Un onzième titre historique
En remportant son onzième titre de champion de France, le PSG est désormais, seul, le club le plus titré de l’hexagone dans chaque compétition nationale. Cinquante ans après sa création, c’est exceptionnel.
Certes, ce ne sera pas le plus marquant en termes de points, de jeu, d’émotion, et même d’attache à l’équipe. Pourtant, le titre 2023 restera comme celui qui a permis au club de la capitale de dépasser Saint-Étienne au nombre de titres de champion de France.
Le premier titre fut exceptionnel parce que c’était le premier, parce que dans l’équipe il y avait des enfants du club comme Fernandez et Pilorget, ou encore des stars du football comme Bats, Susic et Rocheteau mais aussi parce l’équipe avait tenu 26 rencontres de suite (depuis la 1ère journée) sans connaitre la défaite.
Il y avait ensuite eu le titre de 1994 avec la montée en puissance d’une équipe où on retrouvait des leaders comme Ricardo et Le Guen, des stars comme Valdo, Weah et Ginola et des talentueux joueurs de devoir comme Guérin, Roche, Fournier, tout cela avec un gardien de but hors normes, Bernard Lama.
S’en sont suivis les titres sous QSI parfois en luttant, d’autres en marchant sur le championnat qui allaient amener à dix le nombre de titre de champion de France pour être à égalité avec l’A.S. Saint-Étienne.
Depuis samedi, le PSG est officiellement le club le plus titré en Ligue 1 (ex-D1) avec onze titres, mais aussi en coupe de France (14), en coupe de la Ligue (9) et trophées des champions (11).
Le titre de 2023 est donc historique. Malgré cela, il arrive au terme d’une saison compliquée. Après un mois d’août euphorique et plein d’espoirs, les parisiens vont retomber dans leurs travers des dernières saisons : peu d’intensité, pas de collectif et une équipe qui gagne sur son talent. En tout cas, jusqu’à la coupe du monde.
Janvier et février catastrophiques
À partir de janvier, ce fut encore pire. Paris enchainait les défaites, les prestations insipides, et même les individualités ne permettaient plus de faire illusion. Paris ne devait alors de garder la tête que parce que ses rivaux, Lens et l’OM notamment, étaient incapables de prendre les points pour le rattraper.
Pendant ce temps, les joueurs de Galtier vivaient leur pire élimination en huitième de finale de la Ligue des champions face au Bayern. Un match aller pendant lequel les parisiens allaient se comporter comme une vulgaire équipe de bas de tableau, ne pensant qu’à défendre dans ses trente mètres, et un match retour où ils auront fait illusion une vingtaine de minutes avant d’être logiquement et piteusement battus.
Mais ça ne s’arrêtait pas là. Les partenaires de Marquinhos allaient également connaitre une désillusion à Marseille, en coupe de France. Incapable de répondre à l’intensité marseillaise, mais également incapable d’utiliser les immenses espaces laissés par la défense, Paris était éliminé en huitième de finale de la coupe de France.
Heureusement, la fin de saison en championnat allait être légèrement meilleure, au niveau des résultats plus que du jeu. Paris prenait les points, en battant notamment Lens et l’OM pour les distancer et les maintenir loin d’eux jusqu’à cette fameuse 37ème journée à Strasbourg.
Un match nul suffisant pour s’assurer officiellement du titre mais à l’image de la saison : pas de jeu, pas de collectif, l’attente des exploits individuels et incapable de tenir le score et de garder la cage inviolée. Paris et Strasbourg faisaient match nul et les joueurs de la capitale pouvaient fêter officiellement le 11ème titre de champion de l’histoire du club.
On se contentera de cela mais il faudra quand même proposer autre chose dans le futur, offrir un peu de plaisir à des supporters fidèles et assidus tout au long de la saison.