Ruiz, la montée en puissance
Après l’OM, notamment en seconde période, Fabian Ruiz a de nouveau réalisé une belle performance face à Ajaccio. Le système semble mieux lui convenir en plus de la confiance qu’il engendre.
On l’avait vu très scolaire, presque trop appliqué à ne pas faire d’erreurs. Lors de ses premiers matchs avec le PSG, Fabian Ruiz nous laissait sur notre faim. Il faut dire que dans le milieu à deux proposé par Galtier, on le sentait en difficulté.
Face à l’OM, malgré le changement de système et le passage à trois milieux de terrain, sa première période fut un peu meilleure mais toujours avec cette volonté de ne pas prendre de risque. Puis, il y eut la seconde. Il commença alors à plus jouer vers l’avant, à créer une relation avec Verratti et Hakimi. Sa percée en milieu de mi-temps sur une course avec ballon de plus de quarante mètres finissait de le mettre en confiance.
À Ajaccio, l’espagnol a touché de plus de cent ballons, ce qui montre la place qu’il est en train de prendre dans le jeu. Mais cent ballons, si vous n’en faites rien, ça ne veut pas dire grand-chose.
Une relation qui se crée avec Hakimi et Verratti
Ruiz a été bon défensivement, a récupéré de nombreux ballons et a parfaitement couvert les montées d’Hakimi. Mais surtout, avec ballon, on l’a vu jouer vers l’avant, chercher des décalages pour faire mal et même prendre sa chance, comme sur cette frappe enroulée pied gauche qui passa tout près des buts corses.
Pourtant, vendredi soir, il avait à ses côtés Soler, en grande difficulté, et Sanches, sur la retenue. On peut imaginer qu’avec le retour de Neymar et Vitinha, l’espagnol aura encore plus de possibilités de passes et que ce sera encore mieux.
L’autre avantage, c’est qu’avec ce trio au milieu, Paris joue plus sur les côtés. Grâce à son pied gauche, Ruiz est capable des angles de passes pour Hakimi qui peuvent faire mal. De plus, avec des joueurs qui n’hésitent plus à se projeter, ça doit permettre à Messi et Neymar de ne plus avoir besoin de redescendre bas pour offrir des solutions.
On peut toujours relativiser par rapport à l’adversaire et on a envie de voir ce que ça donnera contre une équipe plus costaude qu’Ajaccio. Le point positif, c’est que le PSG, s’il valide sa qualification dès mardi soir contre Haïfa, va pouvoir continuer à travailler sans pression jusqu’à la coupe du monde.
Avec l’acclimatation qui va encore s’améliorer, les automatismes qui vont grandir, nul doute qu’on n’a pas encore vu le meilleur de l’espagnol. Et ça, c’est la bonne nouvelle du moment.
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