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PSG v Juventus 1993 : Une cruelle élimination

Le PSG a bien existé avant QSI. Entre 1992 et 1997, le club de la capitale va disputer cinq demi-finales de coupe d’Europe consécutives (record pour un club français). Retour sur une période faste du club parisien avec la première demi-finale, Juventus – PSG.

Un an après l’arrivée de Canal+ à sa tête, le PSG retrouve l’Europe par le biais de la coupe de l’UEFA, en terminant 3ème du championnat. Pour ce retour, le PSG affronte le PAOK Salonique, club grec connu pour ses supporters bouillants. Le PSG remporte le match aller 2-0 au Parc des Princes. En Grèce, Paris mène 0-2 à la pause, mais le match ne reprendra pas, les supporters grecs ayant envahi le terrain.

Juventus, la bête noire

Le PSG va ensuite éliminer Naples (0-2 à Naples puis 0-0 au Parc), Anderlecht (0-0 au Parc puis 1-1 en Belgique grâce, déjà, à Kombouaré). Le Real Madrid va également subir la force des Parisiens. Pourtant battus 3-1 à Madrid, les Parisiens vont l’emporter 4-1 au Parc, dans un match exceptionnel, grâce à… Kombouaré, encore lui. Se présente alors la Juventus.

Dans l’histoire, le PSG a déjà rencontré deux fois la Juventus et être éliminé deux fois. En 83-84, avec un match nul à l’aller au Parc des Princes 2-2. Au retour, les partenaires de Susic vont se créer des occasions mais les Italiens vont tenir bon. 0-0 et élimination à cause des buts inscrits à l’extérieur. En 89-90, rebelote. La Juve l’emporte au Parc des Princes 1-0 grâce à un froid réalisme. Au Stadio Communale, Paris va y croire mais va finalement s’incliner 2-1. Éliminé. Paris s’avance donc vers cette demi-finale de C3 face à sa bête noire européenne.

Paris proche de l’exploit

Au Stadio Delle Alpi, le PSG se présente avec Lama – Germain, Kombouaré, Ricardo, Colleter – Fournier, Le Guen, Guérin, Valdo – Ginola, Weah. En face, c’est du lourd aussi. A cette époque, la Ligue des champions est réservée aux seuls champions des différents championnats. Les 2ème, 3ème voire 4èmeparticipent à la coupe de l’UEFA. On retrouve donc Rampulla – Torricelli, Marocchi, Kohler, Baggio D, Julio Cesar – Conte, Platt, Baggio R – Ravanelli, Vialli.

Paris réalise une énorme première période. Bien organisés, les Parisiens jouent les contres à merveille. Sur l’un d’eux, à la 23ème minute, Ginola se défait du marquage italien et lance parfaitement Wéah qui ouvre le score. 0-1, ce sera le score à la pause.

Logiquement, Paris subit en seconde période. Baggio égalise à l’heure de jeu, mais Paris tient bon. On pense alors se diriger vers un match nul quand, devant sa surface, Kombouaré veut dégager le ballon, dans une sorte de volée aérienne. Mais au lieu de toucher le ballon, il tape dans le dos de Ravanelli. Et en face, il y a Baggio. L’Italien ne se fait pas prier pour transformer magistralement le coup franc en but. Paris s’incline 2-1 mais conserve toutes ses chances.

Un match retour frustrant

Au retour, Artur Jorge change légèrement de composition avec le retour d’Alain Roche, suspendu à l’aller. LamaFournier, Kombouaré, Roche, Ricardo, ColleterLe Guen, Guérin, ValdoGinola, Weah est le onze aligné au départ.

Paris maitrise, domine, mais n’arrive pas à se créer de grosses occasions. Ginola est monstrueux et donne le tournis à Torricelli. Mais l’Italien, dépassé, fait un nombre de fautes incalculables, sans être averti. Le match est haché, les Italiens multipliant les accrochages, les gains de temps. Ils pourrissent le match comme ils savent si bien le faire à cette époque.

Arthur Jorge, en seconde période, décide alors de lancer Simba à la place de Kombouaré pour forcer le destin et inscrire ce but qui qualifierait le club pour la finale. Le PSG pense pouvoir le marquer quand Weah s’infiltre dans la surface. Double faute de Julio Cesar. Tout le monde l’a vu : le banc, le public, les téléspectateurs, mais pas l’arbitre.

Et malheureusement, le réalisme italien va encore frapper. Sur un coup franc excentré, le ballon tombe dans la surface. Vialli frappe. Un tir bien mou que Lama va saisir. Mais Roberto Baggio, qui rôde, dévie du bout du pied le ballon. Lama est battu. Paris va s’incliner 0-1 et quitter la compétition avec un goût amer. Suite à cette rencontre, Michel Denisot déclare qu’il « nous a manqué du vice et du réalisme. Mais on a appris ». En tout cas, la Juve a confirmé son statut de bête noire du club.

Paris se consolera avec la victoire en Coupe de France face à Nantes 3-0 et une deuxième place en championnat.

Crédit photo : Paris Football

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