Progresser dans l’animation des couloirs
Paris s’est imposé 5-2 face à Montpellier. Même si le match a été maitrisé, il y a encore un axe d’amélioration important : le jeu dans les couloirs.
Paris enchaîne, Paris marque, Paris défend plutôt bien, même s’il y a eu un peu de relâchement. Malgré une animation offensive intéressante, les parisiens doivent encore progresser dans le jeu des couloirs.
Face à Montpellier, le début de match a été intéressant. Paris écartait avant de fixer dans l’axe. En allant chercher sur les côtés, ils ont obligé les montpelliérains à courir, à coulisser. Résultat : les espaces se sont ouverts dans l’axe. Puis, Paris a insisté dans la densité axiale, sans manœuvrer, sans aller toucher Mendes et Hakimi. Les partenaires de Marquinhos se sont alors créés moins de situations.
Paris a deux défauts actuellement concernant le jeu dans les couloirs. Le premier, c’est de ne pas s’en servir assez. Pourtant, on a vu à plusieurs reprises les latéraux démarqués et dangereux quand ils avaient le ballon, notamment Mendes auteur de deux centres très dangereux mais qui n’ont pas trouvé preneur.
Devenir encore moins prévisibles
Le problème, c’est que le trio offensif aspire le ballon et essaie de combiner au maximum entre eux. Si on y ajoute Verratti et Vitinha, ça fait énormément de joueurs à l’intérieur du jeu. Ça favorise alors les équipes bien regroupées comme l’était Montpellier.
L’autre problème, c’est qu’en limitant les interactions avec les joueurs de côté, vous ne mettez pas la défense adverse en difficulté, dans le doute. Aller chercher les latéraux, ça oblige les adversaires à courir et donc, à un moment, un joueur qui fait moins l’effort et les espaces qui s’ouvrent. Ça oblige aussi l’adversaire à se méfier. S’il est sûr qu’on ne va pas aller chercher le latéral, inutile de coulisser, il suffit de rester fermer l’axe. Ça limite donc les espaces et intervalles à l’intérieur du jeu.
Enfin, Paris, comme la saison dernière, ne sait pas renverser le jeu, ou trop peu. Quand vous allez fixer d’un côté, le joueur à l’opposé est souvent oublié. Samedi soir, Mendes et Hakimi ont souvent été seuls dans leur couloir, prêt à prendre l’espace dans le dos de leur adversaire. Mais personne n’allait les chercher.
Quand on voit la qualité de centre, de finition, de prises d’espace ou d’accélération de Hakimi et Mendes, les joueurs de Galtier auraient tort de s’en priver.
En améliorant ce secteur de jeu, non seulement les parisiens vont poser plus de problèmes à leurs futurs adversaires, mais ils vont également s’offrir une variété dans l’animation offensive encore plus importante et donc être encore moins prévisibles. Tout le monde sera gagnant.
crédit photo : PSG.fr