Une animation offensive à travailler
Malgré vingt bonnes premières minutes, le PSG n’a toujours pas d’animation offensive cohérente. Pourtant, il y a les joueurs pour la mettre en place mais on a l’impression que tout est basé sur les exploits individuels.
Vingt minutes. C’est le temps qu’a duré le meilleur moment parisien collectivement. Pendant cette durée, il y avait du mouvement, un Neymar au-dessus du lot et des déplacements intéressants entre Icardi et Mbappé. Puis, plus rien, ou presque. Ce PSG semble trop dépendre de ces individualités et des exploits qu’ils sont capables de réaliser.
Mbappé, par exemple, a vite quitté la zone axiale où, pourtant, il avait commencé par être bon aux côtés d’Icardi. Il s’est créé des occasions, qu’il n’a malheureusement pas conclues, mais au moins, il était dans le bon tempo. Ensuite, il est alors allé se placer côté gauche, côté qu’il affectionne, pour faire des différences individuelles. Et là, on ne l’a pratiquement plus vu.
Hakimi, à droite, a inscrit deux buts. Le premier en suivant un ballon repoussé par la défense messine, le second sur un service de Neymar après avoir éliminé son vis-à-vis et terminé par une très frappe pied gauche. Entre les deux, il a souvent été seul, disponible, mais trop rarement servi.
Un gros test contre City mardi prochain
Enfin, il y a tous ces relais qui n’existent pas. Que ce soit Danilo, Wijnaldum ou Rafinha, aucun de ces joueurs ne s’est positionné pour former des triangles et aider les joueurs de côté à trouver des appuis et des relais à l’intérieur du jeu pour se défaire du bloc adverse.
L’animation offensive s’est trop vite réduite aux exploits de Neymar, de Mbappé, de Hakimi ou de Di Maria quand il est entré sur le terrain.
On a l’impression que certains joueurs sont bridés dans leur expression offensive, mais aussi que rien n’est préparé en amont. Des circuits de passes, ça se travaille. Non pas dans le sens de « robotiser », mais plus en se disant quand tel joueur a le ballon, voici les trois solutions qu’il a. En fonction de son choix, il doit se passer d’autres choses et ainsi de suite. Ce n’est pas le cas ou, en tout cas, ce n’est pas ce qu’on voit.
Être dépendant des exploits d’un joueur, ça a ses limites. Le collectif doit permettre à tous de s’exprimer, en mettant les individualités dans les meilleures dispositions, dans leur meilleur rôle et en créant des associations qui vont sublimer chacun. C’est à partir de là que l’individualité peut parfois sortir de ce cadre pour faire exploser le bloc adverse. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Il n’y a pas de collectif et c’est aux individualités seuls de faire les différences.
Sans animation offensive collective, ce PSG aura du mal quand le niveau s’élèvera. Le retour de Verratti peut être une solution, mais ça veut dire aussi que s’il est absent, ce qui est trop souvent le cas, tous les problèmes resurgiront. D’ailleurs, les absences ne doivent pas servir d’excuses. Le plan de jeu ne dépend pas des individualités, l’efficacité, si. Même avec les absents, on devrait donc voir des choses. Ce n’est pas le cas.
Contre City, mardi prochain, les parisiens passeront un premier gros test collectif. On verra alors si c’est un problème d’animation ou de comportement. Pochettino a encore beaucoup de travail en perspective.