Thauvin revient sur PSG-OM
Dans les colonnes de l’Équipe de ce 25 septembre, Florian Thauvin est revenu sur le match PSG-OM. Distant de toute rivalité, c’est un joueur plein de maturité qui donne un point de vue lucide sur ce choc.
Le champion du monde français répondait aux questions du quotidien sportif ce vendredi. Rapidement, les événements d’avant mais aussi d’après-match du classique face au Paris Saint-Germain sont évoqués. Le milieu offensif en profite pour porter un regard apaisé qui fait du bien dans le climat de tension actuel.
Ainsi, l’ancien bastiais déclare : « Je jouais ce Classique un an, jour pour jour, après mon opération de la cheville. Je me suis vraiment considéré comme un privilégié de pouvoir participer à ce match, faire ce que j’aime, sans douleur, sans appréhension. Quand on prend du recul sur la situation, le temps d’une blessure, on sait qu’on doit profiter de notre passion, mais aussi qu’on a une image importante à donner. C’est LE match de l’année, le plus regardé, par des adultes comme par des enfants. Le mieux, c’est d’être performant et exemplaire. Normal qu’on soit combatifs sur le terrain, qu’on protège ses coéquipiers, il y a de la rivalité, mais il y a aussi des limites à ne pas dépasser. Insulter un mec, une bagarre, ça ne sert à rien. Je ne veux plus de tout ça. Les chambrages après-match, ça ne m’intéresse pas non plus. On fait notre boulot sur le terrain, on rentre à la maison, le job est terminé. À l’époque (les Classiques de l’ère Tapie), il n’y avait pas de réseaux sociaux. Personne ne se chambrait, on se rentrait dedans sur le terrain et on passait à autre chose. »
Un constat plein de lucidité et de maturité que le joueur attribue à ses échanges avec son conseiller, Cyril Rool, qui n’était pourtant pas connu pour être un joueur calme, comme en atteste son triste titre de joueur le plus exclu de l’histoire du Championnat de France. Le marseillais explique que son aîné lui a dit « qu’il aurait aimé que quelqu’un lui dise d’éviter tout ça. Il m’a toujours demandé d’avoir une bonne attitude, de ne pas rentrer dans les conflits ».
Dans ce climat délétère instauré depuis quelques semaines entre les deux clubs, cette déclaration est aussi surprenante que positive. Nul doute qu’il serait appréciable que de telles façons de penser et d’être devraient être plus nombreuses dans le monde du football.