Les couloirs de la peur
Mercredi soir à Munich, les parisiens ont soufferts sur les côtés. La faute à des latéraux très moyens mais aussi par la faute de milieux excentrés qui ne les ont que trop rarement aidés.
C’était pourtant une force identifiée avant la rencontre : les couloirs du Bayern. Que ce soit avec Coman et Sané, mais aussi grâce à Pavard et Hernandez puis Davies quand il est entré. Pourtant, les parisiens n’ont jamais trouvé la clé pour empêcher la multitude de centres des bavarois, dont un finira par amener le but de Choupo–Moting.
Pour bloquer les couloirs, il fallait que les latéraux ne se retrouvent jamais en un contre un. C’était donc aux milieux excentrés, en l’occurrence Draxler et Di Maria, de venir aider leurs partenaires. Malheureusement, ils ne l’ont presque jamais fait. Les deux offensifs parisiens n’avaient pas la caisse pour répéter les efforts.
Autre solution qui aurait pu être utilisée, c’était qu’un des milieux coulisse pour être le deuxième homme. C’est ce qu’avait fait Verratti à Barcelone pour aider Kurzawa et ne pas obliger Mbappé à redescendre trop bas. Sauf que mercredi soir, c’était Neymar en dix et qu’il n’est pas taillé pour faire cela, même si le brésilien a défendu, mais plutôt à l’intérieur du jeu.
Le problème, c’est donc que les latéraux se sont retrouvés trop souvent en un contre un, voire à un contre deux. Dans le deuxième cas, c’était injouable. Dans le premier, les lacunes des défenseurs parisiens ont été trop criantes.
Régler ce problème avant le retour
Les latéraux, que ce soit Diallo, Dagba ou Bakker, ont eu trop peur d’aller proche du joueur. Ils ont donc laissé assez d’espace aux attaquants et ont souvent été pris en vitesse. Ils ont également trop reculé et trop vite quand les joueurs de couloir bavarois recevaient le ballon. Ils les ont donc laissé se mettre face au jeu et prendre de la vitesse.
Le PSG paye sa politique de recrutement et de prolongation. Même si Kurzawa était absent, il n’est pas au niveau. Diallo dépanne mais ce n’est pas son poste de prédilection et, en plus, il était malade à Munich. Bakker a, aujourd’hui, trop de lacunes tactiques, de lecture de jeu mais aussi d’orientation de corps pour tenir la route à ce niveau.
A droite, Dagba est volontaire mais trop limité. Sa chance c’est que mentalement, aujourd’hui, il est bien moins friable que Kehrer. L’allemand ne peut presque plus jouer un match au PSG et ça devient problématique. Avec l’absence de Bernat, à gauche, c’est compliqué et l’espagnol ne reviendra pas cette saison, en ligue des champions en tout cas. A droite, Florenzi est plus fiable même si, lui aussi a des lacunes défensives. Mais surtout, avec le rythme qu’il y avait à Munich, il n’aurait pas tenu le match entier. Mais on peut penser qu’il aurait été plus solide les 70 minutes qu’il aurait jouées, au moins.
On ne sait pas encore comment se déroulera le match retour mais il y a de grandes chances que le Bayern continue à jouer de la même façon et donc d’insister sur les côtés. Si le PSG ne veut pas subir autant, il faudra absolument que les milieux excentrés viennent prêter main forte aux latéraux. Le retour de Verratti pourrait apporter un élément susceptible de régler une partie de ce problème. Un élément de plus à travailler pour Pochettino avant mardi soir.