Ce mercredi soir, le PSG est à Munich pour son quart de finale aller de la ligue des champions. Irrégulier cette saison, c’est le moment pour les partenaires de Marquinhos de sortir un gros match.
Depuis le tirage, il s’en est passé des choses. Le PSG a récupéré la tête de la ligue 1 avant de la perdre. Entretemps, il y a eu une trêve internationale qui a vu Lewandowski se blesser au genou, puis Verratti, Florenzi et Gnabry testés positif au Covid.
En plus des deux italiens, Pochettino va donc devoir se passer d’Icardi et de Kurzawa, blessés ainsi que de Paredes suspendu et composer avec un Neymar à court de rythme et un Danilo qui revient à peine de blessure.
Au Bayern, le meilleur buteur polonais est donc absent ainsi que Gnabry positif au Covid et qui devrait donc manquer également le match retour dans six jours. Ça n’empêchera pas Flick d’aligner une équipe très compétitive.
Les allemands, même s’ils vont sûrement être un peu plus disciplinés qu’en bundesliga, ne vont pas se renier. Pressing haut, contre-pressing, percussion, jeu direct, le leader du championnat allemand va s’appuyer sur ses forces pour essayer de faire la différence.
Même si tous les joueurs sont importants, il y a quand même des joueurs clés dans cette équipe. Neuer, évidemment, pour ses arrêts mais aussi sa relance et sa lecture de jeu pour gérer la profondeur dans le dos d’une défense qui joue très haut. Au milieu, Kimmich est le joueur indispensable, bien accompagné par Goretska. Devant, même si les ailiers sont ceux qui percutent et font mal, le joueur le plus important, c’est Thomas Müller.
L’allemand équilibre les phases sans ballon, mais il propose aussi des solutions partout où il y a un espace, un intervalle. Il est également un vrai leader, celui qui calme, qui recadre ou motive les autres.
Des joueurs qui jouent pour le collectif
Alors oui, aujourd’hui, on ne voit pas comment ce PSG pourrait poser des problèmes à ce Bayern. Mais c’est le charme du football.
Oui ce Bayern a des failles. Oui, ce Bayern a perdu des matchs et n’est donc pas invincible. Oui, ce Bayern concède aussi des occasions.
Pour espérer un résultat, il va falloir des parisiens concentrés et concernés, qui jouent en équipe et pas pour se faire briller individuellement, qui sont prêts à courir, à faire des efforts, à défendre et à attaquer, à finir épuisés.
Pour espérer un résultat, il va falloir être solide, costaud et utiliser chaque ballon à la perfection. Oui, les joueurs parisiens devront arrêter d’avoir peur de faire des passes vers l’avant, quitte à perdre quelques ballons, mais jouer comme à Barcelone, avec l’intention de faire mal sur chaque transition, chaque passe, chaque accélération.
Mais ce n’est pas tout. Cette équipe ne devrait pas être en mesure de tenir 90 minutes. Pochettino va, enfin, devoir être lucide et réactif sur le coaching. Il ne faudra pas attendre qu’un joueur soit complètement cuit, comme à Lyon, avant de le sortir. Il ne faudra pas attendre, comme contre le Barca au Parc des Princes, que l’équipe soit en danger pour faire des choix. Enfin, il ne faudra plus se cacher derrière le statut : si un joueur n’y est pas, quel qu’il soit, il doit sortir et c’est tout.
L’objectif de cette première manche, c’est de rester en course, rester en vie. Ne pas faire n’importe quoi et se retrouver à jouer un match retour sans espoir. Mais Paris doit croire en ses chances. Même si le Bayern n’a pas volé sa victoire en finale de la ligue des champions 2020, les parisiens avaient eu les occasions pour les faire douter encore plus. A eux de montrer qu’ils ont appris et grandi et que, oui, ils peuvent faire rêver plus grand leurs supporters.
crédit photo: PSG
