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Wijnaldum, Hakimi, Neymar : Trois cas différents

A Metz, certains joueurs ont confirmé leur montée en puissance quand d’autres continuent d’inquiéter. Les explications sont différentes pour chacun.

Mercredi soir, le PSG a eu besoin d’un très bon Navas, notamment sur ce duel remporté en toute fin de première période et empêcher le FC Metz de rentrer aux vestiaires en menant au score. Mais il n’y a pas eu que le gardien parisien.

Hakimi, décisif mais…

Achraf Hakimi a inscrit les deux buts de la victoire parisienne. Sur le second, parfaitement servi par Neymar, il enchaine contrôle, dribble et frappe pied gauche avec une fluidité et une facilité déconcertantes. Entre les deux, le marocain a souvent été seul, bien positionné pour recevoir le ballon, mais très peu servi.

La première explication, c’est que le PSG ne sait pas faire basculer le jeu rapidement. Comme Mbappé et Neymar ont une tendance naturelle à venir sur le côté gauche, le jeu parisien se déroule trop souvent de ce côté. Ce sont alors les milieux de terrain qui doivent proposer à l’intérieur du jeu pour aller chercher Hakimi à l’opposé. Malheureusement, ils ne l’ont pas fait.

Si le PSG trouve ce réglage, le marocain va faire des différences importantes. Techniquement il est très juste, il est également rapide pour éliminer et se positionne très souvent là où il faut pour être accessible. En réussissant à améliorer cette phase de jeu, le club de la capitale va s’offrir une arme offensive supplémentaire.

Wijnaldum semble perdu

C’est, pour l’instant, la déception de ce début de saison. Le néerlandais a du mal à se situer dans le collectif parisien. Il faut dire qu’il évoluait à Liverpool, où les rôles étaient bien définis et où les joueurs offensifs participaient grandement au contre-pressing.

Au PSG, l’ancien reds a d’abord évolué comme meneur de jeu du 4-2-3-1. Mercredi soir, il était plus bas, mais ça n’a toujours pas fonctionné. On a d’abord l’impression qu’il se soucie plus de son positionnement défensif, comme si le fait que les attaquants qui défendent moins l’obligeaient à ne pas se projeter, pensant d’abord à l’équilibre de l’équipe.

Autre problème, notamment de l’animation en 4-4-2 losange, il est souvent venu défendre sur un côté. Une fois le ballon récupéré, il doit se recentrer à l’intérieur. Tout cela l’oblige à faire beaucoup de courses et quand il reçoit le ballon, il semble emprunté.

Là-aussi, les réglages et la compréhension de ses partenaires doivent l’aider à redevenir le Wijnaldum de Liverpool. Mais est-ce que le manque de collectif et d’animation offensive ne sont pas un problème quand on arrive d’une équipe où tout semblait parfaitement réglé ?

Neymar, de mieux en mieux

À Metz, celui qui a porté l’équipe, c’est Neymar. Ses vingt premières minutes ont été un récital : prise de balle, justesse, jeu simple, créateur d’occasions, le brésilien a tout fait. Il a également participé aux tâches défensives, mais ce n’est pas une surprise.

Quand il est prêt physiquement, le brésilien travaille contrairement aux idées reçues. Quand il est en jambe, il fait des différences, il est donc moins frustré et moins susceptible de dégoupiller.

Mais ce qui a frappé mercredi, c’est son état d’esprit. Comme face à Dortmund par exemple, il a insisté, motivé ses partenaires, sans répondre aux provocations messines, si ce n’est l’accrochage avec Oukidja. Comme nous l’avions écrit dans un précédent papier, pour le numéro 10 parisien, ce sont les matchs qui lui font acquérir son rythme. En ce moment, il les enchaine et il est donc logique qu’il soit de mieux en mieux.

Quand il est à ce niveau, il est presque injouable. S’il n’est pas blessé et qu’il continue de multiplier les matchs, ce sera encore mieux. Ça tombe bien, le PSG aura besoin d’un grand Neymar pour franchir les étapes tout au long de la saison.

Désormais, c’est le travail de Pochettino de remettre ceux qui doutent en confiance et d’harmoniser l’ensemble pour, qu’enfin, le PSG devienne une équipe, un collectif capable d’aller réaliser son rêve.

crédit photos : PSG.fr

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