Galtier, des choix plus cohérents
Dimanche, au vélodrome, Christophe Galtier a enfin choisi de mettre les joueurs dans des rôles qui leur conviennent mieux. Le positionnement de Ramos en est un des exemples concrets.
Depuis le début de saison, quand la défense à trois était utilisée, Ramos jouait défenseur axial droit, Marquinhos dans l’axe et Danilo, quand c’était lui, se retrouvait à gauche. L’entraîneur parisien avait alors expliqué que le brésilien était mieux là pour couvrir Ramos mais aussi pour apporter parfois au milieu.
Mais les problèmes dus à ces positionnements étaient en fait multiples. Marquinhos, en manque de confiance, ne venait pratiquement jamais apporter le surnombre au milieu. Ensuite, il passait plus de temps à vouloir absolument couvrir Ramos et reculait systématiquement et trop tôt. Enfin, avec Danilo à gauche, le portugais se retrouvait sur son mauvais pied.
Dimanche, à Marseille, Marquinhos a enfin été placé à droite et Ramos dans l’axe. On a alors vu Ramos venir chasser les marseillais parfois au-delà de la ligne médiane. Pourquoi ? Parce qu’il se savait couvert par deux joueurs. On a également vu le brésilien défendre en avançant et se projeter avec le ballon.
Mais Galtier a également pris des décisions. Au lieu de faire du poste pour poste à la sortie de Kimpembe, il a déplacé Marquinhos à gauche et mis Danilo à droite. Le brésilien étant plus à l’aise techniquement, il n’a pas eu de problèmes pour relancer, et le portugais s’est retrouvé sur son bon pied.
Marquinhos, déchargé de son rôle de leader, s’est lâché
Enfin, et c’est peut-être le plus important, en alignant Ramos dans l’axe, il en a fait le patron de la défense. Déchargé de ce rôle, Marquinhos s’est lâché. Il a donc défendu en avançant, mais il n’a pas hésité à se projeter par la course et on l’a vu terminer un contre dans la surface marseillaise, sa frappe étant un tout petit peu croisé pour finir au fond.
Désormais, Christophe Galtier, à défaut d’avoir à sa disposition un défenseur supplémentaire, doit s’appuyer là-dessus. Il devra ensuite choisir qui de Mukiele ou Danilo est le plus à-même d’être le défenseur axial droit.
Tout n’a pas été parfait non plus puisque le PSG a concédé quelques grosses occasions mais Donnarumma veillait. Mais une équipe sans faille, ça n’existe pas.
Paris doit s’appuyer sur ce qu’il a bien fait dimanche, améliorer quelques relations au milieu, et être encore plus efficace devant. Dimanche, à la pause, les partenaires de Mbappé auraient pu (dû ?) mener 0-4 à la pause. À Munich, dans neuf jours, il faudra être plus clinique mais il faudra peut-être aussi assumer ses failles tout en profitant des forces qu’offre ce système.
Samedi, face à Nantes, en plus de la victoire, ce sera la dernière fois que les joueurs de Christophe Galtier pourront améliorer l’ensemble et les automatismes. On espère que l’entraîneur parisien ira au bout de cette idée.