Paris a été dominé, malmené, mais Paris a tenu. Rarement le PSG n’aura été autant acculé sur son but mais la solidarité, énorme, leur a permis de ne pas craquer.
Un pied, une tête, un tacle à l’arrache, tout y est passé pour empêcher le Bayern de marquer. Sans oublier l’immense Keylor Navas qui a sorti les ballons qui transperçaient quand même la muraille. Parce que c’est bien une muraille qu’avait dressée le PSG devant son but.
Même si les parisiens sont moins maitres de leurs matchs cette saison, jamais ils n’ont été obligés de défendre si près de leur but. Mais alors que certaines équipes possèdent un art pour défendre de façon organisée, intelligente, les partenaires de Neymar l’ont fait à l’état d’esprit.
Les joueurs de Pochettino ont beaucoup reculé, terminant de nombreuses actions avec six ou sept joueurs dans leurs propres surfaces de réparation. Ils se sont alors jetés sur les ballons comme si leur vie en dépendait. On peut penser au tacle de Danilo devant son but en deuxième période, celui de Kimpembe pour empêcher une frappe et sur lequel il touchera même le ballon de la main, ou encore une tête du portugais, un dégagement de Dagba ou Herrera. Tous les parisiens s’y sont mis pour s’offrir une victoire pleine d’espoir.
Tout le monde s’est battu
On a souvent montré du doigt le manque de solidarité des joueurs parisiens avec cette impression que certains étaient là pour défendre, faire le sale boulot, quand d’autres étaient là pour briller. Mercredi soir, Mbappé et Neymar ont montré l’exemple en allant gratter quelques ballons, ou, comme le français en fin de match, prêter main forte à son latéral.
Évidemment, le symbole, mais ce n’est pas une surprise, c’est Marquinhos. Alors qu’il était gêné aux adducteurs, il a voulu tenir, continuant à défendre avec rage. Mais, en plus, il s’est permis d’aller chercher le deuxième but parisien avant de devoir quitter le terrain.
Même si on est heureux d’avoir vu cet état d’esprit, on aimerait que ce soit à chaque match, que ça devienne une normalité. Oui, le PSG doit imprimer cette mentalité de combattant comme une habitude et non une exception. Ça ne compensera pas toujours les lacunes, mais non seulement ça oblige les partenaires à tous se mettre au niveau, mais c’est aussi usant pour l’adversaire qui voit ses frappes contrées, détournées, une tête empêcher l’attaquant de finir.
Oui, le PSG n’a pas été énorme dans son animation défensive en termes d’intelligence et d’organisation. En revanche, il a été énorme dans la combativité, l’abnégation et la façon de ne rien lâcher. Ils en sont donc capables. A eux de conserver cet état d’esprit le plus souvent possible.
