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Pas de miracle pour Neymar

Le verdict est tombé et il est sans surprise. Neymar a subi une lésion à l’adducteur et est forfait au moins pour le match à Barcelone.

Ce qu’on sentait venir a été validé par les examens. Neymar est victime d’une lésion de l’adducteur de grade 2 et est d’ores et déjà forfait pour le match à Barcelone mardi soir. Le communiqué du PSG l’a confirmé : Neymar JR a été victime d’une lésion du long adducteur gauche mercredi soir. À l’analyse de l’examen clinique et des examens d’imagerie, il est à prévoir une indisponibilité d’environ 4 semaines selon l’évolution.

Dans la classification des blessures, on note quatre grades. Le premier, grade 1, c’est ce qu’on appelait autrefois élongation. On estime en général l’absence autour de cinq à dix jours maximum. Le grade 2, celui dont est victime Neymar, c’est ce qu’on appelait claquage. Le muscle est déchiré sur une longueur pouvant aller jusqu’à 5 cm avec apparition d’un hématome. La durée d’indisponibilité est estimée entre trois et six semaines en fonction de la longueur de la déchirure.

Le problème des adducteurs, c’est que ce sont les muscles qui sont les plus sollicités dans les appuis, les changements de direction. Avec une blessure aux ischios ou aux quadriceps, vous pouvez limiter la casse en strappant. Pour les adducteurs, il n’y a pas de remède miracle.

Les blessures musculaires peuvent survenir à cause de multiples critères : la fatigue, la tension nerveuse, mais aussi le changement de surface. Alors que les terrains étaient souples depuis la reprise, les températures négatives des derniers jours ont modifié cela et celui de Caen était plus dur que lors des dernières rencontres mais aussi que ceux du camp des loges. Tout cela traumatise les muscles et certains joueurs sont plus fragiles que d’autres.

Pour le match retour, il faudrait un miracle

Dans le cas du brésilien, les critères se sont additionnés. Le terrain et la température donc, mais aussi la nervosité après la faute de Yago et donc la tension engendrée. Ce qui est dommageable, c’est que le brésilien continue de réagir à chaque faute et à aller provoquer bêtement des joueurs qui ne sont pas dans sa catégorie. Reste alors à savoir quel chemin prendre.

Ronaldinho, sûrement le plus fort de tous, mais qui n’est resté au summum que trois ans parce qu’il a fait le choix de la vie plutôt que du foot. Ou Ronaldo (CR7) qui a fait le choix sportif et qui est toujours performant. L’exemple du portugais est d’ailleurs extrêmement significatif.

Lui aussi, à ses débuts, était un joueur provocateur, qui cherchait à humilier. Sa chance fut de tomber sur un entraîneur charismatique, Ferguson, qui l’a recadré, mais aussi des leaders de vestiaires comme Roy Keane ou Paul Scholes qui lui ont expliqué la vie. Au PSG, Neymar n’a personne pour lui dire, ce soir, ça ne sert à rien, joue simple.

Neymar ne jouera pas à Barcelone et le match retour ayant lieu le 10 mars, soit dans quatre semaines pile, il y a très peu de chances qu’il y participe également. Pour être prêt, il faudrait que la lésion ait complètement disparu, que la contraction musculaire soit alors possible, mais aussi que le joueur puisse faire rapidement des exercices pour conserver un niveau athlétique correct.

Alors, évidemment, on peut tout dire. C’est la faute à pas de chance, le PSG est maudit, pas de problème. Désormais, c’est fait et Pochettino va devoir organiser son match aller sans lui. Dans une saison compliquée par le Covid-19, par le calendrier et par un changement de coach en cours de saison, il y avait meilleure préparation à espérer.

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