PSG-OM : On refait le match… en commission de discipline
En plus de la défaite à domicile face au rival marseillais, le Paris Saint-Germain va devoir subir les conséquences de sa fin de match apocalyptique. En effet, les échauffourées ayant provoqué l’expulsion de cinq joueurs risquent d’avoir de bien lourdes conséquences lors de la prochaine réunion de la commission de discipline de la LFP prévue mercredi.
17 cartons, dont 5 rouges, c’est le bilan disciplinaire catastrophique du pugilat ayant eu lieu dimanche dernier au Parc des Princes. Le résultat du manque de tenue du match par le juge de jeu Jérôme Brisard est du jamais vu dans notre championnat au 21ème siècle. Mais plus que cette bagarre générale, terme et rituel d’habitude plus liés à nos amis de l’ovalie, c’est l’ensemble du match qui va être étudié par les équipes de la commission de discipline.
Premier effet néfaste, les trois expulsés du « match », Leandro Paredes, Neymar et Layvin Kurzawa sont d’ores et déjà suspendus pour le match face à Metz mercredi. Pour ce match en retard de la première journée de Ligue 1, il faudra ajouter les absences de Sergio Rico et Alessandro Florenzi, non-qualifiés. Même s’il pourrait, vraisemblablement, compter sur les retours de Mauro Icardi, Kylian Mbappé ou encore Marquinhos, un véritable casse-tête s’annonce pour Thomas Tuchel.
Si ces absences seront handicapantes dès mercredi, la commission de discipline ayant lieu le même jour pourrait bien alourdir très fortement les suspensions des trois joueurs. Suspensions auxquelles pourrait s’ajouter celle d’un quatrième en la personne d’Angel Di Maria. En effet, après les événements de dimanche soir, les joueurs incriminés s’exposent à des punitions exemplaires.
Le premier visé est Leandro Paredes, expulsé pour deux cartons jaunes. Si le premier est dû à une faute aussi grossière que stupide, le second est quant à lui, la conséquence d’une « bousculade volontaire » sur Dario Benedetto. Pour ce type d’agression, le joueur encourt jusqu’à 4 à 5 matches de suspension.
Layvin Kurzawa, second exclu du match, par le biais d’un carton rouge, risque une sanction bien plus lourde. En effet, le latéral gauche sera jugé pour « acte de brutalité ou coup commis hors action de jeu sans occasionner de blessure » sur Jordan Amavi. Le joueur encourt jusqu’à 7 matches de suspension.
Neymar, expulsé par Monsieur Brisard après consultation de la VAR sera lui aussi jugé pour « acte de brutalité ou coup commis hors action de jeu sans occasionner de blessure ». Cette agression sur Alvaro sera étudiée par la commission de discipline.
Après le match, les deux camps se sont plaints d’actes répréhensible qu’auraient commis des membres de l’équipe adverse. Ainsi, deux joueurs, un de chaque club, sont dans le viseur des membres de la commission : Angel Di Maria et Alvaro. Des instructions sont donc possibles à l’encontre des deux joueurs visés.
Le milieu argentin est suspecté d’avoir craché sur Alvaro. Si ce fait était avéré, l’international risquerait jusqu’à 6 matches de suspension. Dans le même temps, les accusations d’insultes racistes dénoncées par Neymar seront soumises aux experts de la Ligue. Si le suspect désigné, Alvaro, est reconnu coupable, il encourt de 10 matches à 5 mois de suspension.
Pour tous ces cas, nous rappelons que la commission va devoir trancher selon la palette de sanctions possibles en fonction du critère retenu comme un « comportement excessif ou déplacé voire menaçant ou agressif » ou bien selon le caractère reconnu de l’agression jugée.
Enfin, le tribunal disciplinaire risque de se déplacer du terrain aux tribunes. En effet, si la ministre, Roxana Maracineau, présente au stade, s’est offusquée des événements survenus sur le pré, ce sont les chants et banderoles déployées par les supporters parisiens à l’encontre du club visiteur qui ont le plus retenu son attention. Elle a ainsi déclaré : « Ce qui s’est passé à l’extérieur a été aussi de nature, j’ai l’impression, à chauffer les esprits sur les terrains, on l’a vu hier avec une distribution de cartons qu’on n’a jamais vue dans un tel match. J’étais complètement choquée de voir ça à l’extérieur. J’ai toujours dit que, dans un stade, il ne pouvait pas y avoir des choses qui ne sont pas acceptables à l’extérieur et là, aujourd’hui, c’est à l’extérieur du stade que les supporters déploient les banderoles. Je trouve ça honteux, je suis indignée par ce genre de comportement. On doit être très clair sur le fait que ce type de comportement, sur le terrain ou en tribune, doit être condamné ».
Après avoir perdu le match sur le terrain, il se pourrait que le Paris Saint-Germain perde bien plus que trois points dans les locaux de la Ligue de Football Professionnelle.
