Avant Dortmund, des questions partout
Le match face à Dijon (4-0) a encore montré des incohérences dans les choix de Tuchel. Rien de rassurant à onze jours du match face à Dortmund.
On ne le répètera jamais assez, mais sans Verratti, le PSG est en difficulté dans la relation défense – attaque. Mais Thomas Tuchel a quand même des solutions pour pallier cela, et il ne s’en sert pas.
En alignant Marquinhos et Gueye au milieu, l’entraineur allemand a fait le choix de l’impact au détriment du jeu. Résultat ? Un jeu brouillon pendant plus d’une heure. Gueye est en difficulté depuis plusieurs semaines mais, étrangement, Thomas Tuchel lui maintient sa confiance et le Sénégalais joue tous les matchs dans leur intégralité, ou presque. Le problème, c’est qu’il n’arrive pas à construire le jeu, à faire des passes qui font mal. Quand il y a Verratti, ses lacunes sont masquées. Mais quand il est aligné avec le Brésilien, c’est trop criant.
Des questionnements au milieu
Paredes, qui avait montré de belles choses en décembre, semble ne plus entrer dans les plans du coach. Pourtant, lorsqu’il est entré en jeu, tout de suite, on a vu la différence dans les transmissions. Alors certes, il a bénéficié de la fatigue des Dijonnais, mais pas que. L’Argentin est capable de le faire et, même s’il a eu du mal depuis son arrivée, le passage au 4-4-2 avait semblé lui convenir.
Le coach parisien avait également décidé d’aligner Kouassi en défense central. Le problème, c’est qu’il a pris des repères au milieu et derrière, pourtant son poste de formation, il semble moins à l’aise. Quand en plus, de son côté, il a Kehrer qui souffre, qui lit mal le jeu, c’est encore plus dur.
L’Allemand, qui jouera quoi qu’il arrive face à Dortmund puisque Meunier est suspendu et que Dagba est blessé, fait peur. Il souffre en Ligue 1 contre des joueurs très modestes. Que se passera-t-il face à Sancho, Guerreiro, Brandt, lui qui a l’air de ne s’être jamais remis de sa bourde face à United la saison dernière.
Autre problème, c’est Mbappé. Son match a été bon. Il a des jambes, il a percuté, fait des différences et il a marqué. Le problème, c’est qu’il veut jouer dans l’axe mais qu’il a passé ses dernières rencontres à gauche, à ne jouer que des un contre un. Et finalement, il a marqué quand il s’est situé plus dans l’axe, à l’entrée d’Icardi. Le problème n’est pas qu’il joue sur un côté mais plus la sensation qu’il décide seul de son positionnement.
Face à Dijon, Paris a également perdu Di Maria. L’entraineur parisien s’est voulu rassurant en fin de rencontre, mais il avait eu les mêmes mots après la sortie de Silva face à Bordeaux. On connait la suite. Quand le PSG perd encore un joueur, et en attendant le diagnostic finale, Dortmund a récupéré Julian Brandt, qui a joué ce week-end, et Marco Reus est annoncé au moins sur le banc pour le match retour.
L’efficacité d’icardi ou le travail de Cavani ?
Enfin, il y a les cas Cavani – Icardi. L’Argentin a marqué sur sa première occasion après son entrée quand l’Uruguayen a encore manqué des occasions, dont deux de façon assez inexplicable. Sauf qu’El Matador travaille défensivement. Il gêne la première relance, il redescend même parfois dans le cœur du jeu. Ce travail sera indispensable contre Dortmund pour les empêcher de sortir, surtout si Neymar et Mbappé ne défendent pas ou peu. Alors, que doit privilégier Tuchel : l’efficacité de l’Argentin ou le volume de jeu, de course et le travail défensif de l’Uruguayen ? Peut-être que la solution est de mettre Cavani une grosse heure puis lancer l’ancien Intériste pour la dernière demi-heure.
Le match à Lyon, encore en lice en Ligue des champions et qui vient de battre la Juventus (1-0) à domicile en match aller des huitièmes de finale, sera le dernier gros match avant Dortmund puisque le dernier match sera à Strasbourg, samedi après-midi. Le problème, c’est que Verratti sera de retour et qu’il y a de grandes chances qu’il soit aligné. Finalement, on ne connaitra le milieu qui jouera face à Dortmund que le jour du match.
Pour terminer, la rumeur de la tenue de cette rencontre à huis clos commence à grossir. Un match comme celui-ci, sans supporters, serait catastrophique pour l’image du foot mais surtout pour les joueurs parisiens. Au PSG, la vie n’est jamais un long fleuve tranquille.