bien refaire le coup dans son jardin du Groupama Stadium. Les Gones restent sur trois victoires à l’extérieur, notamment le derby à Saint-Etienne qui leur a permis de prendre de l’air au classement sur son plus fidèle ennemi (1-2). Mais à domicile, il faut remonter au 16 décembre dernier pour retrouver trace d’une victoire : c’était face à Monaco (3-0). Le problème des joueurs de Bruno Génésio étant actuellement la régularité et la maîtrise des matches. Les derniers  contre Amiens (1-0), Toulouse (2-2) et Reims (1-1) peuvent en témoigner, où Lyon ne parvient pas à produire des rencontres abouties dans les affiches moins prestigieuses. En plus de cela, la situation contractuelle de son entraîneur n’est toujours pas réglée et agite les débats.

Heureusement, les Lyonnais peuvent compter sur deux joueurs en forme : Nabil Fekir et Moussa Dembélé. L’international français a marqué dans les matches à enjeux comme contre Manchester City, le Shaktar Donetsk ou Saint-Etienne. Une faculté à se mettre en évidence dans les grands rendez-vous cette saison, mais aussi dans les rencontres à moins grandes échelles que son entraîneur n’a pas manqué de souligner en conférence de presse : « Sur des matches contre Toulouse (2-2) ou Amiens (1-0), où l’on peut dire que l’équipe est moins préparée et laisse parfois à désirer au niveau de la concentration, Nabil a été performant. Dimanche, c’est un très, très grand match. On sait qu’il est souvent présent dans ce genre de rendez-vous. Quand on est entraîneur, il faut avoir de la mémoire, il faut se souvenir de ce qu’a fait Nabil dans les moments difficiles. » De quoi lui affirmer à nouveau à sa confiance, alors que le meneur de jeu retrouve ses moyens après un début d’année difficile. Pour le buteur arrivé en provenance du Celtic l’été dernier, la donne est différente. Peu utilisé par son entraîneur dans un rôle de titulaire (17 apparitions pour seulement 9 titularisations), l’attaquant français a montré à son coach contre Saint-Etienne qu’il était le buteur qu’il fallait à Lyon depuis le départ de Mariano Diaz : une belle tête dans le temps additionnel pour offrir les trois points au peuple lyonnais. Il a réédité cela en inscrivant le premier but de la victoire lyonnaise contre Amiens en Coupe de France (2-0). De quoi être en confiance avant d’affronter l’ogre parisien.

Le chiffre : 3

La formation rhodanienne reste l’équipe (égalité avec Rennes) qui a battu le plus de fois le club de la capitale depuis son rachat par les Qataris en 2011.

La décla : Jean-Michel Aulas a lancé la rencontre à sa façon en plaçant un tacle à propos du modèle économique du PSG, au quotidien Le Progrès.

«Nous allons jouer contre un Etat (…) Le PSG, c’est 700 à 800 millions d’euros de budget. On ne va pas dire que l’on est le pays uniquement des gilets jaunes mais un peu de décence devrait être ressentie par les instances et les politiques. Mais puisqu’avec la DNCG (ndlr : gendarme financier du foot français) tout est permis et que le fair-play financier est bafoué…»

L’homme à suivre : Leandro Paredes

Seule recrue du mercato hivernal parisien, Leandro Paredes fait partie du groupe qui voyagera demain à Lyon. Le milieu international argentin (24 ans, 9 sélections) commencera de toute évidence sur le banc des remplaçants, lui qui n’a plus joué depuis le 9 décembre avec la trêve hivernale en Russie. Il pourrait cependant avoir du temps de jeu. C’est ce qu’a indiqué Thomas Tuchel en conférence de presse aujourd’hui : « Il est peut-être un peu tôt pour qu’il commence (le match). Il a eu beaucoup de vacances, une pause très longue, et il manque un peu d’entraînement. On va être patient, c’est possible qu’il joue 30, 45 minutes. »

visuel en-tête : Matthias Design

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